Niangal parti, son coude ne pesait plus sur les rapports des corps de contrôle. Premiers disponibles, ceux de l’Ofnac de 2019, 2020 et 2021 sont publiés et leurs contenus décortiqués par les analystes. Pour dire qu’en feuilletant la centaine de pages de chaque rapport, les cafards s’échappent et partent dans tous les sens. Et bien sûr, il y en a de très gros avec inscrits sur leurs ailes des montants faramineux à milliards. Comme il y en a des maigrichons, pour ne pas dire du menu fretin. Sans oublier ces affaires classées sans suite et dont les incriminés ont été lavés à grande eau. Maintenant, reste à savoir ce que le Proc va faire de toutes ces affaires pour lesquelles les enquêteurs de l’Ofnac demandent des poursuites judiciaires. En tout cas, la reddition des comptes tant réclamée semble emprunter la voie de la transparence, ce qui répond à une demande sociale et satisfait une promesse de campagne. Néanmoins, il ne s’agit pas de se contenter de cette partie visible de l’iceberg, puisque les rapports des autres organes de contrôle comme la Cour des comptes et l’Ige devront suivre le même chemin. Et que plus jamais un coude n’étouffe de son poids une bonne reddition des comptes.
Waa Ji