La Coordination des associations de presse (Cap) est très remontée contre le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop. Celui-ci, après avoir invité les acteurs des médias à lever le boycott de la Maison de la presse, s’était engagé à ce que le poste de président du Conseil d’administration de cette institution revienne aux acteurs. Ce qui n’a pas été le cas. Ainsi, la Cap, devant cette exclusion des acteurs de la gestion de la Maison de la presse, dénonce une confiscation de l’édifice, réaffirme son boycott et dresse son plan d’actions pour faire face à cette forfaiture.
Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, n’est toujours pas en odeur de sainteté avec les acteurs des médias. A la suite d’une «gestion opaque» de l’aide à la presse qui a indigné le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps), le ministre a récidivé en excluant les acteurs de la presse de la gestion de la Maison de la presse, violant ainsi le «consensus» qui prévalait entre les acteurs de cette corporation et la tutelle. Cette démarche du ministre Abdoulaye Diop est en parfaite contradiction de ses engagements avec les membres de la Coordination des associations de presse (Cap) à la suite de sa nomination à la tête du ministère de la Culture et de la Communication. En effet, lors d’une première audience avec la Cap (Synpics, Cdeps, Cored, Appel, Cjrs, Unpjs, Ctpas et Urac), Abdoulaye Diop avait demandé aux organisations professionnelles des médias de surseoir au mot d’ordre de boycott de plusieurs années de la Maison de la presse. Le ministre avait aussi plaidé pour que les acteurs désignent les membres devant représenter le patronat et les travailleurs au Conseil d’administration (Ca), et avait beaucoup insisté sur la nécessité de donner vie à cet édifice. Il a même été retenu que d’autres acteurs puissent être cooptés pour «corriger» le décret qui ne prévoit que deux organisations (Synpics et Cdeps) comme membres du Ca.
Abdoulaye Diop en maitre-boulanger qui a réussi à enfariner toute la presse
La confiance en bandoulière suite aux propos du ministre, les acteurs de la presse, dans un souci d’apaisement, avaient alors accepté de surseoir au mot d’ordre de boycott de la Maison de la presse. Mieux, le ministre avait ainsi pris l’engagement de proposer au président de la République que le poste de président du Conseil d’administration soit dévolu aux acteurs. En sus de prendre des engagements fermes pour une application effective du Code de la presse et le démarrage des travaux sur les autres projets du secteur des médias. Seulement, depuis lors, la Cap - l’indignation en bandoulière - se désole de constater qu’il n’y a aucune avancée notable dans le secteur. Pire, ajoute la Cap, «M. Diop joue au maître-boulanger», enfarinant toute la presse». La Cap en veut pour preuve la répartition opaque et en toute violation des règles de transparence et de bonne gouvernance de l’aide à la presse.
La Cap réaffirme son boycott et dresse son plan d’actions
Pourtant, la Cap de faire remarquer que la volonté du chef de l’État d’alors était de donner aux acteurs des médias une maison de la presse, financée et équipée par l’État. Mais, à l’évidence, la Cap se rend compte que cet édifice a été confisqué en excluant les acteurs des médias qui en sont les propriétaires légitimes. «Cela va à l’encontre de tous les exemples des maisons de la presse en Afrique de l’Ouest et ailleurs», s’indignent les responsables de la Cap. Cependant, devant le refus du gouvernement de restituer la Maison de la presse, la Cap n’entend pas rester les bras croisés. «La Cap réaffirme le boycott de cette institution. Elle a élaboré un plan d’actions pour la restitution de la Maison de la presse aux acteurs des médias. D’autres actions seront menées pour atteindre cet objectif», révèle le communiqué de la Cap.
Maison de la presse ou maison des fonctionnaires ?
