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MODY GUIRO SECRETAIRE GENERAL DE LA CONFEDERATION NATIONALE DES TRAVAILLEURS DU SENEGAL (CNTS): «Il faudrait d’abord, comme il y a un grognement et des menaces de grève, que les gens s’asseyent autour d’une table dans un élan de dialogue»



MODY GUIRO SECRETAIRE GENERAL DE LA CONFEDERATION NATIONALE DES TRAVAILLEURS DU SENEGAL (CNTS):  «Il faudrait d’abord, comme il y a un grognement et des menaces de grève, que les gens s’asseyent autour d’une table dans un élan de dialogue»
 
Le front social est en ébullition et les syndicats des transports sont en première ligne avec la hausse du prix du carburant et les mesures coercitives prises par le gouvernement à la suite des accidents de la route qui ont coûté 60 vies humaines en une semaine. Le SG de la Cnts, dans ce premier jet de l’entretien qu’il nous a accordé, trouve que l’Etat doit prendre ses responsabilités, en mettant l’accent surtout sur les conditions d’embauche et de rémunération des chauffeurs, sans occulter les autres aspects du problème. Pour Mody Guiro, la solution est dans la concertation à tête reposée entre tous les acteurs. Il aborde aussi la nécessaire augmentation de salaire dans le secteur privé afin d’atténuer le choc du renchérissement du cout de la vie.
 
 
 
Les Echos : La hausse des prix du carburant et les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre les accidents ont entrainé une levée de bouclier des syndicats de transport. Quelle posture pour les centrales syndicales ?
 
ModyGuiro : A propos de l’augmentation du prix du carburant, nous reconnaissons les difficultés liées à l’environnement. Les subventions ne datent pas d’aujourd’hui et il faut saluer les efforts consentis par le gouvernement. Il faut dire simplement qu’après avoir salué ses efforts de subventions, de mise à disposition des bourses familiales et leur élargissement, entre autres, constaté que l’Etat a atteint les limites du supportable, nous avons déploré la prise de mesures dites de rééquilibrage sans concertation avec les partenaires sociaux. La concertation a fait défaut. Le secteur privé souffre et souffrira encore plus avec ces augmentations. A l’époque, nous avions demandé des négociations le plus rapidement possible. Je pense qu’il y a eu des concertations entre le gouvernement et les transporteurs sur cette question précise. Malheureusement, il y a eu ensuite l’accident survenu à Sikilo qui a plongé tout le pays dans une situation de tristesse. Le gouvernement a réagi à chaud, prenant des mesures qui, aujourd’hui, semblent ne pas convenir aussi bien aux transporteurs qu’aux syndicats des transports. Pour notre part, nous avons estimé que chacun devait situer ses responsabilités.
 
Et quelles sont les responsabilités de chaque partie dans ces accidents récurrents ?
 
Il y a des responsabilités de la part des transporteurs, des chauffeurs eux-mêmes ; il y a des défaillances humaines et des défaillances techniques ; il y a l’état des routes, mais à ce niveau, il faut dire que l’Etat a fait de gros efforts dans les infrastructures routières. Mais nous avons surtout insisté sur la responsabilité du ministère du Travail quant aux conditions d’embauche et de rémunération des chauffeurs.
 
Comment appréhendez-vous la situation des chauffeurs en tant que centrale syndicale ?
 
Pour régler ce genre de question, pour nous, la première chose, c’est de faire en sorte que les chauffeurs soient embauchés dans de très bonnes conditions. Qu’ils aient un contrat de travail, une durée normale journalière de travail. Qu’ils aient un salaire décent, qu’ils aient une protection sociale. Parce qu’aujourd’hui, on ne peut plus laisser le secteur des transports en l’état. Il faut que l’Etat assume cette responsabilité-là et ne pas toujours s’appesantir sur certaines questions et laisser de côté ce qui nous parait l’élément principal : le facteur humain. Ce sont des jeunes, qui sont là, qui veulent travailler, qui sont embauchés n’importe comment avec des salaires dérisoires, avec des conditions insoutenables et des heures de travail inacceptables, sans protection. Cela, il faudrait qu’on mette le doigt là-dessus. Pour nous, c’est une des priorités. Sans occulter les autres questions, pour nous, en tant que syndicat, c’est une surpriorité de se pencher sur ces questions-là.
 
 
Est-ce que la réflexion initiée par le gouvernement, autour d’un conseil interministériel, est suffisante ? Ne faut-il pas des assises plus inclusives ?
 
