Modou Ndiaye et Abdou Diouf, en attendant d'être édifiés sur leur sort, ont été remis en liberté provisoire sur ordre du juge de la chambre criminelle de Dakar où ils ont comparu hier, jeudi 31 juillet 2025. Ils sont poursuivis pour viol collectif suivi de grossesse et détournement de mineure de 17 ans.
Pour des faits aussi graves que le viol collectif et le détournement d'une mineure de 17 ans pour lesquels ils sont poursuivis, Modou Ndiaye et Abdou Diouf ont eu la chance d'obtenir une liberté provisoire de la part du juge de la chambre criminelle de Dakar, devant qui ils ont comparu hier, jeudi, 31 juillet 2025. La victime présumée, Kh. Faye a face au tribunal soutenu avoir été agressée sexuellement en 2022 par ces deux hommes. Kh. Faye, aujourd’hui majeure, a révélé que le duo l’a violée à deux reprises dans une chambre de la cité Bissap, à Dakar. D'après son témoignage, Modou Ndiaye et Abdou Diouf l’ont attirée de force, menacée et filmée pour l’empêcher de parler. "Abdou a couvert ma bouche, Modou m’a déshabillée. Ils m’ont montré la vidéo pour me faire taire. C’est seulement à cause de ma grossesse que j’ai osé parler", a-t-elle déclaré.
Modou Ndiaye et Abdou Diouf ont, quant à eux, contesté ces faits en évoquant une relation consentie.
Modou Ndiaye a confié que la gamine est volontairement venue chez lui. "J’ai même dit que Abdou le prendrait mal, mais elle a assuré que ce serait un secret", a-t-il indiqué. Par contre, son acolyte Abdou Diouf admet une relation amoureuse éphémère, mais nie toute violence. "Je ne savais pas qu’elle était mineure. Nos rapports étaient consentis", a-t-il asséné. Le procureur a requis l'application de la loi. Mais, l'enquête a relevé que la plaignante a varié dans ses déclarations, notamment sur la date à laquelle la vidéo a été prise. Cette "faille" constitue pour les avocats de la défense un argument de contestation en ce qui concerne les accusations imputées à leurs clients. Ils ont plaidé leur acquittement en fustigeant "une accusation sans fondement matériel". Au final, le tribunal a ordonné la mise en liberté provisoire de ces accusés qui ont fait 3 ans de détention provisoire. L'affaire est mise en délibéré pour le 16 septembre 2025.
Fatou D. DIONE













