Le Président Macky Sall a sacrifié à la tradition avec son discours à la Nation en cette veille de jour del’an. Un discours qui résume son bilan sur différents secteurs d’activités et qui annonce également la poursuite de son programme avec un chapelet de réalisations durant l’année 2023.
Dans un contexte toujours difficile marqué par l’impact de la pandémie du Covid-19 et la guerre en Ukraine, le Président Macky Sall, dans son discours de nouvel an, s’est félicité de la résilience de l’économie sénégalaise ; comme en témoigne, dit-il, le classement de «World Economics» qui reconnait le Sénégal comme pays à la croissance la plus régulière sur la décennie 2011-2021. «Cette année, notre déficit budgétaire s’est rétréci. Notre taux de croissance, établi à 4,8%, devrait atteindre un niveau sans précédent de 10% en 2023, avec le début d’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières. Nos recettes intérieures ont augmenté de 23% au cours de l’année 2022, grâce à la bonne performance de nos régies financières qui ont réussi un taux de recouvrement plus que satisfaisant de 90% par rapport à l’objectif fixé. Ces efforts nous ont donné plus d’autonomie budgétaire, en permettant de couvrir 85% des dépenses publiques internes de l’Etat», rappelle le chef de l’Etat.
«L’exploitation du rapport de la Cour des comptes suivra son cours»
Poursuivant dans cette même dynamique de bonne gouvernance des affaires publiques, le Président Sall a brièvement abordé le rapport de la Cour des comptes, objet de toutes les indignations, notamment de la société civile et de l’opposition. «L’exploitation du rapport de la Cour des comptes sur la gestion financière de la pandémie de Covid-19 suivra son cours, conformément aux dispositions légales et réglementaires en la matière», assure le chef de l’Etat qui a également rappelé les différentes mesures prises pour faire de 2022 une année sociale, dédiée à la protection du pouvoir d’achat des ménages.
Les bourses de sécurité familiale portées de 25.000 à 35.000,vers une hausse ciblée du carburant et de l’électricité ?
L’effort de protection sociale, ajoute Macky Sall, sera renforcé en 2023 avec la mobilisation de plus de 450 milliards au titre des subventions des produits alimentaires et énergétiques. «Celles concernant le carburant et l’électricité seront cependant ajustées et mieux ciblées en faveur des couches sociales les plus nécessiteuses. Les bourses de sécurité familiale seront portées de 25.000 à 35.000 francs par trimestre et élargies à de nouveaux bénéficiaires sur la base de critères de vulnérabilité», révèle le président de la République qui estime que le Sénégal, à travers ces efforts, est aujourd’hui passé d’un état d’indigence à un état d’émergence.
60 chantiers d’infrastructures en cours d’exécution
Sur les infrastructures, le chef de l’Etat s’est réjoui de l’achèvement de «projets emblématiques» comme la première phase du Ter, le stade Abdoulaye Wade, le pont Nelson Mandela de Foundiougne et celui de Marssassoum, l’autopont de Keur Massar, les axes routiers Tambacounda-Goudiry-Kidira etc. A cet effet, il a annoncé, au total, l’exécution en cours de 60 chantiers d’infrastructures qui met à contribution le secteur privé national. Il s’agit, entre autres, dit-il, de la ligne du Brt entre Guédiawaye et Dakar ; de la 2e phase du Ter, entre Diamniadio et Aibd ; de l’autoroute du Nord Dakar-Tivaouane-Saint-Louis, dont les travaux démarrent en 2023 en cohérence avec le regain de trafic lié à l’exploitation de nos hydrocarbures ; et du Programme spécial de Désenclavement, un vaste chantier quinquennal qui a déjà démarré pour réaliser 2850 km de routes, ainsi que des ouvrages d’art en milieu rural et urbain. A terme, ce programme, révèle le Président Sall, va mobiliser 60 entreprises nationales et générera 50.000 emplois. «Ce sont tous ces efforts qui ont hissé notre pays à la 8e place du classement Global Economy des meilleurs réseaux routiers et autoroutiers d’Afrique, sur 38 pays évalués», s’enthousiasme le chef de l’Etat.
