La Banque mondiale va rendre public son classement Doing Business 2020 aujourd’hui. Et il faut dire que les résultats sont vraiment appréciables pour le Sénégal. Selon un document reçu en primeur par «Les Echos», notre pays a fait un bond considérable, passant de la 141e l’année dernière à la 123e place cette année avec un score de 59,3.
La Banque mondiale va publier aujourd’hui son rapport Doing Business 2020. Selon le document les gouvernements de 115 économies du monde ont lancé 294 réformes au cours de l'année écoulée afin de faciliter les affaires de leur secteur privé national, ouvrant la voie à plus d'emplois, à une activité commerciale accrue et à des revenus plus élevés pour beaucoup. Cette dernière édition de l'étude documente les réformes mises en œuvre dans 10 secteurs d'activité de 190 économies sur une période de 12 mois se terminant le 1er mai 2019. Cette étude est la 17e d'une série annuelle qui évalue les réglementations qui renforcent ou limitent l'activité des petites et moyennes entreprises.
Le Sénégal fait un bond de 18 places
Et pour les Sénégal, les choses sont on ne peut plus roses. En effet, l’environnement des affaires se porte de mieux en mieux au Sénégal. Classé à la 141e place l’année dernière, le Sénégal est parmi les grands gagnants du classement Doing business 2020. Le pays a, en effet, fait un bond de 18 places, se classant à la 123e place mondiale du classement devant des pays comme le Brésil (124e) et l’Argentine (126e). A titre comparatif, le Sénégal avait reculé d’un point l’année dernière. De 140e mondial en 2018, notre pays s’est retrouvé à la 141e place l’année dernière.
2 réformes majeures : l’obtention de crédit et le paiement de taxes
Au-delà du travail abattu et consolidé, le Sénégal doit sa bonne performance à deux réformes majeures : l’obtention de crédit et le paiement de taxes. En effet selon le rapport, le Sénégal a amélioré l'accès à l'information sur le crédit en élargissant la couverture du bureau de crédit et en offrant la notation du crédit en tant que service à valeur ajoutée. Pour ce qui est du paiement des taxes, le rapport estime que le Sénégal facilite le paiement des impôts en mettant en place un système de dépôt et de paiement électroniques et moins coûteux en fusionnant plusieurs impôts.
Le rapport rapporte que trente économies ont poursuivi des réformes facilitant l’accès des entreprises au crédit. Cinq réformateurs ont soit créé des systèmes unifiés et fonctionnels pour les transactions sécurisées, soit élargi le champ des actifs mobiliers pouvant servir de garantie.
Aussi, l’une des caractéristiques les plus courantes de la réforme a été l’élargissement de la couverture des particuliers et des entreprises dans les registres de crédit ou les bureaux de crédit. A ce propos, le document note que six pays en développement ont mené ce type de réforme. «Le Niger, le Sénégal et le Togo, par exemple, ont adopté des lois permettant au bureau de crédit, Creditinfo VoLo, de collecter des données historiques plus larges. Avec plus de données sur le crédit et des données provenant de sources alternatives, ces trois économies ont pu augmenter les taux de couverture», lit-on sur le rapport.
Le Sénégal devancé par l’île Maurice (13e), le Rwanda (38e), le Maroc (53e) ou encore le Kenya (56e)
Autre bon point pour le Sénégal : la réglementation de l'emploi. Sur ce point, le rapport fait savoir que les économies à revenu faible ou intermédiaire ont tendance à réglementer davantage l'emploi que les économies à revenu élevé et élevé. Toutefois le Sénégal, malgré les efforts considérables, a encore du chemin à faire pour rejoindre le top 100 depuis longtemps intégré par des pays comme l’île Maurice (13e), le Rwanda (38e), le Maroc (53e) ou encore le Kenya (56e).
D’ailleurs, malgré son grand bond, le Sénégal n’est pas parmi les économies ayant connu l'amélioration la plus notable de Doing Business 2020. Ceux-ci selon le rapport sont : l'Arabie Saoudite, la Jordanie, le Togo, Bahreïn, le Tadjikistan, le Pakistan, le Koweït, la Chine, l'Inde et le Nigéria. A noter que seules deux économies africaines se classent dans le top 50 pour la facilité de faire des affaires; aucune économie d'Amérique latine ne se classe dans ce groupe.
Pour le classement de cette année, les recherches démontrent un lien de causalité entre la liberté économique et la croissance du produit intérieur brut (PIB), où la liberté en matière de salaires et de prix, de droits de propriété et d'obligations de licence conduit au développement économique. Sur les 190 économies mesurées par Doing Business 2020, les registres fonciers de 146 pays n’ont pas une couverture géographique complète des terres privées. Toutes les parcelles de terrain privées ne sont officiellement enregistrées que dans 3% des économies à faible revenu.
