![VOTE DU BUDGET DU MINISTERE DU PETROLE ET DES ENERGIES :La violence sur Ami Ndiaye continue d’alimenter la polémique dans les débats VOTE DU BUDGET DU MINISTERE DU PETROLE ET DES ENERGIES :La violence sur Ami Ndiaye continue d’alimenter la polémique dans les débats](https://www.jotaay.net/photo/art/default/69352688-48526738.jpg?v=1670090938)
L’ombre de la députée de Bby victime de la furie de deux députés de Yewwi a plané hier à l’hémicycle, lors du vote du budget du ministère du Pétrole et des Energies. Une occasion pour Dr Malick Diop d’édifier l’opinion sur l’existence de cette grossesse. A l’en croire, la victime est enceinte de 9 semaines et 1 jour et rien ne garantit que la grossesse soit portée à terme. Aussi, a-t-il condamné ce qu’il considère comme un acte de lâcheté.
Au lendemain des violences physiques exercées sur la députée de la coalition présidentielle Ami Ndiaye, la polémique continue d’enfler à l’hémicycle à l’occasion du vote du budget du ministère du Pétrole et des Energies. Absent la veille, Nicolas Ndiaye a dénoncé un acte injustifiable. «Ce qui s’est passé ici est injustifiable. Qu’un député quitte le pupitre pour aller frapper une femme, qu’un autre lui donne un coup de pied dans le ventre, rien ne pourrait justifier cela. Ni les insultes ne doivent le justifier, ni le comportement du président de l’Assemblée nationale, ni les prétendues violences ou insultes en dehors de l’hémicycle».
Gnima Goudiaby de Yewwi dénonce et condamne les violences exercées sur Ami Ndiaye
Très versée dans la confrérie tidiane, Gnima Goudiaby rappelle l’importance des chefs religieux qui, dit-elle, doivent être respectés. Bien que députée de l’opposition, elle n’a pas manqué de condamner ce qui s’est passé à l’hémicycle en son absence. «J’ai eu mal hier lorsque j’ai été informée de ce qui s’est passé ici. La femme doit être honorée ; c’est pourquoi je présente mes excuses à toute l’Assemblée. C’est dur, elle ne peut qu’être une victime. Je suis pharmacienne et au courant de ce dossier», s’indigne la députée de Yewwi, avant que sa collègue Oulimata Sidibé ne relativise. «Nous femmes députées ne devons pas accepter d’être des femmes objets», déplore Oulimata Sidibé. Sira Ndoye Sall s’est inscrite dans cette dynamique : «On ne cautionne pas ce qui s’est passé hier en tant que femme, en tant que mère. Mais, on ne doit pas accepter d’être des marionnettes».
Abass Fall : «tant qu’il y aura provocation, il y aura toujours bagarre»
Pour sa part, Abass Fall a jeté de l’huile sur le feu. «Tant qu’il y aura provocation, il y aura toujours bagarre», dit-il, avant d’accuser Me Oumar Youm qu’il qualifie «d’ingénieur de l’insulte et de la manipulation» d’être à l’origine de ce qui se passe à l’Assemblée nationale. Il n’a pas manqué de remettre en cause la grossesse de la dame. «On nous a parlé de trois mois de grossesse, ensuite de neuf mois, on verra», dit-il. «Nous ne sommes pas des femmes objets, nous sommes des femmes aussi responsables que les hommes ; personne ne nous dicte ce qu’on va faire», rétorque Madeleine Ndour de Bby. «S’il y a des femmes objets, il y a aussi des hommes objets envoyés à l’Assemblée nationale pour insulter. C’est une honte ce qui s’est passé hier à l’hémicycle», souligne la députée de Mbour.
Dr Malick Diop : «on a aucune garantie qu’elle ne perdra pas sa grossesse»
Dr Malick Diop, outré, est revenu sur le film de cet incident malheureux à l’hémicycle. «Ami Ndiaye a été frappée par des hommes, l’un à la figure et l’autre dans le ventre. Je suis sous serment, je suis du corps médical. A ce moment précis, elle est hospitalisée et l’examen échographique fait état de neuf semaines un jour de grossesse. Je viens de l’hôpital et on a aucune garantie qu’elle ne perdra pas sa grossesse. C’est ce qui se passe au Sénégal. Je condamne fermement ce qui s’est passé hier. Je condamne fermement cet acte de lâcheté qui s’est passé à l’hémicycle. Quiconque ne le condamne pas, ne respecte pas la femme», déclare l’ancien patron de l’Asepex.
M. CISS