
Les Chambres réunies de la Cour suprême vont se pencher sur le rabat d’arrêt invoqué par Tahibou Ndiaye. Le journal «Les Échos» avait écrit que l’affaire allait passer le 20 juillet prochain, mais, finalement, il y a eu un réaménagement. La date de la lecture d’arrêt a été changée. Finalement, c’est hier qu’elle a eu lieu. Ainsi, la haute juridiction va évoquer le dossier le 27 juillet prochain.
La dernière carte pour Tahibou Ndiaye et sa famille va se jouer le 27 juillet. Le journal «Les Échos» avait relayé dans ses colonnes que le dossier allait être évoqué le 20 juillet, sauf changement, du fait de la Tabaski. Finalement, il y a un réaménagement. Ainsi, hier, les Chambres réuniesont effectué la lecture de l’arrêt de la Chambre criminelle, comme de coutume et conformément à la procédure. Du coup, pour ce qui est de l’audience, ce sera le 27 juillet prochain. La Cour sera composée donc du Premierprésident, Cheikh Tidiane Coulibaly qui présidera l’audience, et de ses conseillers qui seront composés des présidents des chambres. S’agissant du Parquet général, il sera représenté, par le chef, en l’occurrence Mansour Mbaye.
Cette audience est d’autant plus importante pour Tahibou Ndiaye, mais également sa femme, Ndèye Aby Diongue, ses filles adoptives Ndèye Rokhaya Thiam et Mame Fama Thiam, qu’ils risquent tous de perdre leur biens meubles comme leurs avoirs financiers. Car, lors de l’audience du 17 janvier 2020, la Chambre criminelle qui a rejeté le recours en cassation de l’ancien Directeur du Cadastre et de sa famille,a confirmé la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Pire, la Chambre criminelle a aussi ordonné la confiscation des biens meubles et des avoirs financiers de Tahibou Ndiaye, de son épouse et de ses enfants.
C’est dire que les conseils de la défense devront batailler ferme pour convaincre Cheikh Tidiane Coulibaly et ses conseillers afin d’obtenir la cassation de l’arrêt de la Chambre criminelle et de sauver momentanément les biens de leurs clients. Vingt-deux moyens de défense avaient été soulevés en Chambre criminelle, mais cela n’avait pas suffi. Reste à savoir quelle interprétation va en faire la Cour des Chambres réunies.
Tahibou Ndiaye a été condamné en 2015 par la Crei, pour enrichissement illicite, a 5 ans de prison ferme et 2,6 milliards d’amende, tandis son épouse avait écopé de trois ans dont un an ferme et ses filles de deux ans assortis du sursis.
Alassane DRAME