
Ce fut une journée tumultueuse, samedi dernier, sur l’autoroute à péage. Des grévistes du secteur du transport public ont envahi le péage et vandalisé des bus Tata non-grévistes, avant de tenter de brûler des pneus sur l’axe en question dans le but de paralyser le trafic routier. Ils ont été identifiés puis mis aux arrêts.
L’autoroute à péage a été envahie par des grévistes du secteur du transport public. Qui voulaient vaille que vaille empêcher leurs collègues non-grévistes à travailler.
Ils enjambent le mur des Baux maraîchers et envahissent le péage
Samedi dernier, vers 12h, un groupe de jeunes, dont la plupart sont des apprentis-chauffeurs de bus, en grève et immobilisés à la gare des Baux maraîchers de Pikine, concoctent un plan et décident de contraindre par la force leurs collègues du secteur du transport public à respecter le mot d’ordre de grève. Ainsi, ils se dirigent à pas de velours vers le mur de clôture de la gare routière, l’enjambent et se retrouvent sur l’autoroute à péage. Ils se regroupent sur l’asphalte et érigent des pneus au milieu de la chaussée dans le but de paralyser le trafic routier. Comme si cela ne suffisait pas, ils versent de l’essence sur les pneus en question et tentent d’y mettre le feu.
Des gendarmes débarquent, les grévistes balancent des projectiles et détalent
Alertés, des gendarmes du peloton autoroutier débarquent sur les lieux et surprennent les manifestants. Qui tiennent à accomplir leur besogne avant de partir. Mais, face à l’opposition des hommes en bleu, les grévistes disjonctent et laissent éclater leur colère. Ils opèrent un repli stratégique, s’emparent de toutes sortes de projectiles et les balancent à tout va sur l’autoroute à péage. Ils engagent une épreuve de force avec les pandores, qui organisent une foudroyante riposte et tiennent à rétablir l’ordre public et par ricochet restaurer l’autorité de l’Etat.
Ils se planquent dans des bus à la gare et se font identifier par des témoins
Craignant d’être pris, les grévistes renoncent au combat, se dispersent et se fondent dans la nature. Tandis que d’autres prennent la direction des Baux maraîchers et se planquent à l’intérieur des bus en stationnement dans la gare routière. Informés, des agents du commissariat d’arrondissement de Pikine, appuyés par un adjudant de la section d’intervention rapide (Sira) et des éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi), débarquent dans la gare et fouillent les coins et recoins. Après renseignements, ils identifient vingt-quatre (24) individus parmi les grévistes et vandales et les interpellent. Ils les embarquent dans la fourgonnette et les conduisent au commissariat.
24 grévistes interpellés dont la plupart sont des apprentis-chauffeurs
Les mis en cause se nomment Baye B. B, apprenti-chauffeur, Ndiaga B, apprenti-chauffeur, Atou S, apprenti-chauffeur, Alioune S, chauffeur, Ablaye F, apprenti-chauffeur, Daouda K, apprenti-chauffeur, Ibou S, apprenti-chauffeur, Pape Ibrahima Ng, chauffeur, Diamé S, chauffeur, Bouya D, apprenti-chauffeur, Mame Waly S, apprenti-chauffeur, El hadji T, pêcheur, Mafal T, apprenti-chauffeur, Fallou Nd, apprenti-chauffeur, Abdou Samath B, menuisier, Abdourahmane S, apprenti-chauffeur, Ameth D, apprenti-chauffeur, Alassane Mb, apprenti-chauffeur, Maleyni B, apprenti-chauffeur, Modou T, apprenti-chauffeur, Serigne Abdou M, apprenti-chauffeur, Lamine Nd, apprenti-chauffeur, Saliou B, apprenti-chauffeur, Saliou B, apprenti-chauffeur et enfin Papa Nd, apprenti-chauffeur.
Des chauffeurs de bus Tata se disent victimes de vandalisme et enfoncent les mis en cause
Face aux questions, les mis en cause ont tous versé dans des dénégations sans emporter l’adhésion des enquêteurs. Ils ont été placés en garde à vue. Et devraient être présentés aujourd’hui devant le parquet pour manifestation non déclarée, trouble à l’ordre public, acte de vandalisme et destruction de biens appartenant à autrui. Deux chauffeur de bus Tata ont enfoncé les mis en cause en les accusant d’avoir cassé les parebrises et autres vitres de leurs véhicules sur l’autoroute à péage.
Vieux Père NDIAYE