
Grosse décision ce matin de la Cour suprême, par rapport à la requête en «référé-liberté» introduite par Mes Assane Dioma Ndiaye, Amadou Ali Kane, Adnan Yahya, et leurs confrères de la diaspora Issakha Ndiaye du barreau de Paris, Alioune Ndiaye des barreaux de Milan et Madrid et Papa Djibril Kanté du barreau du Québec. Des Sénégalais contactés depuis l’Italie disent beaucoup attendre de la Cour suprême.
C’est ce matin, à midi précisément, que la Cour suprême saisie par le collectif international des avocats pour casser la décision systématique des autorités étatiques sénégalais (de ne pas accepter de rapatriement de corps de Sénégalais morts du Covid), va rendre son délibéré d’audience. Une décision qui ne sera pas sans conséquences pour nos compatriotes actuellement décédés à l’étranger. Selon des confidences de certains avec qui «Les Échos» s’est entretenu au téléphone, en Italie par exemple, ils sont présentement cinq compatriotes à avoir été tués par la maladie et enterrés sur place. Au début, révèle la source, les familles ne voulaient pas. Mais les autorités sanitaires italiennes ont fait monter la pression envers toutes les familles des défunts, toutes nationalités confondues, imposant l’enterrement dans les 48h ou 72h suivant le décès. Ce qui fait qu’en Italie, les corps sont enterrés temporairement. «Les corps sont enterrés temporairement dans un carré musulman du cimetière de Bergamo, en attendant le dénouement au Sénégal», nous a fait savoir un membre du collectif (des avocats) qui se trouve actuellement du côté de l’Italie.
Cinq compatriotes enterrés temporairement dans un carré musulman du cimetière de Bergamo
D’après ses dires d’ailleurs, ce n’est pas tous les jours qu’ils ont accès aux informations relatives à la situation de nos compatriotes. Surtout si ces derniers sont admis dans les structures sanitaires pour raisons liées au Covid. «Ici, avec la Privacy, les hôpitaux ne donnent pas d’autres données médico-sanitaires des patients. Néanmoins, dans la communauté, nous arrivons avec l’organisation des funérailles à faire le décompte. Le nombre de morts du Covid est de cinq (5). Les corps sont enterrés temporairement dans un carré musulman du cimetière de Bergamo, en attendant le dénouement au Sénégal», nous souffle l’avocat.
Pour sa part, cet autre interlocuteur avec qui nous avons échangé au téléphone sur la situation des Sénégalais de l’Italie, déclare que beaucoup de nos compatriotes vivent très mal le fait que les autorités, pour des difficultés, veuillent les laisser à eux-mêmes. Ils ne sont pas du tout contents du silence et de l’attitude de ceux qui avaient surtout l’habitude de les fréquenter. «Seuls Moustapha Cissé Lô, Mame Matar Guèye de l’Ong Jamra, Oustaz Aliou Sall ont publiquement apporté leur soutien, malgré tout le groupe de marabouts qui, en de pareils moments de Ramadan, envahissaient la Diaspora par des visites et des conférences à la quête d’argent et de cadeaux que nous leur offrions gracieusement», peste notre interlocuteur, qui espère que la Cour suprême du Sénégal, en rendant sa décision tout à l’heure, prendra la pleine mesure de la situation d’incertitudes et d’angoisses au quotidien qu’ils vivent.
Madou MBODJ
C’est ce matin, à midi précisément, que la Cour suprême saisie par le collectif international des avocats pour casser la décision systématique des autorités étatiques sénégalais (de ne pas accepter de rapatriement de corps de Sénégalais morts du Covid), va rendre son délibéré d’audience. Une décision qui ne sera pas sans conséquences pour nos compatriotes actuellement décédés à l’étranger. Selon des confidences de certains avec qui «Les Échos» s’est entretenu au téléphone, en Italie par exemple, ils sont présentement cinq compatriotes à avoir été tués par la maladie et enterrés sur place. Au début, révèle la source, les familles ne voulaient pas. Mais les autorités sanitaires italiennes ont fait monter la pression envers toutes les familles des défunts, toutes nationalités confondues, imposant l’enterrement dans les 48h ou 72h suivant le décès. Ce qui fait qu’en Italie, les corps sont enterrés temporairement. «Les corps sont enterrés temporairement dans un carré musulman du cimetière de Bergamo, en attendant le dénouement au Sénégal», nous a fait savoir un membre du collectif (des avocats) qui se trouve actuellement du côté de l’Italie.
Cinq compatriotes enterrés temporairement dans un carré musulman du cimetière de Bergamo
D’après ses dires d’ailleurs, ce n’est pas tous les jours qu’ils ont accès aux informations relatives à la situation de nos compatriotes. Surtout si ces derniers sont admis dans les structures sanitaires pour raisons liées au Covid. «Ici, avec la Privacy, les hôpitaux ne donnent pas d’autres données médico-sanitaires des patients. Néanmoins, dans la communauté, nous arrivons avec l’organisation des funérailles à faire le décompte. Le nombre de morts du Covid est de cinq (5). Les corps sont enterrés temporairement dans un carré musulman du cimetière de Bergamo, en attendant le dénouement au Sénégal», nous souffle l’avocat.
Pour sa part, cet autre interlocuteur avec qui nous avons échangé au téléphone sur la situation des Sénégalais de l’Italie, déclare que beaucoup de nos compatriotes vivent très mal le fait que les autorités, pour des difficultés, veuillent les laisser à eux-mêmes. Ils ne sont pas du tout contents du silence et de l’attitude de ceux qui avaient surtout l’habitude de les fréquenter. «Seuls Moustapha Cissé Lô, Mame Matar Guèye de l’Ong Jamra, Oustaz Aliou Sall ont publiquement apporté leur soutien, malgré tout le groupe de marabouts qui, en de pareils moments de Ramadan, envahissaient la Diaspora par des visites et des conférences à la quête d’argent et de cadeaux que nous leur offrions gracieusement», peste notre interlocuteur, qui espère que la Cour suprême du Sénégal, en rendant sa décision tout à l’heure, prendra la pleine mesure de la situation d’incertitudes et d’angoisses au quotidien qu’ils vivent.
Madou MBODJ