«Je tiens à ce que chaque famille puisse accéder à l’eau potable»
S’agissant de l’eau, le Président Sall annonce la réalisation du Projet d’alimentation en eau potable des îles de la Basse Casamance ; les travaux de la première phase de l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles ; un chantier qui sera suivi, dit-il, par celui du dessalement d’eau de mer sur la Grande Côte, pour 300.000 m3 par jour, extensibles à 400.000 m3, afin de couvrir les besoins de Dakar, Thiès et Mbour. «Nous lancerons en 2023 le projet d’exploitation des eaux de surface du bassin de Nanija Bolong, dans le Département de Koungheul ; soit 46 millions de m3 par an, pour mettre en valeur 12.000 hectares et arrêter l’avancée des eaux salées. Un financement de 156 milliards sera également mobilisé pour la première phase de l’ambitieux Projet de renforcement de la résilience des écosystèmes du Ferlo (le Preferlo), qui consiste à transférer 680 millions m3 par an du lac de Guiers vers la zone du Ferlo, sur un linéaire de 214 km, entre Keur Momar Sarr et Ranérou. Le Preferlo contribuera de façon substantielle à la souveraineté alimentaire de notre pays en mettant en valeur tout le potentiel d’agriculture et d’élevage du terroir. J’ai aussi demandé au gouvernement de renforcer la politique des branchements sociaux pour soutenir les couches vulnérables en milieu urbain et rural. Je tiens particulièrement à ce que chaque famille, quelle que soit la modestie de ses moyens, puisse accéder à l’eau potable», fait remarquer le chef de l’Etat.
Construction de 22 lycées et collèges et l’allocation de 20% des fonds de dotation aux daaras
Un autre secteur auquel le président de la République accorde une grande importance est celui de l’éducation et la formation qui concentre 25% du budget national. Outre les réalisations dans ce secteur, le chef de l’Etat annonce un projet de construction en 2023 de 22 lycées et collèges dans les régions de Dakar, Thiès, Kaolack, Kaffrine et Sédhiou. S’y ajoute, dit-il, le Programme d’urgence de réhabilitation de plusieurs lycées historiques, notamment Blaise Diagne, Seydina Limamou Laye, Seydou Nourou Tall et John Fitzgerald Kennedy de Dakar ; El Hadji Malick Sy de Thiès ; El Hadj Oumar Foutyou Tall et Charles de Gaulle de Saint Louis ; Valdiodio Ndiaye de Kaolack et Djignabo de Ziguinchor. Dans cette dynamique, il inscrit les écoles coraniques (daaras) dans le même ordre de priorité. A l’en croire, les daaras méritent une reconnaissance et un appui institutionnel plus conséquents. Le Président a ainsi décidé d’allouer au système éducatif des daara 20% des fonds de dotation, afin, dit-il, de pérenniser leur prise en charge concertée, alliant tradition et modernité.
Meilleure gouvernance du secteur de la santé
En ce qui concerne le secteur de la santé, le Président Sall est d’avis que le gouvernement, de la même manière qu’il investit dans les structures de santé et leurs ressources humaines, doit impérativement réformer et améliorer la gouvernance du secteur, afin de la rendre plus efficace et plus transparente. «J’ai demandé une digitalisation intégrale du système, la mise en place de contrats de performance pour les hôpitaux, et la révision de la Convention hospitalo-universitaire», souligne Macky Sall.
M. CISS
XXXXXX
MACKY SALL SUR LES MENACES CONTRE LE VIVRE ENSEMBLE
«Nul ne doit s’imaginer plus grand ou plus fort que cette nation qui nous abrite tous»
Durant son discours à la nation, le président Macky Sall s’est félicité des succès diplomatiques et sportifs du Sénégal. «Ce rang, qui nous vaut le respect et la confiance de l’Afrique et du monde, nous le devons surtout à notre héritage commun de nation libre, unie dans sa diversité, paisible et stable dans un monde constamment percuté par la violence et l’antagonisme, jusqu’à nos frontières. Chacun de nous est le légataire de cet héritage. En conséquence, nous avons la responsabilité individuelle et collective de surmonter nos différences afin de cultiver notre vivre ensemble et le préserver des périls qui font le malheur des peuples », explique le président de la République. Néanmoins, il n’a pas manqué de mettre en garde ceux dont le dessein est de saper cet héritage du vivre ensemble. «Nul ne doit s’imaginer plus grand ou plus fort que cette nation qui nous abrite tous. Nous sommes parce que le Sénégal est. Si nous sommes là aujourd’hui, rassemblés en tant que nation, c’est bien parce que nos anciens nous ont couvés et portés sur leurs épaules. Notre honneur, c’est d’en faire autant pour nos enfants, en consolidant chaque jour le pacte de bienséance, de solidarité et de fraternité humaine qui lie cette nation, génération après génération», précise le Président Macky Sall, décidé à maintenir la flamme de ce legs. «Cette tâche qui nous incombe tous, moi au premier chef, je continuerai d’y veiller de toutes mes forces, pour un Sénégal toujours uni, paisible, stable et prospère», tranche le chef de l’Etat.
M. CISS
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
