
Il pleut, il mouille, c’est la fête des grenouilles. Le ciel a largement ouvert ses vannes ce week-end, arrosant une très grande partie du pays. Et si les batraciens s’en donnent à cœur joie, tout autant que le paysan qui commençait à désespérer de la longue pause pluviométrique, ce n’est certainement pas le cas du Goorgoorlu des bas-fonds de Keur Massar qui voit avec appréhension le ciel se couvrir de nuages gorgés de pluie. Et pour cause, la moindre ondée le fait renouer avec les affres des inondations. Comme pour dire que le bonheur des uns porte en germe le malheur des autres. Et en cette veille de grand Magal, Touba la sainte souhaiterait bien une pause des précipitations pour cette semaine qui s’annonce et durant laquelle plusieurs millions de fidèles vont converger vers elle. Et comme c’est déjà assez compliqué avec les fortes pluies de ces derniers jours, les équipes de CTD ont assez à faire pour évacuer les eaux stagnantes de certains quartiers. En tout cas, nous ne cesserons de le réclamer : il faut déplacer les populations installées sur les zones non aedificandi vers d’autres lieux plus salubres et aménager les sites libérés en espaces boisés avec des plans d’eau. Sinon, l’on sera toujours comme Sisyphe et son rocher.
Waa Ji