Il faudrait d’abord, comme il y a un grognement et des menaces de grève, c’est que les gens s’asseyent autour d’une table. Le dialogue doit primer et les gens, à tête reposée, doivent s’asseoir, analyser ces mesures prises, à la lumière des possibilités de notre pays, à la lumière de la réalité économique, non seulement des transporteurs, des chauffeurs, mais également de ceux qui tournent autour de l’environnement du secteur du transport, analyser tout cela et définir ensemble des mesures à prendre. Et s’il y a des délais à fixer, que ce soit de concert et que l’application soit rigoureuse.
 
 
Le Pacte de stabilité économique et sociale est bien chahuté aujourd’hui au vu de la situation sociale délétère. Est-il rompu par le gouvernement ou sont-ce les syndicats qui en font trop ?
 
Je ne pense pas que le pacte soit rompu. Il existe toujours. Seulement, il faut voir dans quel contexte nous nous trouvons. Je crois que la raison du pacte, c’est d’arriver à stabiliser les relations sociales dans notre pays et gérer au mieux les conflits, afin de permettre au Sénégal d’aller vers une croissance soutenue sans trop de perturbation. Il est évident maintenant qu’à la lumière de changements intervenus au niveau international, l’impact de ces changements sur la vie des populations, notamment en termes d’agression sur le pouvoir d’achat, à travers la crise du Covid-19 est ses conséquences sur le monde du travail en termes de suppressions d’emplois, de pertes de revenus, de licenciements, le tout exacerbé par la guerre en Ukraine et ses conséquences sur les populations africaines, c’est donc toute cette situation considérée globalement qui a rendu difficile la vie des travailleurs en général dans notre pays, ce qui a engendré des mouvements de contestation. Il s’y ajoute également que s’agissant de ce pacte, des accords sont intervenus entre les organisations professionnelles, notamment celles de l’enseignement et de la santé, et ces accords n’ont pas été respectés à temps. Cela a donc contribué à perturber l’environnement global de notre pays. Mais, Dieu merci, le gouvernement a eu à prêter oreille attentive aux doléances des enseignants et les négociations qui ont suivi ont permis d’avoir de très bons résultats pour les enseignants du Sénégal. Cela n’a toutefois pas suffi à calmer tous les esprits, parce que les contractuels ne sont pas encore pris en compte dans le règlement de cette doléance.
 
 
 
Est-ce que ce pacte-là n’est pas un boulet au pied des centrales syndicales, obligées de laisser les syndicats de base mener le combat de la revendication ?
 
Non, nous ne les laissons pas seuls, nous sommes avec eux. Les organisations de base discutent avec nous, discutent avec les centrales syndicales. Nous sommes totalement en phase avec eux. Donc nous les conseillons, nous les suivons et nous les soutenons. Je pense simplement qu’ils ont raison dans une certaine mesure, parce que quand l’Etat prend des engagements, il doit les respecter. Egalement, le fait de signer un pacte ne signifie pas que les organisations syndicales vont accepter n’importe quoi. Je pense que, de part et d’autre, chaque partie doit respecter ses engagements, assumer ses responsabilités et avoir une politique d’apaisement.
 
Et le secteur privé dans tout ça. Peut-il espérer un relèvement des salaires ?
Oui. les travailleurs du secteur privé sont laissés pour compte depuis longtemps. Depuis les dernières négociations qui datent de quelques années, ils vivent des situations vraiment difficiles.Là, la revendication de l’augmentation des salaires du privé est posée auprès de l’autorité. Et si des solutions ne sont pas trouvées, il est évident que l’environnement global va être perturbé.
 
Avez-vous commencé à négocier ?
Nous avons posé le problème. Nous n’avons pas encore commencé à négocier. Nous avons posé le problème aux organisations patronales. La plateforme revendicative des augmentations des salaires a été déposée. Nous attendons la réaction du gouvernement, en rapport avec les organisations patronales, pour convenir du moment de démarrer ces négociations-là.
 
Les cahiers des doléances reviennent comme un leitmotiv chaque 1er Mai. Ces doléances ont-elles été satisfaites depuis la dernière fête du travail ?
Il faut savoir que dans les cahiers de doléances, il y a des revendications d’ordre général que les centrales ont décidé de réduire au minimum. Celles-ci s’articulent essentiellement autour du pouvoir d’achat et certaines questions récurrentes telles les revendications de certains secteurs. Il y a aussi des revendications spécifiques pour lesquelles un calendrier de rencontres est défini entre syndicats des secteurs et autorités de tutelle et si les revendications ne sont pas réglées à ce niveau elles sont reprises dans le cahier des doléances plurielles. J’ai l’habitude de dire que le syndicat et la revendication, ce n’est pas une course de vitesse. Il n’est pas dit que dès que posez la question, vous avez la réponse. Voyez la question de la retraite à 60 ans, depuis quand nous l’avons posée ? Il s’agissait d’être endurant, de suivre argument après argument, jusqu’à ce qu’elle soit satisfaite.
 
 
LES ECHOS


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