Macky Sall assume ses choix relatifs à la formation du gouvernement, qui, pour lui, traduisent une nouvelle orientation. Face au secrétariat exécutif de son parti, qu’il a réuni hier, le chef de l’Etat, a fait comprendre à ses camarades qu’ils ne doivent pas se mettre en tête qu’ils vont toujours rester à leurs postes. Et pour ceux qui se plaignent à travers la presse, l’apériste en chef souligne que cela ne sert à rien, car ça n’a «aucune incidence» sur ses décisions. Invitant son parti et la mouvance présidentielle à porter les réformes qu’il envisage, le Président réélu réitère sa totale ouverture au dialogue, et se dit prêt à appliquer les consensus qui se dégageraient sur certains points.
Macky Sall a tenu hier le premier secrétariat exécutif post-présidentielle, de l’Alliance pour la république. Une rencontre qui a été assez brève, contrairement aux précédentes. Démarré autour de 17h 30, elle a pris fin environ une heure après. Et pour cause, il n’y a eu de débat. Macky Sall a demandé que les discussions soient renvoyées à une autre rencontre.
«J’assume mes choix…Les gens ne doivent pas penser qu’ils peuvent rester indéfiniment aux postes»
Passé les félicitations pour la brillante victoire à la présidentielle et les observations sur la situation du parti, qui, à son avis, doit être organisé et restructuré, l’apériste en chef a craché ses vérités aux ministres non reconduits. Pour le chef de l’Etat, ses camarades «ne doivent pas penser qu’ils peuvent rester indéfiniment aux postes» de ministres ou autres. Affirmant qu’il «assume» les choix qu’il a fait «par rapport à une vision», le chef de l’Etat a fait comprendre à ses camarades de parti que «ce n’était pas facile» pour lui, d’autant plus qu’il a «supprimé 14 portefeuilles ministériels». Poursuivant, Macky Sall veut que les membres de son parti comprennent une bonne fois pour toutes, que c’est impossible qu’il les combatte. «Je ne peux pas vouloir du mal à mes camarades de parti. Je devais faire des choix, et tout choix est renoncement. Il faut que les gens le comprennent ainsi», martèle-t-il.
«Ceux qui parlent dans la presse perdent en crédibilité…et leurs propos n’ont aucune incidence sur mes décisions»
Macky Sall s’est adressé également aux apéristes «qui se plaignent dans la presse». D’abord, il considère que leurs propos ne lui sont pas destinés personnellement. Ensuite, il affirme avec force que «ceux qui se plaignent dans la presse perdent en crédibilité et cela n’a aucune importance». Mieux, Macky Sall soutient que leurs propos «n’ont aucune incidence» sur les choix qu’il fait et les décisions qu’il prend. D’autant plus que, pour lui, l’Apr est un «parti démocratique, où les gens peuvent exprimer leur opinion et émettre les critiques qu’ils veulent».
Macky Sall demande à l’Apr et à BBY de soutenir ses réformes en vue et à «faire le travail d’explication» auprès des Sénégalais
En outre, Macky Sall a évoqué les réformes en vue, notamment la suppression du poste de Premier ministre. Pour cela, il a invité son parti et la majorité présidentielle à soutenir lesdites réformes. Plus que soutenir, ils demande à ses partisans de se les approprier et de faire «le travail d’explication nécessaire auprès des populations». De la même manière, il a demandé que son parti et sa coalition se mettent dès en présent en ordre de bataille pour les locales.
Macky Sall reste «totalement ouvert au dialogue», ne va «pas hésiter à les appliquer», s’il y a consensus sur certains points
Le chef de l’Etat, dans son monologue, est également revenu sur son appel au dialogue national. En ce sens, il a demandé à ses partisans et à toutes les éventuelles parties prenantes de rester ouverts à la discussion, comme lui il est «totalement ouvert au dialogue». Et pour montrer sa bonne foi, Macky Sall a fait comprendre aux responsables de son parti que «si, lors du dialogue, il y a consensus sur certains points», il ne va «pas hésiter à les appliquer». Et de donner l’exemple des élections prochaines. Pour Macky Sall, si tout le monde est d’accord par exemple que les élections soient reportées, il sera très réceptif à cela et enclin à l’accepter lui aussi. En définitive, le chef de l’Etat reste convaincu que si tout le monde y met du sien et trouve des plages de convergence, «le dialogue peut aboutir à certaines réformes et certains changements». Sauf que, lui, il a déjà annoncé «ses» réformes, avant même que l’idée de dialogue ne soit partagé par tous. Et cela risque d’être un énorme facteur de blocage.
