ÉBOULEMENT DU GRAND BASSIN DE KEUR NIANG À TOUBA À CAUSE DE PLUIES DILUVIENNES : Des quartiers pataugent dans les eaux, des centaines de maisons abandonnées et des milliers d’habitants devenus SDF

 
 
 
Les fortes pluies enregistrées depuis mercredi ont causé d’importants dégâts à Touba. Le grand Bassin de Keur Niang a sauté sous la forte pression des eaux pluviales provoquant des inondations qui ont causé l’abandon de plusieurs maisons. Leurs occupants sont devenus des sans domicile.
 
De fortes pluies sont enregistrées dans plusieurs zones du Sénégal. Des orages accompagnés de vents forts ont été enregistrées à Diourbel, Linguère, Podor, Louga, Dakar, Thiès et Mbour. Dans la cité religieuse de Touba, le décor causé par la pluie torrentielle est inquiétant. Cette deuxième pluie a plongé Touba dans l’inondation à quelques mois de la célébration du Grand Magal commémorant le départ en exil du fondateur de la cité religieuse. Ces fortes pluies ont démarré depuis la nuit d’avant-hier. Elles ont repris en début d’après-midi d’hier après une accalmie dans la matinée. Conséquence immédiate : l'éboulement du bassin de Keur Niang qui a provoqué l’écoulement et le ruissellement de son contenu dans les maisons que leurs propriétaires ont dû abandonner. Dans les quartiers de Darou Khoudoss, Ndamatou, Darou Miname, Sourah et Guédé, le décor est triste avec des mares d’eau à perte de vue, des maisons englouties par les eaux.
Et pis, à Touba-mosquée, le quartier qui abrite la grande mosquée de Touba, les eaux ont récupéré plus de 100 concessions; des guides religieux de renom ont vu leurs maisons envahies par les eaux ainsi que l’un des mausolées de la Grande mosquée. Plusieurs centaines de maisons dans les eaux sont en instance d’être abandonnées par leurs occupants, envoyant ainsi des milliers de d’habitants dormir à la belle étoile.
La première pluie enregistrée la semaine dernière, de par l'abondance des eaux pluviales et au-delà des inondations notées, a dévasté beaucoup de bétail des localités comme Naydé, Modobooco et Darou Salam Pollé. Cette seconde pluie vient faire de Touba une ville envahie par les eaux et le cauchemar des inondations ressurgit, malgré les milliards annoncés avoir été dépensés pour soulager les populations.
 
BMS