C’est rare pour être souligné. Tous les députés présents à l’hémicycle ont applaudi le projet de loi 25/2018 modifiant portant statut du personnel enseignant des universités. En conséquence, le projet est passé comme lettre à la poste. Même les députés de l’opposition, Cheikh Bamba Dièye, Mame Diarra Fam, les frères Dolly ont salué la mesure, avant d’inviter le ministre de l’Enseignement supérieur à veiller à l’application de ladite loi.
Les enseignants du supérieur vont voir leur statut s’améliorer dorénavant. Une loi portant modification de leur statut a été votée, hier, à l’unanimité, par l’Assemblée nationale, réajustant ainsi leur charge horaire, mais aussi intégrant dans l’assiette de leur salaire l’indemnité de recherche-formation. Selon Mary Teuw Niane, cette loi permet d’une part de réajuster d’une heure la charge horaire des enseignants. Elle intègre dans l’assiette du salaire l’indemnité de recherche-formation et, en même temps, définit de manière claire le rapport entre les indices gras et les indices de calcul du salaire. «Cette loi est un support essentiel pour la revalorisation de la retraite des enseignants du supérieur. Le président de la République a pris la décision, depuis 2018, d’octroyer aux enseignants du supérieur qui ont pris leur retraite, à partir de cette année, une retraite égale à 70% du dernier salaire net. Cette retraite sera, à partir de 2019, de 85% du dernier salaire net. Les enseignants du supérieur ont accepté en contrepartie l’augmentation de leur charge horaire d’une heure par semaine. En d’autres termes, cette loi vient corriger un certain nombre d’omissions dans l’assiette du salaire des enseignants du supérieur. Elle est consensuelle, la preuve, les députés l’ont adoptée à l’unanimité», a fait savoir le ministre de l’Enseignement supérieur, qui assure que les enseignants qui ont déjà pris leur retraite ne seront pas oubliés. En effet, même Cheikh Bamba Dièye, Mame Diarra Fam et les frères Dolly se sont félicité de la mesure.
Revenant sur le consensus trouvé entre le gouvernement et les écoles privées, le ministre de l’Enseignement supérieur déclare : «les cours ont repris depuis le 21 janvier dernier. Cette entente est basée sur l’engagement du gouvernement à payer la somme due par étalement. Nous avons mis en place un apurement planifié sur six (6) mois pour payer les 8 milliards inscrits dans la loi de finance initiale», affirme le ministre. Mary Teuw Niane d’assurer que «le ministère de l’Économie et des Finances s’est engagé aussi à ajouter au moins 4 milliards lors de la loi de finance rectificative. Chaque mois, un montant précis est à payer. Par exemple, pour ce mois de janvier, nous payerons un milliard. Et d’un commun accord, les établissements qui recevront leur paiement ont été déjà choisis».
Ndeye Khady D. FALL