Une banque mauvais payeur, c’est du jamais vu. Et quand la banque va jusqu’à saisir un juge des référés pour difficultés, c’est le comble. Voilà ce qui est arrivé à la banque sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce (Bsic). Condamnée à payer de l’argent à son ancien Directeur commercial Thierno Ndiaye, licencié abusivement, la banque traîne les pieds et multiplie les recours. Pire, la banque a estimé que son matériel saisi appartient à la Bsic… Burkina Faso. Mais elle ne perd rien pour attendre. Le juge va se prononcer demain…
Curieux spectacle pour une banque ! Des huissiers ont débarqué hier au siège de la Banque sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce (Bsic), à la cité Keur Gorgui, dans le but d’effectuer des saisies. Mais ils ont dû rebrousser chemin, suite à l’opposition des responsables trouvés sur place, qui ont allégué que les équipements des lieux sont la propriété de Bsic Burkina Faso. Ce qui est une curiosité mondiale pour une banque. Non seulement, elle ne paie pas les indemnités, mais elle dit ne même pas être propriétaire de son propre matériel de travail. Toutefois, elle devra s’atteler à payer les indemnités dues à son ancien Directeur commercial licencié abusivement. Sans quoi, les huissiers commis par ce dernier vont certainement revenir. En effet, Thierno Ndiaye compte lutter jusqu’au bout pour rentrer dans ses fonds.Victime d’un licenciement abusif, l’ancien responsable commercial de la banque avait porté l’affaire en justice. Et le tribunal lui a donné raison, en condamnant la Bsic à lui payer des indemnités de plusieurs millions. Mais la banque est allée en cassation. A côté de cette procédure, elle avait introduit un référé sur difficultés. Mais elle a été déboutée. Un autre face-à-face avec la justice est prévu demain 20 octobre.
Mbaye THIANDOUM