![BRAQUAGE A MAIN ARMEE A ZAC MBAO 13 :gangsters encagoulés attaquent le magasin Auchan BRAQUAGE A MAIN ARMEE A ZAC MBAO 13 :gangsters encagoulés attaquent le magasin Auchan](https://www.jotaay.net/photo/art/default/68788812-48310493.jpg?v=1668524982)
Le magasin Auchan, établi à la Zone d’aménagement concertée (Zac) de la commune de Mbao, a été la cible d’un braquage de la part d’un redoutable commando de treize (13) malfaiteurs armés. Ces derniers ont débarqué sur les lieux durant les heures creuses de la nuit. Ils étaient à bord d’un véhicule de type pick-up de couleur blanche.
Un redoutable commando composé de treize (13) braqueurs a semé la terreur au magasin Auchan de la Zac de Mbao de la banlieue dakaroise. Mais, il y a eu plus de peur que de mal. Même si les assaillants encagoulés ont ouvert le feu.
La porte blindée du magasin, curieusement ouverte, un des vigiles fait du thé à la devanture
Avant-hier, vers 3 h du matin, les vigiles du magasin Auchan de la localité finissent de concocter leur plan de travail et veillent au grain. Ils se gardent toutefois d’activer la porte blindée de la grande surface et se contentent de tirer les portes vitrées du magasin, avant de baisser les stores dessus. Pendant que certains agents de sécurité montent la garde, un autre reste seul à la devanture des lieux à faire du thé.
Un braqueur fonce avec une machette sur le vigile qui détale
Soudain, un pick-up de couleur blanche fait irruption sur les lieux et s’immobilise net devant le magasin. Douze individus sortent brusquement du véhicule, portent chacun une cagoule et brandissent des armes blanches et autres armes à feu. L’un d’eux voit le vigile – qui fait du thé – exhibe une machette à la lame scintillante et fonce droit sur l’agent de sécurité. Celui-ci panique à la vue du coupe-coupe, bondit de son séant, renverse tout devant lui et prend la fuite. Le malfaiteur lui emboîte le pas et se lance à toutes jambes à ses trousses, dans les dédales du quartier avec le sabre brandi.
Le commando tire sur des vigiles d’une banque d’â côté, qui se sauvent aussi
Le vigile court tellement vite qu’il parvient à semer le gangster. Ce dernier renonce à la course-poursuite avec l’agent de sécurité et rejoint en catastrophe ses autres camarades de gang. Qui promènent le regard autour d’eux et aperçoivent des vigiles de la banque d’â côté. Et pour parer au plus pressé, ils exhibent à nouveau leurs armes et tirent un coup de sommation ; une manière subtile de tenir en respect les vigiles de l’établissement financier et bancaire, considérés par les malfaiteurs encagoulés comme des empêcheurs de braquer en rond. Ils prennent peur et détalent à leur tour comme des lapins. Abandonnant du coup leur poste de garde, mais surtout laissant la voix libre aux bandits.
Ils peinent à accéder au principal coffre contenant de l’argent
Ayant fait le vide autour d’eux, les délinquants cassent à coups de cross la porte principale en vitre du magasin, s’engouffrent à l’intérieur avec leurs armes bien visibles à la main et tombent sur d’autres vigiles. Qui sursautent de stupeur, sonnent l’alerte et courent se planquer dans des endroits inaccessibles. Les douze braqueurs font un boucan d’enfer dans le magasin en question et se ruent en vitesse sur des coffres forts secondaires de la grande surface. Mais, ils n’y trouvent rien. Ils localisent le grand coffre-fort contenant beaucoup d’argent et se saignent au quatre veines pour y accéder. Mais, craignant d’être surpris en pleine opération, ils y renoncent et vandalisent presque tout sur leur passage. Ils sautent ensuite sur leur véhicule et s’engouffrent dans les ruelles de la localité.
Les assaillants cassent tout sur leur passage et repartent bredouilles sans blesser personne
Un des assaillants ramasse un téléphone portable d’un des vigiles fuyards du magasin et l’emporte. Le chef de gang s’en rend compte et somme son élément de retourner immédiatement le cellulaire, histoire d’éviter sans doute tout traçage par les forces de défense et de sécurité. Ainsi, les gangsters reviennent ensemble sur leurs pas pour accompagner leur acolyte qui jette le cellulaire sur les lieux du braquage. Ils embarquent à nouveau et poursuivent leur fuite. Sans blesser personne encore moins emporter le moindre sou du magasin.
Alertés, les hommes du commissaire Bintou Guissé, dont son collègue Ousmane Diop de Diamaguène Sicap Mbao assure l’intérim, arrivent sur les lieux et trouvent que les assaillants sont déjà partis. Ils effectuent néanmoins les constatations d’usage et procèdent à l’interrogatoire sommaire du vigile fuyard, qui est revenu plus tard sur les lieux. Ceci, sans porter de sandales qu’il a dû abandonner dans sa course folle le braqueur détenteur de machette à ses trousses.
La police scientifique monte au front, une douille des armes à feu des gangsters retrouvée
Les éléments de la police technique et scientifique étaient hier sur la scène et ont fait des prélèvements d’indices et autres traces et empreintes digitales des malfaiteurs. Ils seraient ensuite sur une bonne piste dans le but de démanteler le commando puis mettre hors d’état de nuire les braqueurs. Ils ont d’ailleurs retrouvé une douille sur les lieux. La police, notamment la Sureté urbaine (Su) et la gendarmerie pourraient mutualiser leurs efforts dans l’affaire du braquage aux fins de débusquer puis interpeller les treize malfaiteurs en fuite.
Vieux Père NDIAYE
Les braqueurs ont volé un véhicule pick-up de l’Asecna à Kounoune
Comme les précédents braquages contre les établissements financiers et bancaires, les magasins bien achalandés et autres stations d’essence et pharmacies, entre autres, et dont la presse avait fait ses choux gras, les assaillants du magasin Auchan de Zac Mbao ont volé un véhicule de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) à Kounoune dans le département de Rufisque, avant de commettre leur coup. Il s’agit d’un pick-up de couleur banche avec le logo ou l’insigne de l’Asecna, à la plaque verte avec des écritures de couleur jaune. Le chauffeur du véhicule s’est d’ailleurs rendu, hier, au commissariat de Zac Mbao pour sacrifier au rituel de déposition sur procès-verbal (Pv). Les malfaiteurs pourraient, comme d’habitude, abandonner le véhicule quelque part dans la nature avant de retourner tranquillement dans leur terrier.
V. P. NDIAYE