L’arrêt de production de l’usine pharmaceutique Medis est en partie la cause de cette pénurie de certains médicaments essentiels comme le paracétamol, le gardénal et l’aspirine dans les rayons des officines. Ainsi, suite aux consignes du président de la République, le personnel de Medis invite le gouvernement à résoudre cette crise en mode fast-track afin de permettre à cette usine d’assurer l’approvisionnement du marché en médicaments. D’autant plus qu’entre mars et juillet, le Sénégal a déboursé 10 milliards francs Cfa pour l’importation de médicaments.
C’est comme si les consignes du Président MackySall à son gouvernement pour la réouverture de l’usine pharmaceutique Medis, le 21 avril dernier, et réaffirmés en Conseil des ministres du 15 juillet, sont tombés dans l’oreille d’un sourd. Car, de l’avis des représentants du personnel de Medis Sénégal, aucune avancée n’a été, jusqu’à ce jour, notée par les travailleurs. Au même moment, la pandémie gagne du terrain et plusieurs médicaments essentiels sont en rupture dans les officines depuis plusieurs semaines. Parmi les médicaments absents des rayons des pharmacies privées figurent le paracétamol, le gardénal, l’aspirine, le parégorique et le sédaspir.
Une pénurie qui, à en croire les représentants du personnel de Medis, représente une grave menace pour les patients, particulièrement les populations vulnérables ou démunies et sans couverture sociale. Par la même occasion, ils interpellent la responsabilité du gouvernement du Sénégal. «Nous invitons vivement le gouvernement du Sénégal à résoudre la crise Medis en mode fast-track pour aider les patients et les travailleurs», note le communiqué des représentants du personnel.
En attendant, les travailleurs de la seule usine pharmaceutique du Sénégal font remarquer que cette pénurie émane de deux facteurs combinés ; «l’arrêt de la production de l’usine pharmaceutique Médis Sénégal depuis janvier 2020 et les lenteurs notées dans toutes les importations de produits dans le contexte de la pandémie du coronavirus».
10 milliards injectés dans l’importation de médicaments entre mars et juillet
Ce qui remet sur la table, selon les représentants du personnel de Medis, la lancinante question de la souveraineté sanitaire. «La pandémie de coronavirus a clairement démontré la nécessité d’une souveraineté sanitaire pour faire face aux fléaux et aux pandémies», ont-ils noté, avant de se désoler de constater toute cette manne financière injectée dans l’importation de médicaments. Lors du Conseil présidentiel sur le Covid-19 du 6 juillet 2020, Dr Annette Seck Ndiaye, Directrice de la Pna, rapportent les syndicalistes de Medis, a affirmé que le Sénégal a importé plus de 10 milliards de francs Cfa en médicaments entre mars et juillet 2020. «Selon toujours Dr Annette Seck Ndiaye, le Sénégal a importé en 2018 des médicaments d’une valeur de 137 milliards de francs Cfa, ce qui représente une fuite de devises pour le pays», ajoutent les travailleurs qui s’interrogent, dans la foulée, sur la place réservée au développement de l’industrie pharmaceutique locale dans ce plan de riposte contre le Covid-19 pour amorcer l’inversion de cette tendance. En tout cas, ils sont d’avis que les ministères de la Santé, celui de l’Industrie, ainsi que de l’Économie, en plus des Directions rattachées ont le devoir de prendre tous les moyens nécessaires pour assurer le développement de l’industrie pharmaceutique locale qui est, faut-il le rappeler, «un pilier de la sécurité sanitaire et la seule solution efficace, pérenne et responsable pour faire face à la pénurie récurrente de médicaments».
D’autant plus que depuis la fermeture de l’usine de production de de la multinationale américaine Pfizer en 2017, c’est la société Medis qui a pris la relève pour fabriquer des comprimés, des sirops et des piqures depuis la phase de matières premières. Par ailleurs, les syndicalistes de Medis ont dénoncé la défaillance des organes de contrôle de l’Etat du Sénégal face aux violations flagrantes par la Direction de Médis des dispositions juridiques et réglementaires du Sénégal.
Moussa CISS
C’est comme si les consignes du Président MackySall à son gouvernement pour la réouverture de l’usine pharmaceutique Medis, le 21 avril dernier, et réaffirmés en Conseil des ministres du 15 juillet, sont tombés dans l’oreille d’un sourd. Car, de l’avis des représentants du personnel de Medis Sénégal, aucune avancée n’a été, jusqu’à ce jour, notée par les travailleurs. Au même moment, la pandémie gagne du terrain et plusieurs médicaments essentiels sont en rupture dans les officines depuis plusieurs semaines. Parmi les médicaments absents des rayons des pharmacies privées figurent le paracétamol, le gardénal, l’aspirine, le parégorique et le sédaspir.
Une pénurie qui, à en croire les représentants du personnel de Medis, représente une grave menace pour les patients, particulièrement les populations vulnérables ou démunies et sans couverture sociale. Par la même occasion, ils interpellent la responsabilité du gouvernement du Sénégal. «Nous invitons vivement le gouvernement du Sénégal à résoudre la crise Medis en mode fast-track pour aider les patients et les travailleurs», note le communiqué des représentants du personnel.
En attendant, les travailleurs de la seule usine pharmaceutique du Sénégal font remarquer que cette pénurie émane de deux facteurs combinés ; «l’arrêt de la production de l’usine pharmaceutique Médis Sénégal depuis janvier 2020 et les lenteurs notées dans toutes les importations de produits dans le contexte de la pandémie du coronavirus».
10 milliards injectés dans l’importation de médicaments entre mars et juillet
Ce qui remet sur la table, selon les représentants du personnel de Medis, la lancinante question de la souveraineté sanitaire. «La pandémie de coronavirus a clairement démontré la nécessité d’une souveraineté sanitaire pour faire face aux fléaux et aux pandémies», ont-ils noté, avant de se désoler de constater toute cette manne financière injectée dans l’importation de médicaments. Lors du Conseil présidentiel sur le Covid-19 du 6 juillet 2020, Dr Annette Seck Ndiaye, Directrice de la Pna, rapportent les syndicalistes de Medis, a affirmé que le Sénégal a importé plus de 10 milliards de francs Cfa en médicaments entre mars et juillet 2020. «Selon toujours Dr Annette Seck Ndiaye, le Sénégal a importé en 2018 des médicaments d’une valeur de 137 milliards de francs Cfa, ce qui représente une fuite de devises pour le pays», ajoutent les travailleurs qui s’interrogent, dans la foulée, sur la place réservée au développement de l’industrie pharmaceutique locale dans ce plan de riposte contre le Covid-19 pour amorcer l’inversion de cette tendance. En tout cas, ils sont d’avis que les ministères de la Santé, celui de l’Industrie, ainsi que de l’Économie, en plus des Directions rattachées ont le devoir de prendre tous les moyens nécessaires pour assurer le développement de l’industrie pharmaceutique locale qui est, faut-il le rappeler, «un pilier de la sécurité sanitaire et la seule solution efficace, pérenne et responsable pour faire face à la pénurie récurrente de médicaments».
D’autant plus que depuis la fermeture de l’usine de production de de la multinationale américaine Pfizer en 2017, c’est la société Medis qui a pris la relève pour fabriquer des comprimés, des sirops et des piqures depuis la phase de matières premières. Par ailleurs, les syndicalistes de Medis ont dénoncé la défaillance des organes de contrôle de l’Etat du Sénégal face aux violations flagrantes par la Direction de Médis des dispositions juridiques et réglementaires du Sénégal.
Moussa CISS