
Après avoir passé en commission ce 19 novembre, le nouveau ministre de l’Intérieur a fait face hier à la représentation nationale pour défendre son budget. Mais, avec la découverte de cas de Covid-19 à l’Assemblée nationale, Antoine Félix Diome a hérité d’une séance restreinte avec les vice-présidents et les présidents de commission. Réparti en 6 programmes, le budget alloué au département chargé de la sécurité du peuple est de 129.852.336.675 F Cfa en crédits de paiement et 337.625.244.937 F Cfa en autorisations d'engagement.
Les cas de coronavirus notés à l’Assemblée nationale à quelques jours de la fin du marathon budgétaire ont poussé les députés à revoir l’organisation de ses séances plénières. Donc le vote du budget des derniers ministères sur la liste, comme celui de l’intérieur, se fait en toute sobriété avec un nombre restreint de députés. Selon le rapport de la commission, les députés ont d’abord abordé la question de la sécurité publique. Après avoir rendu un vibrant hommage aux forces de l’ordre, les parlementaires ont décrié l'attitude de certains policiers qui assurent la régulation de la circulation et dont les actes posés sont parfois de nature à ternir l'image du corps de la Police nationale. Ils ont ainsi recommandé de renforcer le dispositif de sanctions en vue de bannir de tels actes au sein de ce corps et de mettre en place des outils d'identification, pour permettre aux citoyens de signaler ces types d'attitude.
S’agissant des agents de sécurité de proximité (Asp), les députés ont salué le travail important qu'ils effectuent au niveau de leurs structures de déploiement avant d’interpeller le ministre sur la situation de ces agents, notamment la hausse de leur pécule et leur insertion professionnelle.
Abordant le point de l'émigration irrégulière, les représentants du peuple ont exprimé leurs vives inquiétudes concernant l'ampleur de ce phénomène qui touche particulièrement les jeunes. Ils ont à ce propos demandé des éclairages sur la relation entre les services de l'Etat du Sénégal et le Royaume d'Espagne, dans le cadre du Frontex. Sur la sécurité civile, ils ont souhaité la poursuite de la politique de renforcement des moyens de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (Bnsp), y compris ceux de la Direction de la Protection civile (Dpc), ainsi qu'une meilleure répartition des casernes de sapeurs-pompiers à l'échelle nationale.
Par rapport à l’administration territoriale, les parlementaires ont attiré l'attention du ministre de l’Intérieur sur les cas spécifiques de certaines localités, où les besoins de construction et de réhabilitation des infrastructures ainsi que leur équipement constituent une préoccupation majeure.
Les députés s’interrogent sur les prochaines locales
Et sur la gouvernance électorale, les députés se sont interrogés sur la date de la tenue des prochaines élections locales. Dans ce cadre, certains députés ont invité Antoine Félix Diome à les rassurer sur sa nouvelle mission, notamment ses relations avec l'opposition, compte tenu des fonctions qu'il avait occupées antérieurement à sa nomination comme ministre de l'Intérieur. Cela permettra, diront-ils, de bâtir un rapport de confiance avec l'ensemble des acteurs politiques.
Antoine Félix Diome : «la totalité des agents issus de la première génération des Asp sera insérée»
Prenant la parole, le remplaçant de Aly Ngouille Ndiaye a rassuré la représentation nationale. Relativement au programme consacré à la sécurité publique, le ministre de l’Intérieur soutient que son objectif est de renforcer les ressources humaines, de doter les forces de police de matériels adéquats destinés au maintien de l'ordre et de surveillance des frontières, ainsi que de réadapter le contenu de la formation pour une meilleure prise en charge du nouveau contexte sécuritaire, notamment en matière de terrorisme, de trafic de drogues et d'armes, de criminalité financière et de blanchiment de capitaux. Et à l'endroit des agents la sécurité de proximité (Asp), il a annoncé que son département a pris des initiatives en vue d'assurer l'insertion de la totalité des agents issus de la première génération. Au nombre de 7000 au départ, il reste 6191 à insérer en relation avec toutes les parties prenantes qui ont déjà proposé des offres d'emplois salariés et un schéma d'insertion.
Une division chargée de lutter contre la traversée irrégulière des frontières mise en place
Pour lutter contre l’émigration clandestine, précise le ministre de l’Intérieur, une division qui dépend de la Direction de la Police de l'Air et des Frontières (Dpaf), dont la vocation est de lutter contre la traversée irrégulière des frontières, a été mise en place.
De nouvelles mesures pour combattre la corruption dans la police
En ce qui concerne le comportement de certains policiers affectés à la circulation, le nouveau ministre déclare que dans tout corps, il peut arriver qu'il y ait des agents qui font des erreurs ou commettent des fautes. Dans ce cadre, il informe que la Police nationale dispose d'un arsenal de sanctions appropriées qui est en cours de révision. «Il est prévu de mettre en place un Code de déontologie et un Code de discipline, un dispositif de caméras de surveillance ainsi que l'entrée en vigueur prochaine de la modernisation du système de recouvrement des amendes forfaitaires comme palliatif, entre autres mesures», dit-il avant de préciser qu'à cela s'ajoute la Brigade prévôtale qui est présente sur le terrain pour apporter les correctifs nécessaires en proposant, le cas échéant, des sanctions.
