Le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel, dans ce pays appelé Sunugaal, constituent les deux plateaux d’une même balance qui pèse et soupèse une même « marchandise » constituée par les populations, sous forme de citoyens électeurs ou de talibés. Une recherche de l’équilibre reste de tout temps la quadrature du cercle. Et l’on y arrive qu’exceptionnellement, comme dans ces moments présents où les postures des religieux qui, soit dit en passant, sont obligés d’être du côté des tenants du pouvoir (selon les dires de l’un d’eux), épousent merveilleusement celles de leurs talibés. Puisque ces derniers, sous le manteau de citoyens électeurs, ont mis en selle le 24 mars dernier les porteurs du Projet qui tiennent aujourd’hui les rênes du pouvoir temporel, après avoir été quelque peu snobés dans les cercles religieux. Et voilà donc les maras qui sont libérés d’un compagnonnage utile mais encombrant, puisque honni par la plupart de fidèles qui roulaient pour l’opposition. Maintenant, disons que tout baigne. Et à l’image des récentes visites de BDF à Touba et à Tivaouane, les discours d’hier à la Ziarra ont respiré la sérénité et la bonhommie. Talibés, maras et autorités convergeant dans les mêmes prières vers un Sunugaal renaissant.
Waa Ji