«On ne peut pas me dire que je vais changer le pays alors que lorsque tu étais du côté du pouvoir tu n’as rien fait. Il te chasse et tu reviens pour dire je vais changer le pays. Je ne le crois pas»
Pour la construction du Sénégal du futur, Boubacar Camara disqualifie Abdoul Mbaye, Aminata Touré et tous ceux qui voudraient quitter la coalition Benno Bokk Yaakar pour se présenter à la Présidentielle de 2024. Pour le président du Parti de la construction et de la solidarité Pcs-Jengu Tabax, chacun a son bilan dans la participation à la réalisation du pays. «On ne peut pas me dire que je vais changer le pays alors que lorsque tu étais du côté du pouvoir tu n’as rien fait. Il te chasse et tu reviens pour dire je vais changer le pays. Je ne le crois pas», assure-t-il. «Kâmah» est aussi revenu lors de la cérémonie de dédicace du livre programme «Construire le Sénégal du futur» sur ses propositions pour ‘’changer le Sénégal’’.
La cérémonie de dédicace du livre programme «Construire le Sénégal du futur» du président du Parti de la construction et de la solidarité Pcs-Jengu Tabax, Boubacar Camara a été précédée d’une conférence de presse au cours de laquelle, l’auteur est revenu sur l’actualité nationale marquée notamment par l’accident de Sikilo à Kaffrine qui a fait 42 décès. Après avoir fait le diagnostic, il a lâché : «vous laissez prospérer ce désordre avec des chargements qui vous donnent le tournis et vous ne vous attendez pas à des accidents ! C’est le désordre dans ce pays», se désole de constater Boubacar Camara.
3e mandat : tout le monde sait compter jusqu’à deux
Abordant la prochaine élection présidentielle de 2024, le leader du Pcs-Jengu Tabax préconise le bulletin unique, le parrainage pour trois candidats au plus, entre autres. Revenant sur la probable candidature du président sortant pour un troisième mandat, l’ancien patron des Douanes sénégalaises indique : «ce n’est pas un problème de comptabilité, tout le monde sait compter jusqu’à deux au Sénégal et tout le monde se rappelle qu’il a été élu en 2012 et réélu en 2019. Ce n’est pas un débat juridique, il faut arrêter ces débats sur le droit et comprendre qu’on est dans une situation où cette candidature peut créer des problèmes dans ce pays», fait-il remarquer.
Les vérités sur le rapport de la Cour des comptes
Sur le rapport de la Cour des comptes, l’auteur de «Construire le Sénégal du futur» déplore une gestion calamiteuse des ressources du Covid-19. «Au lieu de se rattraper pour une relance, on se retrouve à pomper sur l’argent qui aurait permis la résilience», estime le leader du Pcs qui déplore, dans la foulée, le fait qu’une partie de ce fonds soit utilisée pour financer le budget et payer les sphères ministérielles de Diamniadio. «C’est un système bien organisé mis en place par des gens ; même si des têtes vont tomber pour étancher la colère du peuple remonté», fulmine Boubacar Camara qui précise que la justice doit faire son travail et que le Premier ministre n’a rien à voir dans ce dossier. «Si la justice ne le fait pas, nous allons le faire» ; prévient le leader de Pcs Jengu Tabax. Les transhumants, il considère qu’ils sont des «passagers clandestins» qui ne sont dans les institutions que pour eux-mêmes et non pour l’intérêt général.
«Je ne serai pas dans les combinaisons pour le partage de postes»
En outre, Boubacar Camara annonce plus de 400 propositions dans son ouvrage pour changer le Sénégal. Seulement, est-ce qu’il aura les coudées franches pour appliquer son programme étant donné que le candidat arrive à la tête du pays porté par une coalition ? A cette interpellation, il précise : «l’essentiel, c’est ce que nous voulons faire de ce pays. Les gens qui ne sont pas d’accord avec nous sur ce que nous voulons faire, nous ne serons pas ensemble. Si on arrive à avoir un concordat où on s’entend sur le rôle des uns et des autres, sur qui on va mettre en avant, je suis preneur. Je suis ouvert, mais je ne suis pas dans les combinaisons pour refaire la même chose. C’est pour ça que j’ai une offre que j’ai mise sur la table. Je ne serai pas dans les combinaisons pour le partage de postes ou de pouvoir, ça ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse, c’est la construction du Sénégal sur la base d’un programme précis. Le principe c’est d’être d’accord sur ce qu’il faut faire du Sénégal. Quand l’équipe sera là, elle sera obligée de faire ce que nous avons décidé parce qu’il y aura des garanties prises», explique M. Camara qui entretient toujours le flou sur sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Il n’a pas manqué de s’en prendre aux futurs candidats défénestrés du pouvoir. «Il faut qu’on se dise la vérité. Chacun a son bilan dans la participation à la réalisation du pays. On ne peut pas me dire que je vais changer le pays alors que lorsque tu étais du côté du pouvoir tu n’as rien fait. Il te chasse et tu reviens pour dire je vais changer le pays. Je ne le crois pas», dit-il.
M. CISS
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