A la Cité Sipres de Zac Mbao, les habitants attendent toujours les promesses de l’Etat pour sortir des eaux, suite à la descente l’année dernière des ministres Serigne Mbaye Thiam et Aly Ngouille Ndiaye. Pire, cette année, les maisons impactées par les eaux sont passées de 50 seulement l’an dernier à 92 cette année. En attendant, le collectif des impactés est en procédure judiciaire contre la Sipres qui a vendu des maisons dans une zone inondable.
Quand est-ce que la banlieue sortira des eaux ? Une question qui mérite d’être posée, car à chaque fois que le ciel ouvre ses vannes, cette partie de la capitale renoue avec son triste décor. Celui des inondations où les eaux boueuses se mêlent aux eaux des caniveaux. C’est ce visage qu’offrent plusieurs localités de la banlieue au lendemain des fortes pluies qui se sont abattues sur la capitale, plongeant ainsi ces éternels sinistrés dans un supplice sans fin. A la Cité Sipres de Zac Mbao, les eaux avaient fini de remplir les rues pour aller à la conquête des maisons. A l’intérieur des habitations, l’eau a envahi les chambres, les toilettes et même les cuisines, endommageant sur son passage meubles, matelas et certains appareils électroménagers. Dans les maisons à étage, les occupants ont été contraints d’abandonner le rez-de-chaussée.
Les habitants accusent les autorités étatiques et la Sipres d’être à l’origine de leur mal-vivre
C’est le constat noté chez le vice-président de l’Association des habitants de Sipres Al-Azar, Djibril Maguette Mbengue. «C’est la même situation que nous vivons depuis quatre ans. L’année dernière, les ministres Serigne Mbaye Thiam et Aly Ngouille Ndiaye étaient venus s’enquérir de la situation et avaient promis de prendre des mesures pour mettre fin à cette situation. Depuis lors, rien n’a été fait», se désole de constater le sieur Mbengue, qui précise que les maisons impactées par les inondations dans la cité sont passées de 50 l’année dernière à 92 cette année. Certains propriétaires de rez-de-chaussée, dit-il, ont été obligés d’abandonner leurs habitations à cause des eaux. Poursuivant, il accuse les autorités étatiques et la Sipres d’être à l’origine de leur mal-vivre. La Sipres pour avoir vanté un cadre de vie assaini alors que la cité, dit-il, est une voie de passage des eaux de ruissellement. «Ces eaux, au lieu de traverser la cité, stagnent et envahissent les maisons, parce que le passage a été obstrué et vendu par les autorités», accuse-t-il.
Face à cette situation, il révèle que les motopompes ne servent à rien puisque l’eau pompée, faute d’évacuation, envahit à nouveau les maisons. Des motopompes acquises par l’association des habitants de la Cité. En outre, M. Mbengue a révélé que les propriétaires des maisons endommagées par les inondations, regroupés au sein du collectif des impactés, avaient attrait la Sipres en justice. Une procédure en cours et qui sera vidée, dit-il, dans les prochains jours.
M. CISS & C.T. NDIAYE