Qu’il a le pouvoir et la force, Niangal ne cesse de le montrer et de le démontrer à ses contempteurs. Même si c’est de manière cavalière. Les opposants se heurtent régulièrement à l’autorité administrative ou aux forces de l’ordre, dans l’exercice de droits constitutionnels comme la marche, la manifestation pacifique. Alors qu’en démocratie, la liberté est la règle, l’interdiction l’exception, au Sunugaal, cela semble être le contraire. Lorsqu’une manif de l’opposition est autorisée, elle l’est tardivement ; ce qui nuit visiblement à la mobilisation. Mais là n’est pas seulement la difficulté. En effet, même si l’on n’est pas encore en précampagne, ni en campagne électorale, les candidats têtes de listes aux prochaines locales prennent leurs marques dans leurs patelins. Qu’on permette au prétendant au fauteuil de maire de Ndakaaru dans le camp présidentiel de dérouler et qu’on freine le déploiement du candidat de l’opposition, cela parait aux yeux du Sunugaalien lambda quelque peu excessif. Et ce qu’ignorent les zélés à l’origine de ce qui est loin d’être simple peccadille, c’est qu’ils desservent plus qu’ils ne servent leur mentor. Car disons-le clairement, les Ndakaariens ne sont pas dupes.
Waa Ji
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