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PUBLICATION DE SON LIVRE «SENEGAL AU CŒUR»: Macky répond aux «propos nauséabonds» et «au ras du caniveau» de Me Wade



PUBLICATION DE SON LIVRE «SENEGAL AU CŒUR»: Macky répond aux «propos nauséabonds» et «au ras du caniveau» de Me Wade
 
 
En publiant «Le Sénégal au cœur», un livre de 168 pages, Macky Sall, dès le premier chapitre, est allé au cœur de ses origines sociales et familiales, dans le Toro et le Ngénar des «nobles et célèbres guerriers». Une occasion de répondre, trois ans après, à Abdoulaye Wade, qui l’avait accusé d’appartenir à une famille d’esclaves et d’anthropophages, en des propos qu’il qualifie aujourd’hui de «déclaration abjecte et révoltante». Une révolte de ses proches et parents du Fouta, qu’il dit avoir empêchée à l’époque, en leur demandant de répondre aux «insultes» de Wade par le «mépris».
 
 
Le Président Macky Sall vient de publier l’ouvrage «Le Sénégal au cœur», où il parle de toutes les étapes de sa vie, et naturellement de ses origines ethniques et sociales, ses parents... Une occasion saisie par le chef de l’État pour répondre à une attaque de Me Abdoulaye Wade, qui date de trois ans. «Puisque j’en suis à mes origines et à ma famille. Je ne peux passer sous silence, mes lecteurs et mes amis ne le comprendraient pas, un point relatif à des propos nauséabonds qui en surprirent plus d’un. (…). Des propos que l’on n’attendait pas de celui qui les a tenus, si l’on sait qu’il a eu la chance, l’honneur et le privilège d’avoir occupé les plus hautes fonctions dans un pays de mesure, qui a toujours donné une belle image de lui au reste du monde». Mais Macky Sall comprend que «la politique politicienne est ce qu’elle est, et se prête à tous les coups bas, hélas». 
 
 
«Ceux qui connaissent le Fouta et son histoire, ce qui ne semble pas être le cas du Président Abdoulaye Wade (…), savent que je suis issu d’une lignée de nobles, célèbres et prestigieux guerriers». Cela est un fait et c’est l’histoire»
 
 
 
Retraçant les faits qui avaient fait beaucoup de bruit, à l’époque, au Sénégal et ailleurs, le chef de l’État raconte : «Lorsqu’en 2015, la justice a traduit Karim Wade devant les tribunaux, son père, mon prédécesseur, a perdu toute mesure. Celui qui fut mon mentor, mon guide, cet Abdoulaye Wade qui a tant marqué mon pays, a déclaré… : Macky Sall est un descendant d’esclave.(…). Ses parents étaient anthropophages. Ils mangeaient des bébés et on les a chassés du village. Jamais mon fils Karim n’acceptera que Macky Sall soit au-dessus de lui». Des propos que le chef de l’État qualifie de «déclaration abjecte et révoltante», car travestissant la vérité et l’histoire. «Ceux qui connaissent le Fouta et son histoire, ce qui ne semble pas être le cas du Président Abdoulaye Wade, savent qui je suis et d’où je viens. Ils savent que ma famille a ses racines dans le Toro et le Ngénar. Ils savent que je suis issu d’une lignée de nobles, célèbres et prestigieux guerriers. Cela est un fait et c’est l’histoire», clame Macky Sall. 
 
 
 
«J’ai demandé à mes proches, indignés et blessés par ces propos faux, d’un autres âge, des propos au ras du caniveau, tenus par un homme coutumier des faits, de ne répondre à ses insultes que par le mépris»
 
 
Le Président Sall ajoute que «cette affaire a bouleversé la communauté des villages de Ndouloumadji (de son père) et de Ngidjilogne (de sa mère). Et il a dû appeler au calme et à l’indifférence face aux propos insultants de Wade. «J’ai demandé à mes proches, à ma famille à tous ceux du Fouta, indignés et blessés par ces propos d’un autres âge, des propos au ras du caniveau, tenus par un homme coutumier des faits, de ne répondre à ses insultes que par le mépris», révèle-t-il. Avant de conclure par une leçon de vie. «Nous sommes héritier d’une histoire millénaire avec ses pages sombres et ses pages lumineuses, ses traditions à assumer certes, mais notre pays est résolument tourné vers l’avant, vers la modernité».
 
 
«Mon père s’était essayé à plusieurs petits métiers. Cela était très dur au début ; mais il était un homme combatif. (…). Ma mère s’est adonnée au petit commerce pour contribuer, autant qu’elle le pouvait, à boucler les difficiles fins de mois»
 
Parlant de ses origines ethniques et sociales, Macky Sall rappelle que ses parents, originaires du Fouta, étaient venus s’installer au cœur du Sine, où ils ont continué à vivre et élever leurs enfants dans les valeurs les plus chères à leur lignée, à savoir : «le culte  de l’effort, la droiture, le courage et la retenue». Décrivant son père comme «un homme grand, affectueux, courageux et fier», il retient particulièrement de lui cette leçon : «On peut perdre une bataille, mais il faut toujours garder l’arme au poing pour gagner la suivante». 
Une leçon de vie qu’il comprend bien quand on sait que son père, raconte-t-il, «s’était essayé à plusieurs petits métiers», et que «cela était très dur au début, mais il était un homme combatif». C’est ainsi qu’il est passé de «ouvrier agricole» à «fonctionnaire au ministère de l’Agriculture». Il souligne aussi «l’attachement» de son père à l’amitié, qui a fait que tous ses enfants (lui, sa grande-sœur Rokia, ses jeunes frères Aliou, Mamadou Hady et Abdoul Aziz) portent les noms de «ses amis rencontrés à Fatick et Foundiougne». 
De la même manière, «ma mère, Coumba Amadou Diawly Hassan Timbo, était femme au foyer. Épouse et mère de famille, elle s’est adonnée au petit commerce pour contribuer, autant qu’elle le pouvait, à boucler les difficiles fins de mois auxquelles nous exposait la modestie du salaire du chef de famille».
 
«Moi Niangal Sall»
 
Soulignant que les «Sall» sont définis comme «ceux qui refusent» et qui sont «entêtés», le chef de l’État «revendique» les deux définitions dans lesquelles il se reconnaît. C’est sans doute cet héritage qui est à l’origine de son tempérament souvent glacial et de sa mine sévère, qui lui valent le surnom de «Niangal Sall» ou «le sévère», comme il l’a traduit lui-même. Même s’il avoue qu’il n’est «pas particulièrement souple», Macky Sall affirme qu’il est «beaucoup moins rigide que son image pourrait le laisser croire». Et il explique sa dureté surtout par les exigences de sa fonction. «Être un homme d’État, cela veut dire trancher, prendre des décisions, rendre des arbitrages, donc mécontenter une partie de ceux qui subissent le contrecoup de ces décisions», dit-il. 
 
Mbaye THIANDOUM
 
 


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