La célébration de la fête de l’indépendance à Thiès a été l’occasion de retrouvailles entre le président de Rewmi et le maire de la localité Talla Sylla. Une retrouvaille qui confirme l’effectivité du divorce entre les deux anciens partenaires politiques. L’occasion a aussi été prise par Idrissa Seck pour conforter sa suprématie dans la capitale du Rail.
Alors que les Sénégalais semblent de plus en plus décidés à se «réconcilier» avec lui, Idrissa Seck devait impérativement retrouver ses marques dans son fief où sa popularité a été effritée lors des dernières élections législatives. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’ancien maire n’a pas déçu. Le défilé marquant la célébration de la fête de l’indépendance du Sénégal dans la capitale du Rail a, en effet, été une occasion de communion entre Idrissa Seck et les populations de Thiès. Et même les plus gradés de l’armée sénégalaise établis dans la Zone n’ont pas dérogé à cet enthousiasme particulier qui lie l’ancien Premier ministre du Sénégal et les populations de sa ville natale.
Mais alors que Idrissa Seck sympathisait avec les Thiessois, l’actuel maire de la localité, Talla Sylla, en brouille avec son ancien partenaire politique, a paru sur le coup très mécontent et très mal à l’aise. Et ça a commencé dès l’arrivée d’Idrissa Seck à la «Promenade des Thiessois», lieu qui a accueilli le défilé. Alors que tous les autres officiels étaient sur place, l’ancien maire et actuel président du Conseil départemental de Thiès est arrivé sur les lieux. Un gradé de l’armée, commandant de la zone, est ainsi allé l’accueillir à sa voiture. Ainsi, comme un chef d’Etat, le président du département fait une «revue des troupes», salue le drapeau national, marche sur le tapis rouge pour rejoindre la tribune officielle.
Des honneurs solennellement rendus à l’ancien maire qui ont semblé fâcher son successeur à la mairie de Thiès et nouveau «ennemi» politique, Talla Sylla. En effet, à l’arrivée du chef du département, les officiels, même ceux appartenant à l’Apr, se sont levés en guise de respect, à l’exception de Talla Sylla. Le maire de la ville est, en effet, resté assis, le visage fermé, comme pour marquer son désaccord vis-à-vis de la situation qui se déroulait sous ses yeux. L’ancien Premier ministre lui a pourtant serré la main avant de saluer les autres autorités.
«Il ne reste qu’un seul discours, une seule tâche à Macky Sall : c’est de demander pardon au peuple sénégalais, de demander pardon à la jeunesse qui chôme, de demander pardon aux anciens qui n’ont plus accès au Plan sésame»
Au terme du défilé, Idrissa Seck a dit quelques mots aux micros des journalistes. Et comme il sait si bien le faire, même s’il a refusé de parler politique, au prétexte de la solennité de la journée, Idrissa Seck a quand même tenu à rappeler au Président Macky Sall de présenter ses excuses au peuple. «Il faut que le président de la République cesse d’être le sous-préfet du Président français ou d’autres présidents étrangers et veille à notre souveraineté et à notre indépendance», dit-il, précisant que le Sénégal a intérêt à avoir une coopération intelligente avec la France. Poursuivant, il ajoute : «je pense qu’il ne lui reste qu’un seul discours, une seule tâche, c’est de demander pardon au peuple sénégalais, de demander pardon à la jeunesse qui chôme, de demander pardon aux anciens qui n’ont plus accès au Plan sésame. D’ailleurs, le prochain morceau que je lui dédierai et qu’il doit écouter attentivement, c’est le morceau de Youssou Ndour ‘’Ndjégeulou’’», raille le président de Rewmi.
Rendant hommage à l’armée, Idrissa Seck a indiqué que les forces de défense et de sécurité seront au cœur de ses préoccupations, s’il venait à être élu chef d’Etat. «J’ai l’intention, au moins pour un certain nombre de corps, de prolonger l’âge de la retraite, parce que ce sont des gens qui ont encore la possibilité de servir, au moins pour les enseignants, pour les médecins, pour les officiers de l’Armée et pour les magistrats», a-t-il dit.
