Cheikh Thiam, le Directeur du quotidien national «Le Soleil», n’a pas fini de passer des nuits blanches, à cause des employés qui ne veulent plus le voir à la tête de la boite. Ces derniers ont décidé de passer à la vitesse supplémentaire. En conférence de presse, hier, ils disent avoir déposé un préavis de grève depuis le lundi 16 octobre dernier.
Comme raison de leur extrémisme, les travailleurs exigent désormais le départ de Cheikh Thiam. Les membres de l’intersyndicale et les journalistes n’y sont pas allés par quatre chemins pour dénoncer la mauvaise gestion de leur boite.
D’après Chérif Thiam, délégué du personnel, les choses, loin de connaitre une solution, empirent, faisant craindre le pire aux travailleurs. «Le paiement des salaires accuse aujourd’hui de plus en plus du retard ; ce qui conforte l’hypothèse d’une tension de trésorerie qui ne dit pas son nom», laisse-t-il entendre. D’après le délégué du personnel, malgré les problèmes de trésorerie dont souffre la boite, le Directeur général se permet de faire des dépenses inutiles : «plus de 400 millions FCfa sont mobilisés pour acheter du matériel complémentaire pour l’imprimerie Grafisol, qui tombe toujours en panne».
Par rapport à cette imprimerie dont l’unité d’impression a été acquise en 2015, à hauteur de 1 milliard 400 millions, l’intersyndicale demande son audit technique et financier. En outre, malgré les nombreux véhicules dont disposent la boite, le Directeur loue deux voitures pour lui-même et le président du Conseil d’administration, à hauteur de 60.000 F Cfa par jour l’unité. Toujours, d’après Chérif Thiam, chaque mois, une somme de 700.000 F est déboursée par la boite pour payer la location d’un local en ville, qui n’est toujours pas occupé. «Ce sont autant de charges qui impactent négativement les ressources financières de l’entreprise», souligne le délégué.
Khadidjatou DIAKHATE (Stagiaire)