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BAVURES POLICIÈRES, VIOLS, ARRESTATION ET EMPRISONNEMENT DE JOURNALISTES : Amnesty International accable les Fds et indexe le régime sortant sur les morts



 
 
 
Comme tous les ans, Amnesty International Section Sénégal fait le point sur la situation des droits humains. Dans le rapport rendu public pour 2023, Seydi Gassama a dénoncé des cas de bavures des forces de défense et de sécurité contre des manifestants, dont certains sont tués et aucune information judiciaire n’est ouverte. Des chiffres effarants.
 
Seydi Gassama, Directeur exécutif d’Amnesty international Sénégal, a rendu public hier son rapport 2023 sur les droits humains en Afrique et particulièrement au Sénégal. Devant la presse, le droit de l’hommiste a fait l’économie de la gestion de l’état des activités politiques et citoyennes. Ainsi, il a relevé des actes contraires au respect de l’éthique de la dignité humaine :  graves atteintes à la liberté d’expression, des arrestations et détentions arbitraires, un recours excessif à la force contre des manifestants… Et pour étayer, M. Gassama évoque des faits vécus par l’opposition et la société civile contraintes de mener des activités de revendication.
 
 
 
Restriction des libertés et du droit de manifester
 
« Pour revenir en détail sur ces différents aspects, en ce qui concerne la liberté d’expression et de réunion, plusieurs manifestations organisées par la coalition Yaw, qui était la principale coalition de l’opposition, ont été donc interdites, de même que des manifestations que voulait organiser la coalition F24, constituée par les partis d’opposition, mais aussi des mouvements tels que le Frapp. Les manifestations étaient pratiquement interdites de façon quasi systématique, y compris, évidemment, dans le centre-ville de Dakar qui, comme vous le savez, est interdite à toute manifestation depuis l’arrêté Ousmane Ngom de 2011. Malheureusement, l’arrêté est toujours en cours et aujourd’hui, il est toujours impossible aux Sénégalais de manifester devant une institution comme l’Assemblée nationale. Dans tous les pays du monde, lorsque l’Assemblée nationale s’est réunie pour prendre des décisions, les citoyens sont autorisés à venir pacifiquement, évidemment, dire leur accord ou leur désaccord par rapport à ces textes de loi. Au Sénégal, ce n’est pas possible, malgré l’arrêté de la Cour de la Cedeao ». Amnesty sur ce point a invité les nouvelles autorités sur la nécessité d’abroger l’arrêté Ousmane Ngom
 
 
 
Recours excessif à la force contre des manifestants, plus de 1000 arrestations
 
Sur ce point, le rapport est revenu sur plusieurs faits établis à Dakar comme à Ziguinchor, en passant par Saint-Louis et Mbacké. C’est dans ces villes que les manifestations politiques ont été les plus fréquentes.
« Au mois de février 2024, on a eu quatre morts à la suite des manifestations liées au report des élections. On peut dire qu’il y a eu plus de 60 personnes qui ont quand même perdu la vie pendant les manifestations au Sénégal du fait de l’usage excessif de la force par la police et la gendarmerie. Écoutez, quand vous discutez avec les gens du pouvoir de l’époque, ils vous disent : ‘’oui, la gendarmerie était professionnelle, la police était professionnelle, si elle n’avait pas fait preuve de retenue, il y aurait eu plus de morts’’.  Ce n’est pas vrai. La police est formée pour faire le maintien de l’ordre. La police est équipée pour faire le maintien de l’ordre. Et lorsqu’on est formé pour faire le maintien de l’ordre et qu’on observe les règles, n’est-ce pas, en matière de maintien de l’ordre, on doit faire très peu de victimes. Malheureusement, ce que nous avons vu, c’est que face à des manifestants qui avaient des pierres, on a vu quand même des membres des forces de sécurité, on a vu des nervis de l’autre côté parfois tirer sur des manifestants et les tuer. Parfois, des manifestants très jeunes, des gosses de 12 ans, 13 ans qui ont été tués en mars 2021. 12 ans, 13 ans qui ne peuvent même pas jeter un bloc de pierre. Donc, il y a eu manifestement un usage excessif de la force qui a abouti justement à la mort de tous ces manifestants. Un chiffre de 60 morts enregistrés ».
 
 
 
Des morts il y en a (60), sans aucune information judiciaire
 
Très attaché à la dignité humaine Amnesty International a déploré d’abord les morts enregistrés durant les manifestations politiques, mais dénonce aussi le refus du régime précédent d’intenter une information judiciaire contre les auteurs des décès de citoyens qui manifestaient contre le 3ème mandat et autres manifestations politiques, sans oublier les émeutes soulevées à Ngor sur un terrain qui oppose la gendarmerie qui voulait y construire une brigade contre un collège que voulait y construire la Commune d’arrondissement de Ngor. Des émeutes violemment réprimées par la gendarmerie causant le décès d’une jeune femme répondant au nom d’Adja Diallo.
« Un grand nombre de pertes en vies humaines, plus de 100 personnes, mais aussi beaucoup de blessés. Beaucoup de blessés sont dénombrés généralement par la Croix-Rouge sénégalaise. Nous devons évidemment dénoncer vigoureusement donc cet usage excessif de la force. Qui ne s’est pas limité à Dakar. Et pas seulement au contexte politique. Malheureusement, aucune information judiciaire n’a été ouverte au sujet de ces décès. Aucune. Ce que je peux dire de façon sûre, c’est que pour toutes ces victimes, nous nous sommes assurés qu’il y ait des expertises médicales légales. Nous avons insisté, parfois nous-mêmes, nous avons commis des médecins pour assister les familles lorsqu’il y avait des contestations sur les autopsies, pour que pour chaque victime, il y ait un certificat d’autopsie. Et nous avons veillé pour que chaque famille de victimes ait un avocat. Et je puis vous dire que pour toutes ces victimes, y compris les quatre dernières, n’est-ce pas, nous avons commis des avocats. Et selon les retours que nous avons de ces avocats, avant la loi d’amnistie, aucune enquête ouverte n’a réellement connu de suite pendant ces trois dernières années. Donc il y a une volonté manifeste, qui était déjà manifeste, donc d’accorder l’impunité aux membres des forces de défense et de sécurité, volonté qui s’est finalement matérialisée avec la loi d’amnistie qui a été votée donc en fin de mandat du Président Macky Sall pour effacer donc tous ces crimes, n’est-ce pas, et la loi d’amnistie que nous avons dénoncée et que nous continuons de dénoncer parce qu’elle est une garantie d’impunité, une garantie de répétition justement des crimes qui ont été commis par les membres des forces de défense et de sécurité ».
 
 
 
La presse bâillonnée
 
Seydi Gassama a souligné les nombreuses atteintes à la liberté de la presse, avec les suspensions de médias allant jusqu’au retrait de la licence de télévision dans le paysage médiatique. Les multiples coupures de l’internet ont également inquiété l’organisation qui considère par ces pratiques une volonté d’instaurer la terreur.
 
 
 
Des cas de viols inquiétants
 
Le rapport est aussi revenu sur les cas de viol perpétrés. Seydi Gassama et son équipe estiment que les chiffres renseignent sur les atteintes liées aux droits de la femme et de l’enfant qui méritent une attention particulière de la part des autorités. Et plus précisément les viols en série relevés contre des filles dans une école coranique dans la région de Diourbel et informe suivre cette affaire de très près car des avocats sont commis pour la tirer au clair.
 
Baye Modou SARR
 
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