En tout cas, suite au non-respect des engagements du ministre de la Culture et de la Communication, la Cap considère que la presse semble être le mal-aimé de tous les acteurs sociaux du gouvernement actuel. «Sinon comment comprendre une rupture si bruyante du consensus qui a guidé à l’érection de la plus belle et imposante maison de la presse d’Afrique de l’Ouest ? Une maison de la presse peut-elle ne pas être gérée par les acteurs à qui elle est dédiée», s’interroge la Cap qui comprend la nomination du Directeur général par le président de la République du fait du statut d’EPIC de l’édifice. Cependant, elle juge incompréhensible que le Conseil d’administration, organe de gouvernance, ne soit pas dirigé par les acteurs. «Pis, ce Conseil ne devrait compter que deux membres issus des acteurs pour 9 fonctionnaires ! Ne s’agit-il alors pas d’une maison des fonctionnaires ?», se demande la Cap qui rappelle que le Conseil d’administration de la Maison de la presse devrait être majoritairement constitué d’acteurs des médias et au moins la présidence de celui-ci assurée par un candidat désigné par les mêmes acteurs, à l’image de l’Ipres, de la Caisse de sécurité sociale et dans une moindre mesure de la Sodav. Synthèse Moussa CISS
Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, n’est toujours pas en odeur de sainteté avec les acteurs des médias. A la suite d’une «gestion opaque» de l’aide à la presse qui a indigné le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps), le ministre a récidivé en excluant les acteurs de la presse de la gestion de la Maison de la presse, violant ainsi le «consensus» qui prévalait entre les acteurs de cette corporation et la tutelle. Cette démarche du ministre Abdoulaye Diop est en parfaite contradiction de ses engagements avec les membres de la Coordination des associations de presse (Cap) à la suite de sa nomination à la tête du ministère de la Culture et de la Communication. En effet, lors d’une première audience avec la Cap (Synpics, Cdeps, Cored, Appel, Cjrs, Unpjs, Ctpas et Urac), Abdoulaye Diop avait demandé aux organisations professionnelles des médias de surseoir au mot d’ordre de boycott de plusieurs années de la Maison de la presse. Le ministre avait aussi plaidé pour que les acteurs désignent les membres devant représenter le patronat et les travailleurs au Conseil d’administration (Ca), et avait beaucoup insisté sur la nécessité de donner vie à cet édifice. Il a même été retenu que d’autres acteurs puissent être cooptés pour «corriger» le décret qui ne prévoit que deux organisations (Synpics et Cdeps) comme membres du Ca.
Abdoulaye Diop en maitre-boulanger qui a réussi à enfariner toute la presse
La confiance en bandoulière suite aux propos du ministre, les acteurs de la presse, dans un souci d’apaisement, avaient alors accepté de surseoir au mot d’ordre de boycott de la Maison de la presse. Mieux, le ministre avait ainsi pris l’engagement de proposer au président de la République que le poste de président du Conseil d’administration soit dévolu aux acteurs. En sus de prendre des engagements fermes pour une application effective du Code de la presse et le démarrage des travaux sur les autres projets du secteur des médias. Seulement, depuis lors, la Cap - l’indignation en bandoulière - se désole de constater qu’il n’y a aucune avancée notable dans le secteur. Pire, ajoute la Cap, «M. Diop joue au maître-boulanger», enfarinant toute la presse». La Cap en veut pour preuve la répartition opaque et en toute violation des règles de transparence et de bonne gouvernance de l’aide à la presse.
La Cap réaffirme son boycott et dresse son plan d’actions
Pourtant, la Cap de faire remarquer que la volonté du chef de l’État d’alors était de donner aux acteurs des médias une maison de la presse, financée et équipée par l’État. Mais, à l’évidence, la Cap se rend compte que cet édifice a été confisqué en excluant les acteurs des médias qui en sont les propriétaires légitimes. «Cela va à l’encontre de tous les exemples des maisons de la presse en Afrique de l’Ouest et ailleurs», s’indignent les responsables de la Cap. Cependant, devant le refus du gouvernement de restituer la Maison de la presse, la Cap n’entend pas rester les bras croisés. «La Cap réaffirme le boycott de cette institution. Elle a élaboré un plan d’actions pour la restitution de la Maison de la presse aux acteurs des médias. D’autres actions seront menées pour atteindre cet objectif», révèle le communiqué de la Cap.
Maison de la presse ou maison des fonctionnaires ?
En tout cas, suite au non-respect des engagements du ministre de la Culture et de la Communication, la Cap considère que la presse semble être le mal-aimé de tous les acteurs sociaux du gouvernement actuel. «Sinon comment comprendre une rupture si bruyante du consensus qui a guidé à l’érection de la plus belle et imposante maison de la presse d’Afrique de l’Ouest ? Une maison de la presse peut-elle ne pas être gérée par les acteurs à qui elle est dédiée», s’interroge la Cap qui comprend la nomination du Directeur général par le président de la République du fait du statut d’EPIC de l’édifice. Cependant, elle juge incompréhensible que le Conseil d’administration, organe de gouvernance, ne soit pas dirigé par les acteurs. «Pis, ce Conseil ne devrait compter que deux membres issus des acteurs pour 9 fonctionnaires ! Ne s’agit-il alors pas d’une maison des fonctionnaires ?», se demande la Cap qui rappelle que le Conseil d’administration de la Maison de la presse devrait être majoritairement constitué d’acteurs des médias et au moins la présidence de celui-ci assurée par un candidat désigné par les mêmes acteurs, à l’image de l’Ipres, de la Caisse de sécurité sociale et dans une moindre mesure de la Sodav. Synthèse Moussa CISS