VENT D’APAISEMENT APRES LES VIOLENTES MANIFESTATIONS : Les portes de la prison ouvertes à plusieurs détenus

 
Les prémices de l’amnistie générale sont-elles en train d’être posées ? Si ce n’est pas effectivement le cas, il est clair qu’au moins un vent d’apaisement souffle sur le pays. C’est ce qui explique la liberté accordée à plusieurs détenus, depuis hier. Il s’agit, cependant, d’une liberté provisoire accordée à Pape Abdoulaye Touré, Cheikh Oumar Diagne, Aliou Sané etc.  Les autres pourraient suivre dans les prochaines heures.
 
Il se susurrait que le président de la République était dans une dynamique d’une amnistie générale libérant donc le millier de détenus politiques actuellement en prison, composés notamment de militants de l’ex Pastef ainsi que d’activistes. Macky Sall est-il en train de continuer dans cette lancée ? S’il ne s’agit pas véritablement d’amnistie, un jalon est en tout cas posé allant dans le sens de l’apaisement. En effet, depuis hier, plusieurs détenus ont commencé à recouvrer la liberté. Cependant, il est clair qu’ils ne sont pas encore amnistiés, mais ils hument l’air de la liberté. Pape Abdoulaye Touré, professeur Cheikh Oumar Diagne, Abdou Karim Guèye alias Karim Xrum Xax, en prison depuis 11 mois, Aliou Sané du mouvement « Y en a marre », Dr Seydou Diallo, Djamil Sané le maire des Parcelles Assainies, le rappeur Nit Dof, Toussaint Manga, Tidiane Dia alias SIIR TIGE, Yarga Sy inculpé pour tentative d’assassinat sur Ousmane Sonko, Oustaz Assane Seck hument tous l’air de la liberté à la suite d’une liberté provisoire qui leur a été accordée.
Probablement d’autres détenus vont suivre dans les prochaines heures. Quid maintenant de Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye ? Pour l’heure, ils gardent tous les deux la prison, mais leur sortie est également à envisager. Il est clair que l’exécutif a décidé de desserrer l’étau histoire d’installer la stabilité et la paix sociale. C’est d’ailleurs cette seule raison qui peut expliquer cette sortie en vague de prison de détenus dont certains sont poursuivis pour des faits graves et parfois même criminels. Après que la justice a fait son travail, la politique s’installe pour tout chambouler. De quoi susciter des interrogations quant à la séparation des pouvoirs et l’indépendance des juges.
 
Alassane DRAME