Après le cas Assane Diouf, il y a 4 ans, un autre activiste fera face au juge de l’immigration mercredi 31 mars prochain au tribunal sur plainte de l’Etat du Sénégal pour menace terroriste et menaces de mort à l’endroit d’autorités étatiques. Il faut dire que Ousmane Tounkara n’est pas loin de connaitre le même sort que le sieur Diouf. Une extradition que son pool d’avocats veut coûte que coûte lui éviter, en plaidant la carte des manquements dans le respect des droits de l’homme au Sénégal.
Devenu l’insulteur public depuis la mise au placard de Assane Diouf, Ousmane Tounkara n’épargnait personne. Mais cette fois-ci, les choses sont en train de retourner contre lui. La dernière attaque contre le président de la République, le ministre de l’Intérieur ainsi qu’au procureur de la République a finalement jugée être de trop par l’Etat qui a porté plainte contre l’activiste auprès des instances judiciaires américaines.
Dans les liens de la détention depuis 2 semaines, il sera jugé le 31 mars prochain. Pourtant, les premiers chefs d’accusation à son encontre ne semblaient pas trop peser, puisque le FBI s’en serait lavé les mains après investigation. Mais l’Etat est revenu à la charge. Et comme dans le cas d’Assane Diouf, avec qui il partage un même statut d’immigration non encore permanente, Ousmane Tounkara risque d’être extradé vers le Sénégal.
Mais ses avocats comptent se battre farouchement pour éviter cette éventualité. Pour ce faire, le pool d’avocats de la défense joue la carte des manquements aux droits de l’homme notés durant les derniers soulèvements au Sénégal, pour démontrer que leur client ne peut être extradé dans un tel pays. Selon nos informations, les robes noires s’appuieront en partie sur «le traitement subi par Assane Diouf depuis qu'il est retourné au Sénégal», «des preuves des tirs et tueries sur les manifestants» mais aussi «des photos et vidéos des prisons du Sénégal». Toute une panoplie d’éléments que la défense compte exploiter pour contrer l’extradition de leur client.
L’Association des Sénégalais d’Amérique lui cherche des moyens
Pour sa part, l’Association des Sénégalais d’Amérique (Asa) ne croise pas les bras. Elle a lancé un «foundraising» dans ses plateformes en ligne pour lui venir en aide. «L’Asa organise cette levée de fonds pour aider monsieur Ousmane Tounkara qui a été injustement retenu en détention à l’ICE (service en charge de l’immigration)», souligne-t-elle.
Entre fougue et naïveté
Ce que l’on peut remarquer d’identique dans la situation de certains activistes de la diaspora comme Assane Diouf et Ousmane Tounkara, c’est d’être en situation non encore régulière. La plupart ne bénéficient pas encore de Citizenship (citoyenneté américaine) et ont des papiers légaux mais temporaires. Une situation qui les expose davantage et les rend vulnérables en cas de poursuites, car les pays signent d’habitude des accords de partenariat dans beaucoup de domaines, y compris l’immigration.
Ahmadou Ben Cheikh KANE
Correspondant permanent
Devenu l’insulteur public depuis la mise au placard de Assane Diouf, Ousmane Tounkara n’épargnait personne. Mais cette fois-ci, les choses sont en train de retourner contre lui. La dernière attaque contre le président de la République, le ministre de l’Intérieur ainsi qu’au procureur de la République a finalement jugée être de trop par l’Etat qui a porté plainte contre l’activiste auprès des instances judiciaires américaines.
Dans les liens de la détention depuis 2 semaines, il sera jugé le 31 mars prochain. Pourtant, les premiers chefs d’accusation à son encontre ne semblaient pas trop peser, puisque le FBI s’en serait lavé les mains après investigation. Mais l’Etat est revenu à la charge. Et comme dans le cas d’Assane Diouf, avec qui il partage un même statut d’immigration non encore permanente, Ousmane Tounkara risque d’être extradé vers le Sénégal.
Mais ses avocats comptent se battre farouchement pour éviter cette éventualité. Pour ce faire, le pool d’avocats de la défense joue la carte des manquements aux droits de l’homme notés durant les derniers soulèvements au Sénégal, pour démontrer que leur client ne peut être extradé dans un tel pays. Selon nos informations, les robes noires s’appuieront en partie sur «le traitement subi par Assane Diouf depuis qu'il est retourné au Sénégal», «des preuves des tirs et tueries sur les manifestants» mais aussi «des photos et vidéos des prisons du Sénégal». Toute une panoplie d’éléments que la défense compte exploiter pour contrer l’extradition de leur client.
L’Association des Sénégalais d’Amérique lui cherche des moyens
Pour sa part, l’Association des Sénégalais d’Amérique (Asa) ne croise pas les bras. Elle a lancé un «foundraising» dans ses plateformes en ligne pour lui venir en aide. «L’Asa organise cette levée de fonds pour aider monsieur Ousmane Tounkara qui a été injustement retenu en détention à l’ICE (service en charge de l’immigration)», souligne-t-elle.
Entre fougue et naïveté
Ce que l’on peut remarquer d’identique dans la situation de certains activistes de la diaspora comme Assane Diouf et Ousmane Tounkara, c’est d’être en situation non encore régulière. La plupart ne bénéficient pas encore de Citizenship (citoyenneté américaine) et ont des papiers légaux mais temporaires. Une situation qui les expose davantage et les rend vulnérables en cas de poursuites, car les pays signent d’habitude des accords de partenariat dans beaucoup de domaines, y compris l’immigration.
Ahmadou Ben Cheikh KANE
Correspondant permanent