Le consortium français Engie/Meridiam a remporté l’appel d’offres pour la construction de deux parcs solaires cumulant 60 MWc grâce à un tarif proposé très bas : moins de 4 centimes €/kWh. Le duo avait déjà remporté l’année dernière deux projets PV (Senergy et TenMerina) de 30 MWc chacun dans le pays. Les faits sont d’autant plus flagrants que le principal actionnaire de Engie est l'État français lui-même qui, apprend-on, détient un quart du capital (24,1 % du capital et 27,6 % des droits de vote d'Engie).
C’est maintenant sûr. La France et ses entreprises n’ont jamais été aussi présentes au Sénégal depuis l’indépendance du pays en 1960. Les entreprises bleu-blanc-rouge continuent, en effet, de caracoler à la tête du peloton des groupes en course pour le «partage» du gâteau Sénégal. Le programme «Scaling Solar» du Groupe de la Banque mondiale, conçu pour aider à éliminer les obstacles au développement de l'énergie solaire à grande échelle dans les pays en développement, a établi une nouvelle référence au Sénégal, avec deux offres d'électricité pour moins de 4 centimes d'euro par kilowatt-heure.
L'accord fournira l'une des sources d'électricité les moins chères en Afrique subsaharienne, apprend «Les Echos». Selon notre source, jeudi dernier, la Commission de Régulation du Secteur de l'Électricité du Sénégal (Crse) a annoncé le gagnant de la vente aux enchères compétitive du programme pour développer deux centrales solaires d'une capacité totale de 60 MWc.
Et sans surprise, c’est le consortium français Engie/Meridiam qui a remporté les deux projets, avec des offres de production d'énergie solaire à seulement 3,80 centimes d'euro par kilowatt-heure pour l'installation solaire de Kahone et 3,98 centimes d'euros par kilowatt-heure pour l'installation solaire de Touba. Selon les informations, une fois les centrales construites, cela constituera la source d'énergie utilitaire la moins chère du Sénégal.
«Au Sénégal, Scaling Solar démontre une fois de plus que cette approche innovante réunit la SFI et la Banque mondiale, les investisseurs et les gouvernements dans un processus transparent, rationalisé et compétitif. Le résultat est de bonnes affaires pour les consommateurs», a déclaré Philippe Le Houérou, Pdg de la Société financière internationale (Sfi) de la Banque mondiale, ajoutant que «Scaling Solar est l'enfant par excellence pour créer des marchés pour une énergie propre et abordable pour l'Afrique».
Scaling Solar développe actuellement plus d'un gigawatt d'énergie solaire, en partenariat avec quatre pays africains - la Zambie, l'Éthiopie, Madagascar et le Sénégal. En outre, le programme s'étend à de nouvelles régions avec des pays d'Asie, d'Amérique Latine et du Moyen-Orient dans le cadre de discussions pour rejoindre Scaling Solar.
Cette nouvelle victoire des entreprises françaises, en ce qui concerne les marchés remportés dans notre pays, intervient alors que le gouvernement a rendu public, hier, le contrat de recherche et de partage d'hydrocarbures qui le lie à Total (Rufisque offshore profond) suite à une demande pressante de l'opposition et de la société civile.
Sidy Djimby NDAO