Toute reprise des classes le 2 juin doit obéir à une certaine organisation, mais surtout satisfaire aux exigences sanitaires de lutte contre la pandémie du Covid-19. C’est la conviction de la Coalition nationale Éducation pour tous, qui a fait part de ses propositions en ce sens, à travers un document qui nous est parvenu. Des mesures qui vont des dispositifs sanitaires et sécuritaires à mettre en place, à une rentrée graduelle, en passant par le réaménagement de l’année scolaire, du calendrier et de la forme des examens et concours.
La Coalition nationale Éducation pour tous apporte sa contribution à la réflexion sur les modalités de reprise des cours. Siley Gorbal Sy et Cie proposent deux voies : un schéma général et un schéma contextualisé. Pour la première option, la coalition pense qu’avant tout démarrage de cours, «il faut d’abord des mesures d’hygiène et de sécurisation» dans les établissements. Cela passe, soutient-elle, par la désinfection et la pulvérisation des espaces d’apprentissage, des directions et autres services après tant de mois de confinement. Il faut ensuite mettre à disposition des produits et matériels d’hygiène (gels, savon, eau de javel, récipients) devant permettre à chaque enfant, ou tout au moins à chaque classe d’avoir un kit d’hygiène, permettant de sécuriser les élèves et par conséquent les parents d’élèves. Ces partenaires de l’école suggèrent aussi la mise en place dans les écoles de dispositifs d’accueil et de réarmement moral des élèves, estimant qu’ils sont d’une certaine manière «traumatisés» par cette maladie.
En plus de ces préalables sanitaires, la coalition pose d’autres d’ordre administratif et pédagogique. Siley Gorbal Sy et son équipe soutiennent que les enseignants doivent faire leur rentrée bien avant les élèves, pour tenir des conseils de classes et réadapter les planifications des enseignements apprentissages dans le but de pouvoir rattraper le temps perdu.
Une reprise graduelle, avec une rentrée des classes d’examen et dans les zones les moins touchées
Une fois ces préalables satisfaits, la coalition note que pour la reprise concrète des enseignements, il faut un procédé graduel, en privilégiant les classes d’examen. «Avec le nombre de cas communautaires qui augmente, nous proposons une reprise graduelle avec un déconfinement progressif des classes par zone et par niveau (zones non contaminées et classes d’examen). Il faut d’abord permettre aux élèves de Cm2, de troisième et de terminale de reprendre les cours», notent-ils. Et d’ajouter qu’avec cette formule, les élèves vont «occuper toutes les salles de classe en les faisant asseoir un par table pour respecter la distanciation sociale et un maximum de vingt-cinq élèves par classe». Et d’ajouter que dans des zones où l’on note un manque de salles de classe, il va falloir diviser les élèves en groupes et les faire venir de façon alternative. Et après cette étape, à partir de la troisième voire de la quatrième semaine, on pourra penser aux classes intermédiaires pour pouvoir reprendre le chemin des classes.
En outre, pour le second schéma, l’approche va être sectorielle, calquée sur le découpage académique. Ce qui est d’autant plus important pour la coalition, que les académies n’ont pas la même configuration géographique et la même pluviométrie, alors que l’hivernage arrive. Ainsi, chaque académie, en fonction de sa situation spécifique pourra décider des détails de la reprises.
Prolongement de l’année scolaire jusqu’en mi-août, supprimer le 2ème tour au Bfem et au Bac…
A propos du calendrier des examens et concours, la coalition pense qu’il est tributaire des décisions médicales et du moment où on pourra voir s’estomper le Covid-19. Pour l’hypothèse haute, elle propose de prolonger l’année scolaire jusqu’à mi-août, en programmant le Bac dans la deuxième quinzaine du mois de juillet, le Bfem dans la première quinzaine du mois d’août et l’entrée en 6e dans la première semaine du mois de juillet. S’agissant de l’hypothèse basse, ce serait un démarrage classique où l’on pourrait maintenir l’entrée en 6e en fin juin, le Bfem en début juillet et le Bac en fin juillet
Par ailleurs, pour le Bfem et le Bac, la coalition pense qu’il faut envisager la suppression du second tour et de procéder au repêchage suivant un examen minutieux des dossiers de Bac après les résultats du premier tour. De même, à défaut de supprimer l’entrée en 6e et le Cfee et se référer aux notes de composition, que les examens et les corrections se fassent la même semaine.
