Le Syndicat national des agents de l’administration du commerce (Synacom) est déçu de la gestion de Aminata Assome Diatta. En effet, le bureau du Synacom déplore le management du ministre du Commerce, qui souffre selon eux de beaucoup d’insuffisances liées à une communication lacunaire et excessive, un tâtonnement et une précipitation, une gestion solitaire et un clientélisme politique exacerbé. Le Synacom invite ainsi les corps de contrôle et les autorités du Comité de suivi de «Force Covid-19» à exiger un bilan détaillé et justifié du fonds de riposte mis à la disposition de leur département.
Le ministère du Commerce et des Pme souffre d’une gestion catastrophique depuis l’arrivée de Aminata Assome Diatta à la tête de ce département. C’est la conviction de ses collègues regroupés autour du Syndicat national des agents de l’administration du commerce (Synacom). «Sa nomination au poste de ministre du Commerce et des Pme en 2019 avait suscité beaucoup d’espoir pour le Syndicat national des agents de l’administration du commerce et pour tous ses membres, en ce sens qu’un cadre du commerce, Commissaire aux enquêtes économiques, a été porté à la tête du département et pouvait apporter beaucoup plus dans la mise en œuvre des politiques commerciales, avec l’engagement et l’appui de tous les collègues», souligne le bureau du Synacom. Hélas, son management, pour une administration aussi stratégique que le Commerce, renseignent Adama Mohamed Mbaye et Cie, souffre de beaucoup d’insuffisances qui sont principalement dues à un clientélisme politique exacerbé. «Il s’est surtout traduit dans le choix de ses collaborateurs et de ses actions prioritaires», déplore le Synacom, qui se demande comment un photographe peut-il être nommé conseiller technique du ministre dans un département en charge du commerce ?
«Avec cette dame, la rancune, le copinage, la camaraderie et le règlement de comptes constituent les maitres mots…»
Le bureau du Synacom parle aussi d’une gestion solitaire défiant les règles élémentaires d’un leadership orienté vers le progrès. A l'en croire, la vague d’affectations de Commissaires aux enquêtes économiques basées sur ses humeurs du moment et sans aucune objectivité en est une parfaite illustration. «Avec cette dame, la rancune, le copinage, la camaraderie et le règlement de comptes constituent les maitres mots de sa politique managériale, foulant aux pieds les règles élémentaires d’un bon fonctionnement d’une administration», écrit le syndicat. L’appréciation d’une bonne partie de l’opinion des projets «Jayma Mbourou» et «Jeggue» démontre à suffisance ses tâtonnements et sa précipitation dans la gestion de certains dossiers pour donner un semblant de gage d’efficacité et de performance. Des programmes, assurent les syndicalistes réunis autour du Synacom, voués à un échec retentissant car d’application impossible, puisque la plupart des startups ont mis la clé sous le paillasson après quelques semaines de mise en œuvre et d’inactivité.
Adama Mohamed Mbaye et Cie jugent la communication de Aminata Assome Diatta excessive, lacunaire et non maîtrisée. Ils parlent d’une communication au service d’une ambition purement politique. Le Synacom attire donc l’attention sur une menace de la stabilité sociale qui pollue l’atmosphère de leur département à cause d’une «mesure illégale, inédite, unilatérale et sournoise». Selon le syndicat, cette mesure vise à faire bénéficier des non ayants droit d’avantages portant sur le produit des amendes, pénalités, transactions et confiscations établies en matière de contentieux économiques.
«Le Comité de suivi de Force Covid-19 doit exiger un bilan détaillé et justifié du fonds de riposte mis à la disposition du département»
Compte tenu de tous ces éléments, le Synacom invite les corps de contrôle et les autorités du Comité de suivi de «Force Covid-19» à exiger un bilan détaillé et justifié du fonds de riposte mis à la disposition du département, à l’instar des autres ministères. «Au regard de tout ce qui précède et qui révèle au grand jour le mode de management catastrophique de notre administration, le Synacom tient à inviter les autorités à plus de vigilance dans le choix des hommes», déclare le bureau du Synacom, qui compte «user de tous les moyens de droit pour le respect des acquis sociaux et la défense des intérêts de ses membres, d’une part, et du consommateur sénégalais, d’autre part, car il ne saurait y avoir de compromission pour un combat de principes».
Ndèye Khady DIOUF