Cheikh Amar et ses proches ont tôt fait de jubiler suite à la lettre réponse du Procureur spécial près la Crei Abdoulaye Diagne du 19 octobre dernier. Magistrat émérite, très pointilleux sur les termes, le Procureur spécial Abdoulaye Diagne a écrit que le patron de Amar Holding n’est concerné ni directement, ni indirectement par les procédures en instance au niveau de la Crei (c’est nous qui soulignons). Une subtilité langagière pour dire que pour les procédures en instance (Affaires Abdoulaye Baldé, Aïda Ndiongue, Doudou Diagne et Daouda Bâ) qui «sont en phase de clôture», selon les termes du Procureur spécial Diagne, le milliardaire Amar n’est cité ni directement ni indirectement. Mais qu’en est-il des dossiers non encore instruits ? Selon nos sources, en effet, le nom de Cheikh Amar, comme l’a écrit le site dakaractu.com, est bel et bien cité dans le dossier qui concerne Me Madické Niang. Mais ce dossier est en phase d’enquête préliminaire depuis longtemps. A quel titre ? Pourquoi ? Quel degré de responsabilité ? Pour quelle(s) affaire(s) ? Nos sources refusent de s’avancer. Et puis, le dossier atterrira-t-il un jour sur la table du Procureur spécial ?
Après un article du site Dakaractu, liant le nom de l’homme d’affaires Cheikh Amar à un dossier qui serait à la Crei, le patron de Tse a saisi le Procureur spécial (par une lettre datée du 12 octobre 2017) sur une éventuelle poursuite dont il ferait l’objet au niveau de la Cour. Dans sa réponse du 19 octobre 2017, le Procureur spécial a été clair. «…Je tiens à vous dire que les procédures en instance au niveau de la Crei sont en phase de clôture et ne vous concernent ni directement ni indirectement». Une réponse que Cheikh Amar et ses proches ont brandie comme un trophée de guerre pour dire que l’homme d’affaires est blanc comme neige et éventuellement, entamer des poursuites judiciaires contre le site dakaractu.Le nom de Cheikh Amar cité dans le dossier Madické Niang, encore en phase d’enquête préliminaire
Cette réponse du Procureur spécial Abdoulaye Diagne est des plus subtiles. En effet, comme il l’a écrit dans la lettre certainement pas destinée à publication et qui s’est retrouvée dans au moins trois (3) journaux (avec, circonstance aggravante, des fac-similés), les dossiers en instance ne concernent nullement Cheikh Amar. Ces dossiers sont : celui de Abdoulaye Baldé, celui de Aïda Ndiongue, celui du colonel des Douanes Daouda Ba et enfin celui de l’ancien directeur des Domaines Doudou Diagne.
Dans sa réponse donc, le Procureur spécial Diagne n’a «blanchi» Cheikh Amar que dans les dossiers en instance et, révèle-t-il, «qui sont en phase de clôture». C’est là où il y a subtilité dans le langage. En effet, qu’en est-il des autres dossiers ? Selon nos sources, il y a 15 dossiers en phase d’enquête préliminaire depuis longtemps. Et dans ceux-ci, il y a celui qui concerne Me Madické Niang. Les mêmes sources de confirmer dakaractu en jurant la main sur le cœur que le nom de Cheikh Amar apparaît bel et bien dans ce dossier. A quel titre ? Pourquoi ? Quel degré de responsabilité ? Pour quelle(s) affaire(s) ? Des questions restées sans réponse. Mais la question que tout le monde se pose est la suivante : ce dossier Madické Niang sera-t-il instruit un jour ? Avec les négociations souterraines entre le pouvoir et Me Abdoulaye Wade, rien n’est moins sûr. Ainsi, seules quelques personnes auront été traquées…
LEURS DOSSIERS EN PHASE DE CLOTURE
Bientôt Aïda Ndiongue et Abdoulaye Baldé sauront…
Avec la lettre-réponse du Procureur spécial de la Crei à Cheikh Amar, on a eu au moins des informations de taille sur les dossiers très médiatisés de Abdoulaye Baldé et Aïda Ndiongue. Ces deux dossiers sont «en phase de clôture», selon Abdoulaye Diagne. Et c’est Baldé et Aïda Ndiongue, qui vivent un marathon judiciaire infernal, qui vont applaudir des deux mains.
Mbaye THIANDOUM
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