Après avoir écoutédeux jours de suite les députés, certains l'interpellant sur des questions liées à son département, d’autres commentant sa vie, le ministre de l’Intérieura préféré répondre exclusivement aux interpellations qui ont trait à son budget. «J'ai toujours étéadepte d'une très belle réflexion : ‘’les esprits brillants discutent des idées, les esprits moyens discutent des événements et les petits esprits discutent des gens’’. C'est la pensée qui a fondé mon choix de ne pas répondre aux questions d'ordre personnelle», a-t-il lancé aux députés avant de leur faire comprendre sur un ton taquin que cette réflexion n’est destinée à aucun député.
Sur la sécurité publique, Antoine Félix Diome assure quel’objectif du gouvernement, c’est d’avoir zéro crise, zéro délit et zéro contraventionau Sénégal. Hélas,dit-il, il n'y a pas de société sans phénomène criminel. «Hier je me disais que ce budget allait être voté parce que tous ont demandé hier l'amélioration des conditions de travail, de leur rémunération, et même l'érection de commissariat et de casernes dans leur localité. Mais, comment peut-on demander tout cela sans voter un budget ?», questionne-t-il.
Revenantsur les nombreux commissariats implantés un peu partout dans le pays, Antoine Diome renseigne qu’au Sénégal, l'insécurité recule d'année en année et les statistiques de la Direction de la sécurité publique de la Direction de la police nationale le confirment. «Entre 2021 et 2022, la criminalité a reculé de 9,52%. Cela s'explique par l'augmentation des commissariatset des forces de sécurité».
Concernant les restrictions des libertés individuelles, le ministre de l’Intérieur diraqu’il ya un taux d'exécution faible de l'interdiction sur les marches, mais l'objectif est d'arriver à zéro interdiction. Cependant,il faut que l'exercice de ces droitsliés à la manifestation,souligne-t-il, n'entrave ni l'honneur d'autrui encore moins l'ordre public.
Nd.kh.D.