
Les acteurs engagés dans le processus électoral et la Direction générale des Élections se sont rencontrés hier aux fins de procéder aux derniers réglages relativement à tout ce qu’il faut savoir sur le parrainage. Échanges sur les principes, les démarches administratives liées au parrainage. Une rencontre qui s’est bien passée. Mais certains mandataires, coalitions de partis ou candidats à l’élection présidentielle de 2024 redoutent les doublons, synonymes de causes de rejet.
Dans la continuité des rencontres d’échanges et de partage, la Direction générale des Élections a rencontré hier les mandataires des partis politiques et autres candidats à l’élection présidentielle de 2024 pour échanger sur les principes, les démarches administratives liées au parrainage. Tout de même, il faut dire que si beaucoup de mandataires des candidats n’ont pas trouvé à redire par rapport à ce qui leur a été présenté par les services de Thiendella Fall ; d’autres par contre nourrissent toujours des inquiétudes par rapport aux doublons, synonymes aussi de rejet.
Accroché au sortir de la rencontre, Bassène Farba Guèye qui représentait la coalition de Mame Boye Diao à cette rencontre, dit attendre de voir. «Nous sommes à plus de 160 candidats à la candidature qui ont déposé. Nous qui sommes présents, ce que nous dénonçons et déplorons, ce sont les doublures, la façon dont on les utilise et les cas de rejet», dit-il.
Et comme pour faire comprendre que ce ne sera pas facile, le mandataire d’ajouter que «le problème que posent les doublons externes, c’est que si on part au Conseil constitutionnel et qu’on est 160, tu n’as pas la possibilité d’avoir les doublons externes parce que tu es le premier à déposer ; c’est ta chance. Mais celui qui vient après toi, le 99e va hériter de tous les doublons externes que tu as. Et lui, pour qu’il puisse avoir 0,6% ou 0,8%, cela va poser problème. C’est vrai que le parrainage est bien, c’est un filtre. Mais on devrait tout faire pour que les deux candidats qui ont un doublon externe puissent aller tous les deux chercher».
Bassene Farba Guèye de conclure que le jeu démocratique a été faussé dès le début.
Autre mandataire qui pense la même chose, c’est celui de And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads) de Mamadou Diop Decroix. Sagar Diouf Traoré : «le parrainage nous l’avons toujours combattu. Dans le système électoral sénégalais, il y a deux filtres qui ont été imposés depuis les législatives de 2017. Nous avons le parrainage, nous avons la caution qui a toujours été là. Conformément aux résultats donnés par les évaluateurs du processus électoral qui étaient là, et que nous avions mandatés pendant le dialogue national, le parrainage devrait pouvoir disparaitre et laisser la place uniquement à la caution».
Tout de même, elle dit que And-Jëf a une culture des grands rendez-vous. «Nous avons déjà commencé à collecter depuis et aujourd’hui il va s’agir de formaliser, recueillir ce qu’il faut et le mettre à disposition au niveau du Conseil constitutionnel le moment venu».
Aline Cissé, mandataire national du Parti conservateur dirigé par Bahame Thiam, pense que le parrainage, c’est une bonne chose, en ce sens qu’il permet de faire ce filtre qui ne permet pas à tout le monde de pouvoir participer à l'élection présidentielle.
Baye Modou SARR