Des habitants du quartier Lansar de la commune de Diamaguène de Sicap Mbao, en banlieue dakaroise, ont assisté, avant-hier nuit, à une scène d’horreur. Un homme non identifié s’est donné la mort en se jetant dans le vide du haut d’un pylône de 70 m de la Senelec implantée dans la bourgade.
Ce fut un casse-tête chinois pour les flics du poste de Diamaguène Sicap Mbao et les sapeurs-pompiers, qui voulaient par tous les moyens empêcher un homme inconnu du quartier Lansar de se suicider dans la nuit du jeudi 1er au vendredi 2 juillet dernier. Les agents de police et les soldats du feu ont vécu le calvaire à cause du suicidaire.
Il trompe la vigilance des gens, monte jusqu’au pinacle d’un pylône de la Senelec et s’y assoit
Au cours de cette nuit-là, vers 23h, le quidam surgit de nulle part, trompe la vigilance des habitants et grimpe en douce jusqu’au pinacle d’un pylône de la Senelec. Il s’assoit ensuite au sommet dudit pylône et menace de faire une mortelle chute libre. Des passants tombent sur la scène, paniquent et sonnent l’alerte. Ils poussent des cris de détresse, courent dans tous les sens et s’emploient à éviter le pire pour le jeune homme inconnu de tout le patelin. Celui-ci fait la sourde oreille et continue de développer une attitude suicidaire sous le regard médusé des gens. Qui câblent aussitôt le nouveau chef de service du poste de police de Sicap Mbao.
Les flics parlent de 23h à 3h du mat’ au suicidaire qui fait la sourde oreille et refuse de redescendre
Le lieutenant de police débarque, toutes affaires cessantes, sur les lieux avec ses hommes, constate de visu les faits et redoute l’irréparable. Il fait dégager d’abord la foule de curieux et alerte aussitôt les sapeurs-pompiers. Qui arrivent toute sirène hurlante sur place avec leur matos adéquat et entrent en action. Les limiers montent un dispositif et installent un cordon de sécurité dans les parages en vue de délimiter le rayon d’action. Les soldats du feu s’y mettent et étalent leur matériel anti suicide par saut dans le vide. Ils se démènent comme de beaux diables pour parer à toute éventualité. Ils s’emparent d’un porte-voix et parlent fort au suicidaire. Ils s’emploient à le raisonner et tentent de le prendre par les sentiments pour le dissuader de passer à l’acte. Ils multiplient les tentatives de lui faire entendre raison de 23h jusqu’à 3h du matin.
Le quidam effectue un vol plané et fait une mortelle chute libre, tout le quartier le méconnait
Le suicidaire restera impassible devant les sollicitations et autres appels à la raison des policiers et des sapeurs-pompiers. A 3h du matin, il s’arrache soudainement du sommet du pylône, effectue un brusque vol plané et atterrit avec force sur le sol, malgré tous les efforts herculéens consentis par les agents. Il décédera sur le coup. Une enquête de voisinage des policiers révélera que le défunt est inconnu de tout le quartier de Lansar de Diamaguène Sicap Mbao. Le corps sans vie a été déposé par les sapeurs-pompiers à la morgue de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff ex Cto. S’agit-il maintenant d’un homme qui a disjoncté face aux aléas ou vicissitudes de la vie ou plutôt d’un acte désespéré d’un dépressif ? L’enquête suit son cours.
Vieux Père NDIAYE