Deux mois après son arrivée à la tête du Sénégal, le nouveau chef de l’Etat sénégalais s’est rendu hier pour la première fois au Mali et au Burkina Faso. A Bamako, Bassirou Diomaye Faye a dit avoir longuement parlé de la Cedeao avec le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta. «La position malienne, quoique rigide, n'est pas totalement inflexible», a-t-il dit à la presse lors d’une déclaration de presse aux côtés du colonel Goïta.
En déplacement au Mali hier, Bassirou Diomaye Faye a dit avoir longuement parlé de la Cedeao avec le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta. La position malienne, "quoique rigide, n'est pas totalement inflexible", a-t-il dit à la presse aux côtés du colonel Goïta. La Cedeao est "très malmenée", mais "nous ne devons pas nous résigner et dire qu'on ne peut plus rien faire. Il y a des difficultés, il faut parler aux uns et aux autres et les comprendre et à partir du niveau de compréhension et des écarts de position, voir ce qu'il est possible de bâtir à partir du socle qui est existant", a-t-il dit. "Je ne désespère pas de voir la Cedeao repartir sur des bases nouvelles qui nous évitent la situation que nous traversons aujourd'hui", a-t-il dit sans préciser la forme d'une éventuelle réconciliation.
Le Sénégalais a cependant assuré ne pas être venu à Bamako en tant que "médiateur de la Cedeao", mais pour une "prise de contact" qui l'a conduit dans plusieurs autres pays ouest-africains auparavant. "Je ne suis mandaté par aucune instance de la Cedeao", a-t-il insisté.
A la suite de ses échanges avec le président de la Transition du Mali, le chef de l’Etat sénégalais est parti sur Ouagadougou où il a rencontré le chef de l’Etat burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré.
Sidy Djimby NDAO