Papa Babacar G. lutte contre la mort sur son lit d’hôpital du centre hospitalier Principal de Dakar. Il a été sauvagement transformé en passoire à coups de tesson de bouteille par un des présumés cambrioleurs de leur domicile, sis à Sicap Mbao. Il a auparavant osé interpeller dans la rue le supposé monte-en-l’air, qui se trouvait à son lieu de travail.
Tout commence la nuit du 13 octobre 2024. M. Faye et ses camarades de gang débarquent à bord d’une moto dans le quartier et jettent leur dévolu sur la maison des parents de Papa Babacar G. Ils escaladent le mur de clôture de la concession, s’introduisent dans une chambre et dérobent trois téléphones portables, des perruques et de l’argent. Ils refont ensuite le mur de la maison, enfourchent leur engin à deux roues et tentent de prendre la fuite.
Une clameur publique retentit, le trio de gangsters détale
Alertés par le bruit des voleurs, des proches du jeune garçon se réveillent en sursaut, constatent les faits et poussent des cris d’au-voleur à se rompre les cordes vocales. Des voisins de quartier, dont un gendarme, accourent et tombent sur le trio de voleurs à bord d’une moto. Ils tentent de barrer la route aux gangsters. Qui réussissent à passer entre les mailles de filet de la foule et se lancent dans une course à tombeau ouvert.
Ils abandonnent l’engin, sèment leurs poursuivants et disparaissent
Des habitants se fondent aux quatre coins de la localité et guettent l’apparition éventuelle de la bande d’une ruelle pour tenter de les coincer. D’autres engagent une folle course-poursuite avec les cambrioleurs. Mais, craignant d’être rattrapés, les brigands abandonnent leur moto au sol et continuent leur fuite à pied dans les dédales de la bourgade. Ils parviennent à semer leurs poursuivants et retournent dans leur terrier.
Un avis de recherche et d’arrestation lancé
Saisi d’une lettre plainte, le chef de service du poste de police de Diamaguène Sicap Mbao instruit l’affaire et ouvre une enquête préliminaire contre les monte-en-l’air. Il lance un avis de recherche et lâche ses agents de terrain. De fil en aiguille, les auteurs de la lettre plainte identifient le trio de cambrioleurs et se joignent à l’opération des policiers. Les malfaiteurs apprennent la traque contre eux et se fondent dans la nature, le temps de se faire oublier.
Un des trois cambrioleurs surpris dans un garage de taxis clandos et interpellé
Samedi 21 juin dernier, vers 21h, Papa Babacar G. arrive au garage de véhicules clandos à Sicap Mbao et se retrouve nez à nez avec le cerveau du trio de cambrioleurs nommés M. Faye. Il identifie celui-ci et l’interpelle sur ton ferme. Il s’approche du chauffeur et revient à la charge. Piqué au vif, Faye disjoncte et entre dans une colère noire. Il se défoule comme un forcené sur le jeune homme et lui crache du venin à la figure. Une vive dispute suivie d’une rixe éclate entre les deux antagonistes.
Il s’emporte et ensanglante son interlocuteur, qui lutte contre la mort à l’hôpital
Plus costaud que le jeune garçon, le chauffeur de taxi clando prend le dessus sur celui-ci. Il s’empare d’un tesson de bouteille et le transforme en passoire à coups de l’arme blanche. Très mal en point, Papa Babacar s’effondre au sol et se vide de son sang. Il sera vite secouru, embarqué à bord d’un véhicule, puis transporté au district sanitaire de Sicap Mbao. Vu la gravité de ses blessures et la forte hémorragie, il sera référé en toute urgence à l’hôpital de Pikine, sis au camp militaire des parachutistes de Thiaroye, puis admis finalement au service des urgences de l’hôpital Principal.
Il invoque la légitime défense
Cueilli puis conduit manu militari au poste de police, M. Faye reconnaît avoir asséné des coups de tesson de bouteille au jeune Papa Babacar G. Il invoque l’excuse de légitime défense. «C’est lui (le garçon) qui m’a chargé en premier avec son tesson de bouteille. Étant plus costaud, je lui ai arraché l’arme blanche et lui ai donné des coups. Il m’a trouvé au garage de taxi clandos, où j’officie comme chauffeur, et m’a abreuvé d’énormités, avant de m’accuser d’avoir commis la nuit avec d’autres individus un cambriolage suivi de vol dans leur maison. Il a pris une bouteille et l’a cassée. Quand il a voulu m’attaquer, j’ai arraché le tesson de bouteille et l’ai retourné contre sa personne».
Deux procédures judiciaires retenues contre le cerveau du trio de cambrioleurs
Visé dans deux procédures judiciaires, M. Faye a été déféré devant le parquet du tribunal de grande instance de Pikine. Pour la première procédure judiciaire, le chauffeur est poursuivi pour association de malfaiteurs, vol en réunion par escalade commis la nuit et usage de moyen roulant (moto). Pour la seconde, il est attrait devant la justice pour tentative de meurtre par usage d’arme blanche (tesson de bouteille).
Un quatrième élément se réfugie dans son pays
Un quatrième larron, complice du trio de gangsters, a réussi à quitter sur la pointe des pieds le pays. Il est rentré au bercail, en Guinée Conakry. Il a participé, de manière passive, au raid des trois cambrioleurs en leur prêtant sa moto dans le but de leur faciliter le déplacement.
Vieux Père NDIAYE
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