Il ressort du point mensuel de conjoncture du mois de septembre 2023 que les ressources hors dons en capital, estimées à 2604 milliards, se sont confortées de 9,0% à fin septembre 2023. Quant aux dépenses publiques hors celles financées sur ressources extérieures, elles se sont améliorées de 9,9%, en glissement annuel, pour se situer à 3291,9 milliards.
Au terme des neuf premiers mois de l’année 2023, la gestion budgétaire a été caractérisée par une progression satisfaisante de la mobilisation des ressources, associée à une exécution modérée des dépenses. En effet, les ressources estimées à 2604 milliards sont constituées de recettes budgétaires chiffrées à 2580 milliards et de dons budgétaires estimés à 23,0 milliards. La bonne tenue des ressources est attribuable à la progression des recettes budgétaires qui se sont accrues de 197,2 milliards (+8,3%), sous l’impulsion du dynamisme du recouvrement des recettes fiscales (+8,1%) et des recettes non fiscales (+15,7%). Pour ce qui est des recettes fiscales, évaluées à 2434,5 milliards, elles ont enregistré une hausse de 181,6 milliards, à la faveur, notamment, de l’amélioration des impôts directs, des impôts indirects et des droits d’enregistrement et de timbre qui ont augmenté respectivement de 90,3 milliards, 118,8 milliards et 12,1 milliards pour se situer à 899,8 milliards, 1416,7 milliards et 77,8 milliards à fin septembre 2023. Concernant les impôts directs, la performance s’explique essentiellement par l’accroissement de 52,0 milliards (+18,4%) de l’impôt sur les sociétés, avec un paiement cumulé de 334,2 milliards à fin septembre 2023 contre 282,2 milliards, un an auparavant. Concernant les taxes sur les biens et services intérieurs, elles ont enregistré une hausse de 75,2 milliards (+13,0%), à fin septembre 2023, en liaison avec la TVA intérieure hors pétrole (+17,2%).
764,9 milliards pour les droits de douane
S’agissant des droits de douane, ils se sont confortés de 6,0% pour se situer à 764,9 milliards. Toutefois, cette tendance haussière a été atténuée par la baisse des taxes sur le pétrole, particulièrement, le Fonds de Sécurisation des importations de Produits Pétroliers (FSIPP) et les droits de porte sur le pétrole qui se sont contractés respectivement de 49,6% et 33,8% à fin septembre 2023. Quant aux recettes non fiscales, leur progression est attribuable, principalement, au recouvrement satisfaisant des dividendes, pour un montant de 65,4 milliards. Concernant les dépenses budgétaires hors celles exécutées sur ressources extérieures, elles ont été exécutées à hauteur de 3291,9 milliards à fin septembre 2023 contre 2995,8 milliards un an auparavant, soit une augmentation de 296,1 milliards (+9,9%). Cette orientation est expliquée par la hausse des dépenses de transfert et subvention, des intérêts sur la dette et de la masse salariale. En effet, les dépenses en transfert et subvention se sont accrues de 16,1% pour se situer à 1037,0 milliards. La dynamique a été renforcée par les hausses des charges d’intérêts sur la dette (407,1 milliards) et des traitements et salaires (951,1 milliards) qui se sont confortés respectivement de 35,2% et 19,0%. En revanche, les investissements financés sur ressources internes se sont repliés de 14,5% pour se situer à 606,5 milliards.
M. CISS
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Une légère baisse des prix à la consommation de 0,3%
En septembre 2023, les prix à la consommation se sont repliés de 0,3%, en rythme mensuel, en raison de la baisse des prix de produits alimentaires (-0,7%), notamment les céréales non transformées (-2,0%), le lait (-0,6%), la viande de bœuf (-0,5%) et l’huile (-0,1%). En comparaison à la même période en 2022, le niveau général des prix à la consommation est ressorti en hausse de 3,8%, sous l’effet du renchérissement des produits alimentaires (+4,0%), du « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » (+3,3%), des « meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer » (+2,7%), des transports (+3,4%), des « restaurants et hôtels » (+4,4%) et des « biens et services divers » (+5,9%). S’agissant de l’inflation sous-jacente (hors produits frais et énergétiques) du mois de septembre 2023, elle est restée stable en variation mensuelle et a augmenté de 1,9% en glissement annuel. En termes d’origine, les prix des produits locaux et importés ont respectivement baissé de 0,1% et 0,9% en rythme mensuel. Sur un an, les prix des produits locaux et importés ont augmenté, respectivement, de 3,8% et 2,4%, en septembre 2023.
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