«Toutes les dispositions matérielles et humaines seront prises, le moment venu, pour organiser les élections en 2021»
Le ministre a abordé la question de la tenue des prochaines élections locales pour assurer que toutes les dispositions matérielles et humaines seront prises, le moment venu, pour organiser les élections en 2021. Les crédits sont déjà inscrits dans le Programme Gouvernance électorale, a-t-il renseigné.
Ndèye Khady DIOUF
Les cas de coronavirus notés à l’Assemblée nationale à quelques jours de la fin du marathon budgétaire ont poussé les députés à revoir l’organisation de ses séances plénières. Donc le vote du budget des derniers ministères sur la liste, comme celui de l’intérieur, se fait en toute sobriété avec un nombre restreint de députés. Selon le rapport de la commission, les députés ont d’abord abordé la question de la sécurité publique. Après avoir rendu un vibrant hommage aux forces de l’ordre, les parlementaires ont décrié l'attitude de certains policiers qui assurent la régulation de la circulation et dont les actes posés sont parfois de nature à ternir l'image du corps de la Police nationale. Ils ont ainsi recommandé de renforcer le dispositif de sanctions en vue de bannir de tels actes au sein de ce corps et de mettre en place des outils d'identification, pour permettre aux citoyens de signaler ces types d'attitude.
S’agissant des agents de sécurité de proximité (Asp), les députés ont salué le travail important qu'ils effectuent au niveau de leurs structures de déploiement avant d’interpeller le ministre sur la situation de ces agents, notamment la hausse de leur pécule et leur insertion professionnelle.
Abordant le point de l'émigration irrégulière, les représentants du peuple ont exprimé leurs vives inquiétudes concernant l'ampleur de ce phénomène qui touche particulièrement les jeunes. Ils ont à ce propos demandé des éclairages sur la relation entre les services de l'Etat du Sénégal et le Royaume d'Espagne, dans le cadre du Frontex. Sur la sécurité civile, ils ont souhaité la poursuite de la politique de renforcement des moyens de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (Bnsp), y compris ceux de la Direction de la Protection civile (Dpc), ainsi qu'une meilleure répartition des casernes de sapeurs-pompiers à l'échelle nationale.
Par rapport à l’administration territoriale, les parlementaires ont attiré l'attention du ministre de l’Intérieur sur les cas spécifiques de certaines localités, où les besoins de construction et de réhabilitation des infrastructures ainsi que leur équipement constituent une préoccupation majeure.
Les députés s’interrogent sur les prochaines locales
Et sur la gouvernance électorale, les députés se sont interrogés sur la date de la tenue des prochaines élections locales. Dans ce cadre, certains députés ont invité Antoine Félix Diome à les rassurer sur sa nouvelle mission, notamment ses relations avec l'opposition, compte tenu des fonctions qu'il avait occupées antérieurement à sa nomination comme ministre de l'Intérieur. Cela permettra, diront-ils, de bâtir un rapport de confiance avec l'ensemble des acteurs politiques.
Antoine Félix Diome : «la totalité des agents issus de la première génération des Asp sera insérée»
Prenant la parole, le remplaçant de Aly Ngouille Ndiaye a rassuré la représentation nationale. Relativement au programme consacré à la sécurité publique, le ministre de l’Intérieur soutient que son objectif est de renforcer les ressources humaines, de doter les forces de police de matériels adéquats destinés au maintien de l'ordre et de surveillance des frontières, ainsi que de réadapter le contenu de la formation pour une meilleure prise en charge du nouveau contexte sécuritaire, notamment en matière de terrorisme, de trafic de drogues et d'armes, de criminalité financière et de blanchiment de capitaux. Et à l'endroit des agents la sécurité de proximité (Asp), il a annoncé que son département a pris des initiatives en vue d'assurer l'insertion de la totalité des agents issus de la première génération. Au nombre de 7000 au départ, il reste 6191 à insérer en relation avec toutes les parties prenantes qui ont déjà proposé des offres d'emplois salariés et un schéma d'insertion.
Une division chargée de lutter contre la traversée irrégulière des frontières mise en place
Pour lutter contre l’émigration clandestine, précise le ministre de l’Intérieur, une division qui dépend de la Direction de la Police de l'Air et des Frontières (Dpaf), dont la vocation est de lutter contre la traversée irrégulière des frontières, a été mise en place.
De nouvelles mesures pour combattre la corruption dans la police
En ce qui concerne le comportement de certains policiers affectés à la circulation, le nouveau ministre déclare que dans tout corps, il peut arriver qu'il y ait des agents qui font des erreurs ou commettent des fautes. Dans ce cadre, il informe que la Police nationale dispose d'un arsenal de sanctions appropriées qui est en cours de révision. «Il est prévu de mettre en place un Code de déontologie et un Code de discipline, un dispositif de caméras de surveillance ainsi que l'entrée en vigueur prochaine de la modernisation du système de recouvrement des amendes forfaitaires comme palliatif, entre autres mesures», dit-il avant de préciser qu'à cela s'ajoute la Brigade prévôtale qui est présente sur le terrain pour apporter les correctifs nécessaires en proposant, le cas échéant, des sanctions.
«Toutes les dispositions matérielles et humaines seront prises, le moment venu, pour organiser les élections en 2021»
Le ministre a abordé la question de la tenue des prochaines élections locales pour assurer que toutes les dispositions matérielles et humaines seront prises, le moment venu, pour organiser les élections en 2021. Les crédits sont déjà inscrits dans le Programme Gouvernance électorale, a-t-il renseigné.
Ndèye Khady DIOUF