Le Bureau politique de Pastef a fait face à la presse pour s’exprimer sur les questions politico-judiciaires auxquelles leur responsable et sympathisants sont mêlés. Face à la presse, Bassirou Diomaye Faye, secrétaire général du Pastef, est monté au créneau pour contre-attaquer.
«Le Sénégal est devenu une terre à scandales», dit d’emblée Bassirou Diomaye Faye, secrétaire général de Pastef. Et pour masquer tout cela, dit-il, le pouvoir ne se gêne pas d’être dans une provocation systématique d’arrestations arbitraires. «Nous lui demandons lui et ses souteneurs du troisième mandat de cesser d’allumer le feu dont personne ne sortira indemne», avertit-il. Aussi, il appelle les guides religieux à être dans la prévention. «Il leur appartient de lui faire entendre raison parce qu’une vie perdue est une vie de trop. La meilleure adoration divine, c’est de sauver une vie», fait savoir le numéro 2 de Pastef. Qui embraye sur les arrestations notées depuis quelque temps. «On note des arrestations tous azimuts des lanceurs d’alerte et des activistes pour des délits d’opinion. Les réseaux sociaux sont devenus un terrain de chasse pour le gouvernement. Brimades, brutalisations de journalistes et tentative de museler la presse debout. Autant dire que le Sénégal va à la dérive», assure-t-il.
Sur l’arrestation de membres de la garde rapprochée de Sonko, Bassirou Diomaye Faye n’est pas ébranlé. «C’est pour essayer de mettre un terme au Nemeku Tour», jure-t-il. Mais il assure que le Nemeku Tour va se poursuivre dans la même dynamique de paix.
Sur la baisse des prix de consommation et du loyer, El Malick Ndiaye, secrétaire national chargé de la communication,parle de fausses solutions proposées par le gouvernement.
Pastef s’indigne de l’arrestation de Pape Alé Niang
«Nous encourageons Pape Alé Niang. Et toute la presse debout, particulièrement les journalistes d’investigation qui informent le peuple sur les scandales qui plombent le développement économique et social du pays. Nous exigeons du gouvernement du Président Macky Sall de mettre un terme aux violences notées sur la presse et à l’intimidation notée sur les journalistes. Pastef a saisi l’Assemblée nationale pour demander que ce rapport soit déclassifié et mis à la disposition du peuple sénégalais qui a besoin de savoir, et de mettre en place une commission d’enquête parlementaire».
Baye Modou SARR