Les hommes passent, les institutions demeurent. C’est la règle d’airain des démocraties évoluées auxquelles Sunugaal clame son appartenance. Et s’il n’y a eu que 5 présidents depuis 1960, c’est peut-être parce que certains d’entre eux se sont incrustés au pouvoir. L’on garde toutefois à l’esprit le départ par démission de Léo-poète, pour céder son fauteuil à l’homme de son choix, Njool, qui restera aussi longtemps que son mentor, avant d’être démocratiquement battu par Njomboor. Ce dernier subira le même sort au bout de deux mandats, au profit d’un élu par défaut, Niangal, dont les deux mandats se sont terminés sans qu’il se représente, mais dans des conditions douloureuses qui ont poussé le peuple souverain à acter une rupture radicale en élisant au premier tour BDF. Et l’on semble retourner à la case départ, lorsque le Maodo Mamadou Dia imprimait à la marche du pays le même leitmotiv « jub, jubal, jubanti » que veulent instaurer les nouvelles autorités sunugaaliennes. Le challenge est de taille, dans cette société gangrenée par la corruption, le culte de l’argent facile. En tout cas, cette note de Prési aux agents de l’Administration publique sonne comme une piqure de rappel destinée à inciter à un retour aux fondamentaux.
Waa Ji