
La bataille judiciaire se poursuit toujours dans l'affaire qui oppose des députés de Yewwi (membres du parti de l’Unité et du Rassemblement) à leur collègue Amy Ndiaye Gniby. Les avocats des parlementaires Massata Samb et Mamadou Niang ont saisi le parquet d'une requête aux fins de mise en liberté provisoire. Ainsi, Me Abdy Nar Ndiaye a révélé avoir motivé sa requête en produisant des jurisprudences de la Cour suprême.
Les avocats des députés de Yewwi Askan Wi ne lâchent toujours pas prise. Après la condamnation de Mamadou Niang et Massata Samb à 6 mois de prison ferme et à payer à leur victime Amy Ndiaye Gniby la somme de 5 millions à titre de réparation, leurs avocats ont relevé appel contre cette décision. Plus déterminées que jamais, ces robes noires ont encore ouvert un autre front pour tirer les députés des griffes de Dame justice. Là, il s'agit d'une demande de mise en liberté provisoire qu'ils ont introduite hier, vendredi 6 janvier devant le procureur. Ainsi, selon Me Abdy Nar Ndiaye qui a donné l'information, le ministère public a un délai d'un mois pour statuer sur le sort de leurs clients. Toutefois, la robe noire a dit avoir motivé sa requête avec des jurisprudences rendues par nos tribunaux. «En vérité, dans le cas d'espèce, on ne peut pas écarter l'excuse de provocation. Elle est une cause d'atténuation de la peine. Et la jurisprudence des cours et tribunaux est très claire sur la question. Et elles estiment que dans le cas d'espèce, on devrait effectivement procéder à une décision de sursis. Et là, il y a également deux décisions de justice qui le prouvent et qui sont rendues par la Cour suprême. C'est une requête de 8 pages motivée en droit national et international que nous avons déposée», a-t-il indiqué. Cependant sur les garanties de représentation en justice des parlementaires, il explique : «je suis convaincu qu'on doit leur accorder la liberté provisoire compte tenu des éléments factuels du dossier, de leur statut et de leurs contestations sérieuses dans le dossier. En plus, ils bénéficient de la légitimité populaire; ils sont régulièrement domiciliés et connus».
Fatou D. DIONE