Mbaye THIANDOUM
Macky Sall a tenu hier le premier secrétariat exécutif post-présidentielle, de l’Alliance pour la république. Une rencontre qui a été assez brève, contrairement aux précédentes. Démarré autour de 17h 30, elle a pris fin environ une heure après. Et pour cause, il n’y a eu de débat. Macky Sall a demandé que les discussions soient renvoyées à une autre rencontre.
«J’assume mes choix…Les gens ne doivent pas penser qu’ils peuvent rester indéfiniment aux postes»
Passé les félicitations pour la brillante victoire à la présidentielle et les observations sur la situation du parti, qui, à son avis, doit être organisé et restructuré, l’apériste en chef a craché ses vérités aux ministres non reconduits. Pour le chef de l’Etat, ses camarades «ne doivent pas penser qu’ils peuvent rester indéfiniment aux postes» de ministres ou autres. Affirmant qu’il «assume» les choix qu’il a fait «par rapport à une vision», le chef de l’Etat a fait comprendre à ses camarades de parti que «ce n’était pas facile» pour lui, d’autant plus qu’il a «supprimé 14 portefeuilles ministériels». Poursuivant, Macky Sall veut que les membres de son parti comprennent une bonne fois pour toutes, que c’est impossible qu’il les combatte. «Je ne peux pas vouloir du mal à mes camarades de parti. Je devais faire des choix, et tout choix est renoncement. Il faut que les gens le comprennent ainsi», martèle-t-il.
«Ceux qui parlent dans la presse perdent en crédibilité…et leurs propos n’ont aucune incidence sur mes décisions»
Macky Sall s’est adressé également aux apéristes «qui se plaignent dans la presse». D’abord, il considère que leurs propos ne lui sont pas destinés personnellement. Ensuite, il affirme avec force que «ceux qui se plaignent dans la presse perdent en crédibilité et cela n’a aucune importance». Mieux, Macky Sall soutient que leurs propos «n’ont aucune incidence» sur les choix qu’il fait et les décisions qu’il prend. D’autant plus que, pour lui, l’Apr est un «parti démocratique, où les gens peuvent exprimer leur opinion et émettre les critiques qu’ils veulent».
Macky Sall demande à l’Apr et à BBY de soutenir ses réformes en vue et à «faire le travail d’explication» auprès des Sénégalais
En outre, Macky Sall a évoqué les réformes en vue, notamment la suppression du poste de Premier ministre. Pour cela, il a invité son parti et la majorité présidentielle à soutenir lesdites réformes. Plus que soutenir, ils demande à ses partisans de se les approprier et de faire «le travail d’explication nécessaire auprès des populations». De la même manière, il a demandé que son parti et sa coalition se mettent dès en présent en ordre de bataille pour les locales.
Macky Sall reste «totalement ouvert au dialogue», ne va «pas hésiter à les appliquer», s’il y a consensus sur certains points
Le chef de l’Etat, dans son monologue, est également revenu sur son appel au dialogue national. En ce sens, il a demandé à ses partisans et à toutes les éventuelles parties prenantes de rester ouverts à la discussion, comme lui il est «totalement ouvert au dialogue». Et pour montrer sa bonne foi, Macky Sall a fait comprendre aux responsables de son parti que «si, lors du dialogue, il y a consensus sur certains points», il ne va «pas hésiter à les appliquer». Et de donner l’exemple des élections prochaines. Pour Macky Sall, si tout le monde est d’accord par exemple que les élections soient reportées, il sera très réceptif à cela et enclin à l’accepter lui aussi. En définitive, le chef de l’Etat reste convaincu que si tout le monde y met du sien et trouve des plages de convergence, «le dialogue peut aboutir à certaines réformes et certains changements». Sauf que, lui, il a déjà annoncé «ses» réformes, avant même que l’idée de dialogue ne soit partagé par tous. Et cela risque d’être un énorme facteur de blocage.
Mbaye THIANDOUM