Mbaye THIANDOUM
La Coalition nationale Éducation pour tous apporte sa contribution à la réflexion sur les modalités de reprise des cours. Siley Gorbal Sy et Cie proposent deux voies : un schéma général et un schéma contextualisé. Pour la première option, la coalition pense qu’avant tout démarrage de cours, «il faut d’abord des mesures d’hygiène et de sécurisation» dans les établissements. Cela passe, soutient-elle, par la désinfection et la pulvérisation des espaces d’apprentissage, des directions et autres services après tant de mois de confinement. Il faut ensuite mettre à disposition des produits et matériels d’hygiène (gels, savon, eau de javel, récipients) devant permettre à chaque enfant, ou tout au moins à chaque classe d’avoir un kit d’hygiène, permettant de sécuriser les élèves et par conséquent les parents d’élèves. Ces partenaires de l’école suggèrent aussi la mise en place dans les écoles de dispositifs d’accueil et de réarmement moral des élèves, estimant qu’ils sont d’une certaine manière «traumatisés» par cette maladie.
En plus de ces préalables sanitaires, la coalition pose d’autres d’ordre administratif et pédagogique. Siley Gorbal Sy et son équipe soutiennent que les enseignants doivent faire leur rentrée bien avant les élèves, pour tenir des conseils de classes et réadapter les planifications des enseignements apprentissages dans le but de pouvoir rattraper le temps perdu.
Une reprise graduelle, avec une rentrée des classes d’examen et dans les zones les moins touchées
Une fois ces préalables satisfaits, la coalition note que pour la reprise concrète des enseignements, il faut un procédé graduel, en privilégiant les classes d’examen. «Avec le nombre de cas communautaires qui augmente, nous proposons une reprise graduelle avec un déconfinement progressif des classes par zone et par niveau (zones non contaminées et classes d’examen). Il faut d’abord permettre aux élèves de Cm2, de troisième et de terminale de reprendre les cours», notent-ils. Et d’ajouter qu’avec cette formule, les élèves vont «occuper toutes les salles de classe en les faisant asseoir un par table pour respecter la distanciation sociale et un maximum de vingt-cinq élèves par classe». Et d’ajouter que dans des zones où l’on note un manque de salles de classe, il va falloir diviser les élèves en groupes et les faire venir de façon alternative. Et après cette étape, à partir de la troisième voire de la quatrième semaine, on pourra penser aux classes intermédiaires pour pouvoir reprendre le chemin des classes.
En outre, pour le second schéma, l’approche va être sectorielle, calquée sur le découpage académique. Ce qui est d’autant plus important pour la coalition, que les académies n’ont pas la même configuration géographique et la même pluviométrie, alors que l’hivernage arrive. Ainsi, chaque académie, en fonction de sa situation spécifique pourra décider des détails de la reprises.
Prolongement de l’année scolaire jusqu’en mi-août, supprimer le 2ème tour au Bfem et au Bac…
A propos du calendrier des examens et concours, la coalition pense qu’il est tributaire des décisions médicales et du moment où on pourra voir s’estomper le Covid-19. Pour l’hypothèse haute, elle propose de prolonger l’année scolaire jusqu’à mi-août, en programmant le Bac dans la deuxième quinzaine du mois de juillet, le Bfem dans la première quinzaine du mois d’août et l’entrée en 6e dans la première semaine du mois de juillet. S’agissant de l’hypothèse basse, ce serait un démarrage classique où l’on pourrait maintenir l’entrée en 6e en fin juin, le Bfem en début juillet et le Bac en fin juillet
Par ailleurs, pour le Bfem et le Bac, la coalition pense qu’il faut envisager la suppression du second tour et de procéder au repêchage suivant un examen minutieux des dossiers de Bac après les résultats du premier tour. De même, à défaut de supprimer l’entrée en 6e et le Cfee et se référer aux notes de composition, que les examens et les corrections se fassent la même semaine.
Mbaye THIANDOUM