
Ferdinand Coly est toujours en contentieux avec Saliou Samb. Il s’agit d’un business entrepris par les deux et dans lequel l’ancien international sénégalais de football avait mis en garantie son immeuble, qu’il perdra par la suite. Ayant déposé une plainte contre le président du Conseil départemental de Mbour, l’affaire avait atterri devant le Tribunal correctionnel de Mbour. Une exception avait été soulevée mais vidée finalement en faveur de l’ancien latéral gauche du Sénégal. Le 6 février prochain, le Tribunal correctionnel de Mbour va statuer sur le fond du dossier.
Le 6 février prochain, le Tribunal correctionnel de Mbour va connaître d’une affaire ô combien importante, surtout pour Ferdinand Coly. Car, il s’agit d’un business qui lui a valu la perte de son immeuble. Le montant est de plus d’un demi-milliard de francs. L’ancien latéral gauche de l’équipe du Sénégal de football impute cette perte à Saliou Samb. A l’en croire, c’est le président du Conseil départemental de Mbour qui est à l’origine de tout. L’affaire avait fait les choux gras de la presse. Ferdinand Coly était même tellement dégoûté qu’il avait parlé de renoncer à sa nationalité ; il a également alerté tous les Sénégalais de l’étranger désirant investir au pays. Il y a un peu plus d’un an, le dossier a atterri sur la table du juge correctionnel de Mbour pour être jugé. Seulement, la partie adverse avait soulevé une exception d’incompétence, estimant que le juge d’instruction de Thiès ne pouvait pas renvoyer devant le Tribunal de Mbour. Cette bataille procédurale avait fini devant la Cour d’appel de Thiès qui a tranché en donnant raison au juge et donc aux conseils de Ferdinand Coly. C’est ce qui fait que c’est le Tribunal correctionnel de Mbour qui va encoreconnaître de l’affaire. Le 6 février prochain, les parties vont débattre sur le fond du dossier.
Rappelons, pour revenir sur les faits, que c’est Ferdinand Coly qui a enclenché la procédure déposant une plainte contre le président du Conseil départemental de Mbour, pour abus de confiance et escroquerie. Dans sa narration des faits, il explique avoir connu Saliou Samb à travers Mamadou Niang, l’ancien attaquant sénégalais. Ils se sont lancés dans un busines sur le poisson. Selon l’ancien latéral gauche, SaliouSamb avait sa société dénomméeSangomar-Fishing qui était presque à terre. Il a fallu l’argent de Mamadou Niang et la garantie de l’immeuble de Coly pour que les choses se relancent grâce à un emprunt bancaire. Il dit détenir tous les documents, notamment l’engagement de Saliou Samb auprès de Ecobank de mettre en gage l’ensemble des matériels financés par l’institution bancaire, notamment : deux chambres froides de 400 tonnes et de 200 tonnes, 2 machines à glace de 10 tonnes chacune…C’était le 19 décembre 2011. Autre document brandi, une caution solidaire qui prouve que Saliou Samb lui doit de l’argent. En fait, ce dernier devait gérer le business puisqu’il s’y connaissait le mieux. Les deux joueurs étant dans leur première expérience. Selon Ferdinand Coly, il voulait investir pour créer de l’emploi surtout. Seulement, dans sa gestion du business, Saliou Samb a détourné l’argent des commandes clients. En tout cas, cet argent ne se trouve pas dans le compte et il ne se voit pas non plus dans les stocks. Au final, les soucis financiers ont pris de l’ampleur et la banque a saisi et mis en vente l’immeuble pour récupérer son argent ; plus de 400 millions de francs. C’est Ferdinand Coly qui a donc supporté les pertes. Le joueur se retourne contre le président du Conseil départemental pour se faire rembourser. D’où la plainte. Seulement, Saliou Samb a dégagé en touche, jurant ne rien devoir à l’ancien latéral gauche sénégalais. Pour lui, il s’agit d’un business qui a foiré comme cela arrive souvent. Et ce n’est pas de sa faute. Le juge correctionnel va trancher ce différend le 6 février prochain.
Alassane DRAME