L’enquête sur les 11 nouveau-nés a été confiée à la Division des investigations criminelles (Dic). Ainsi, le nouveau directeur de la structure, Adramé Sarr, a envoyé hier un pool d’enquêteurs rompus à la tâche, dont six (6) officiers de police judiciaire.
L’Etat a sorti l’artillerie lourde dans l’affaire des 11 nouveau-nés à l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane. Les autorités ont en effet activé la Division des investigations criminelles, qui est pilotée par le redoutable commissaire de police Adramé Sarr (Dic – un corps d’élite de compétence nationale) dans le but de mener l’enquête et démêler l’écheveau avant de situer les différentes responsabilités pénales dans la tragédie. Qui a plongé tout le pays dans la stupeur et la consternation.
6 officiers enquêteurs chevronnés et deux agents ont débarqué, hier, à l’hôpital, des auditions tous azimuts
C’est hier matin que les hommes du nouveau directeur de la Dic ont quitté leurs locaux à Dakar pour rallier Tivaouane. Il s’agit de 6 officiers de police judiciaire composés de lieutenants et d’adjudants, entre autres. Ceux-ci seront assistés dans leur mission par deux agents de police de la même entité. Ils ont tous débarqué dans la ville religieuse avec tout leur matos d’enquête. Ils ont procédé aux auditions respectives de tous les membres du personnel de l’hôpital, notamment, les éléments de l’équipe de garde durant les tragiques faits. Qui se sont produits au deuxième étage de l’établissement hospitalier en question, où les nouveau-nés étaient gardés dans la section de la néonatalogie.
La thèse du court-circuit agitée, la négligence indexée
Même si la thèse de la défaillance technique consécutive à un court-circuit est d’emblée avancée pour expliquer l’origine ou la cause du mortel incendie, la défaillance humaine ou plutôt la négligence des personnels est aussi fortement indexée dans les couloirs ; des manquements relatifs à un défaut de surveillance en permanence dans les locaux du service de la néonatologie du centre hospitalier par les personnels de garde au moment du sinistre. «L’on ignore encore la cause ou l’origine du feu, même si l’on évoque la thèse d’un court-circuit. Mais, il n’y aurait eu moins de victimes si les personnels de garde avaient correctement fait leur boulot de surveillance en permanence», ont soutenu nos interlocuteurs sous le sceau de l’anonymat.
Aucune interpellation pour nécessité d’enquête ni arrestation
D’où le risque d’implication pénale ou plutôt d’inculpation à des degrés de responsabilités diverses de ces derniers dans l’affaire. Aux dernières nouvelles, il n’y a eu ni interpellation pour nécessité d’enquête ni arrestation.
Vieux Père NDIAYE