Sidy Djimby NDAO
La Banque mondiale va publier aujourd’hui son rapport Doing Business 2020. Selon le document les gouvernements de 115 économies du monde ont lancé 294 réformes au cours de l'année écoulée afin de faciliter les affaires de leur secteur privé national, ouvrant la voie à plus d'emplois, à une activité commerciale accrue et à des revenus plus élevés pour beaucoup. Cette dernière édition de l'étude documente les réformes mises en œuvre dans 10 secteurs d'activité de 190 économies sur une période de 12 mois se terminant le 1er mai 2019. Cette étude est la 17e d'une série annuelle qui évalue les réglementations qui renforcent ou limitent l'activité des petites et moyennes entreprises.
Le Sénégal fait un bond de 18 places
Et pour les Sénégal, les choses sont on ne peut plus roses. En effet, l’environnement des affaires se porte de mieux en mieux au Sénégal. Classé à la 141e place l’année dernière, le Sénégal est parmi les grands gagnants du classement Doing business 2020. Le pays a, en effet, fait un bond de 18 places, se classant à la 123e place mondiale du classement devant des pays comme le Brésil (124e) et l’Argentine (126e). A titre comparatif, le Sénégal avait reculé d’un point l’année dernière. De 140e mondial en 2018, notre pays s’est retrouvé à la 141e place l’année dernière.
2 réformes majeures : l’obtention de crédit et le paiement de taxes
Au-delà du travail abattu et consolidé, le Sénégal doit sa bonne performance à deux réformes majeures : l’obtention de crédit et le paiement de taxes. En effet selon le rapport, le Sénégal a amélioré l'accès à l'information sur le crédit en élargissant la couverture du bureau de crédit et en offrant la notation du crédit en tant que service à valeur ajoutée. Pour ce qui est du paiement des taxes, le rapport estime que le Sénégal facilite le paiement des impôts en mettant en place un système de dépôt et de paiement électroniques et moins coûteux en fusionnant plusieurs impôts.
Le rapport rapporte que trente économies ont poursuivi des réformes facilitant l’accès des entreprises au crédit. Cinq réformateurs ont soit créé des systèmes unifiés et fonctionnels pour les transactions sécurisées, soit élargi le champ des actifs mobiliers pouvant servir de garantie.
Aussi, l’une des caractéristiques les plus courantes de la réforme a été l’élargissement de la couverture des particuliers et des entreprises dans les registres de crédit ou les bureaux de crédit. A ce propos, le document note que six pays en développement ont mené ce type de réforme. «Le Niger, le Sénégal et le Togo, par exemple, ont adopté des lois permettant au bureau de crédit, Creditinfo VoLo, de collecter des données historiques plus larges. Avec plus de données sur le crédit et des données provenant de sources alternatives, ces trois économies ont pu augmenter les taux de couverture», lit-on sur le rapport.
Le Sénégal devancé par l’île Maurice (13e), le Rwanda (38e), le Maroc (53e) ou encore le Kenya (56e)
Autre bon point pour le Sénégal : la réglementation de l'emploi. Sur ce point, le rapport fait savoir que les économies à revenu faible ou intermédiaire ont tendance à réglementer davantage l'emploi que les économies à revenu élevé et élevé. Toutefois le Sénégal, malgré les efforts considérables, a encore du chemin à faire pour rejoindre le top 100 depuis longtemps intégré par des pays comme l’île Maurice (13e), le Rwanda (38e), le Maroc (53e) ou encore le Kenya (56e).
D’ailleurs, malgré son grand bond, le Sénégal n’est pas parmi les économies ayant connu l'amélioration la plus notable de Doing Business 2020. Ceux-ci selon le rapport sont : l'Arabie Saoudite, la Jordanie, le Togo, Bahreïn, le Tadjikistan, le Pakistan, le Koweït, la Chine, l'Inde et le Nigéria. A noter que seules deux économies africaines se classent dans le top 50 pour la facilité de faire des affaires; aucune économie d'Amérique latine ne se classe dans ce groupe.
Pour le classement de cette année, les recherches démontrent un lien de causalité entre la liberté économique et la croissance du produit intérieur brut (PIB), où la liberté en matière de salaires et de prix, de droits de propriété et d'obligations de licence conduit au développement économique. Sur les 190 économies mesurées par Doing Business 2020, les registres fonciers de 146 pays n’ont pas une couverture géographique complète des terres privées. Toutes les parcelles de terrain privées ne sont officiellement enregistrées que dans 3% des économies à faible revenu.
Sidy Djimby NDAO