Il était une fois, Sunugaal, un îlot de paix et de stabilité, au cœur de la mer agitée de la région ouest-africaine. Certains chefs d’Etat en voulaient même au nôtre, qui s’érigeait souvent en donneur de leçon démocratique. Or, aujourd’hui, lui-même semble prendre le pli d’un nivellement par le bas, foulant aux pieds tout ce qui faisait notre renommée au sein de la communauté. Prési, en plus de compliquer les règles du jeu, manœuvre pour écarter ses plus sérieux concurrents. Quand son alter ego du Nord dicte à ses ouailles de Nouakchott un discours de 3e mandat parfaitement inconstitutionnel. Singeant le cousin du Sud qui, également, a des velléités de vouloir prolonger son séjour à Sékoutoureya. Au moment où, plus au sud, les héritiers de Houphouët se déchirent et Ouattara agite un 3e mandat, si… Enfin, à 3 jours de la présidentielle malienne, l’opposition à IBK crie à la manip du fichier et la fraude programmée. Pour dire que, désormais, les élèves d’hier sont les maîtres d’aujourd’hui. Le Liberia et la Sierra Leone, deux pays qui ont connu chacun une guerre fratricide, viennent de réussir des alternances exemplaires. L’Afrique est mal partie ? Non, elle n’est pas sortie de l’auberge.
Waa Ji
Waa Ji