Les maires qui ont été reçus, hier, par la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques, dans le cadre de l’élaboration de la phase 2 du Pse, ont profité de l’occasion pour demander une égalité des territoires, mais aussi des programmes d’urgence pour les collectivités locales.
Initiée par la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques, l’Etat compte, à travers les rencontres prévues cette semaine durant avec les différents acteurs, recueillir leurs doléances pour une réussite de la phase 2 du Pse. C’est dans ce cadre que les élus locaux ont été reçus hier par la Dgppe.
Mayacine Camara, le coordonnateur de la Direction générale de la Planification au niveau du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, explique en effet que l’axe 3 vise à créer plus d’équité sociale et territoriale, afin de favoriser l’émergence de territoires viables, compétitifs et porteurs d’un développement durable. Car, dit-il, malgré les résultats satisfaisants notés lors de la phase 1 du Pse, nombreuses sont les contraintes rencontrées lors de la réalisation de la phase 1. «L’absence de statut des élus locaux et des insuffisances dans la mise en œuvre de cette politique de décentralisation, la lenteur dans la mise en œuvre de la phase 2 de l’acte 3 de la décentralisation et l’absence de décret d’application du code général des collectivités locales de 2013, la répartition inéquitable dans l’allocation des fonds, le déficit des services techniques performants et un personnel pléthorique et souvent sans qualification sont les principales difficultés rencontrées lors de la phase 2014-2017 du Pse», a expliqué le représentant de l’Etat.
Et par rapport aux limites notées, Cheikhna Camara, maire de la commune de Ballou, soutiendra que «le Sénégal se trouve dans une situation telle qu’il se trouve dans un déséquilibre flagrant au niveau du développement du territoire». Pour lui, des programmes d’urgence s’imposent. «Il y a des programmes qui ne peuvent pas attendre. Il faut que la casquette de communauté rurale soit enlevée».
Dans sa localité à Ballou, dit-il, beaucoup de manquements sont notés, notamment dans le secteur de la santé et de l’éducation. «Il y a un déficit de personnel, surtout au niveau des structures de santé. Même les infirmiers chefs de poste ne sont pas embauchés». C’est dans ce même sens qu’Aminata Djigo, 2ème vice-présidente du Conseil départemental de Tambacounda, a indiqué qu’il existe en effet une réelle inégalité entre les territoires. «Jusque-là, tout a été fait dans les grandes villes et rien n’a été fait dans les territoires éloignés», a souligné Mme Djigo.
Quant à la présidente de la Commission capital humain, protection sociale, développement durable, Pr Aminata Sall Diallo, elle dira que l’axe 2 du Pse est exclusivement dédié au capital humain et aucune nation, affirme-t-elle, ne peut se développer sans des ressources humaines de qualité.
Khadidjatou DIAKHATE (Stagiaire)