«Karim m’a dit…»
Concernant son récent entretien téléphonique avec Karim Wade, Idrissa Seck précise qu’il s’agit d’une affaire de famille et que cela n’a rien à voir la politique. «Entre Abdoulaye et moi, il n’y a plus de problème du point de vue familial. Quand Karim m’a appelé, il m’a dit : je veux, en tant que jeune frère, m’occuper personnellement de ta retrouvaille avec ton père», résume-t-il avant de quitter les lieux, sous l’escorte de milliers de supporters qui l’ont accompagné jusque devant sa résidence.
Sidy Djimby NDAO
Alors que les Sénégalais semblent de plus en plus décidés à se «réconcilier» avec lui, Idrissa Seck devait impérativement retrouver ses marques dans son fief où sa popularité a été effritée lors des dernières élections législatives. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’ancien maire n’a pas déçu. Le défilé marquant la célébration de la fête de l’indépendance du Sénégal dans la capitale du Rail a, en effet, été une occasion de communion entre Idrissa Seck et les populations de Thiès. Et même les plus gradés de l’armée sénégalaise établis dans la Zone n’ont pas dérogé à cet enthousiasme particulier qui lie l’ancien Premier ministre du Sénégal et les populations de sa ville natale.
Mais alors que Idrissa Seck sympathisait avec les Thiessois, l’actuel maire de la localité, Talla Sylla, en brouille avec son ancien partenaire politique, a paru sur le coup très mécontent et très mal à l’aise. Et ça a commencé dès l’arrivée d’Idrissa Seck à la «Promenade des Thiessois», lieu qui a accueilli le défilé. Alors que tous les autres officiels étaient sur place, l’ancien maire et actuel président du Conseil départemental de Thiès est arrivé sur les lieux. Un gradé de l’armée, commandant de la zone, est ainsi allé l’accueillir à sa voiture. Ainsi, comme un chef d’Etat, le président du département fait une «revue des troupes», salue le drapeau national, marche sur le tapis rouge pour rejoindre la tribune officielle.
Des honneurs solennellement rendus à l’ancien maire qui ont semblé fâcher son successeur à la mairie de Thiès et nouveau «ennemi» politique, Talla Sylla. En effet, à l’arrivée du chef du département, les officiels, même ceux appartenant à l’Apr, se sont levés en guise de respect, à l’exception de Talla Sylla. Le maire de la ville est, en effet, resté assis, le visage fermé, comme pour marquer son désaccord vis-à-vis de la situation qui se déroulait sous ses yeux. L’ancien Premier ministre lui a pourtant serré la main avant de saluer les autres autorités.
«Il ne reste qu’un seul discours, une seule tâche à Macky Sall : c’est de demander pardon au peuple sénégalais, de demander pardon à la jeunesse qui chôme, de demander pardon aux anciens qui n’ont plus accès au Plan sésame»
Au terme du défilé, Idrissa Seck a dit quelques mots aux micros des journalistes. Et comme il sait si bien le faire, même s’il a refusé de parler politique, au prétexte de la solennité de la journée, Idrissa Seck a quand même tenu à rappeler au Président Macky Sall de présenter ses excuses au peuple. «Il faut que le président de la République cesse d’être le sous-préfet du Président français ou d’autres présidents étrangers et veille à notre souveraineté et à notre indépendance», dit-il, précisant que le Sénégal a intérêt à avoir une coopération intelligente avec la France. Poursuivant, il ajoute : «je pense qu’il ne lui reste qu’un seul discours, une seule tâche, c’est de demander pardon au peuple sénégalais, de demander pardon à la jeunesse qui chôme, de demander pardon aux anciens qui n’ont plus accès au Plan sésame. D’ailleurs, le prochain morceau que je lui dédierai et qu’il doit écouter attentivement, c’est le morceau de Youssou Ndour ‘’Ndjégeulou’’», raille le président de Rewmi.
Rendant hommage à l’armée, Idrissa Seck a indiqué que les forces de défense et de sécurité seront au cœur de ses préoccupations, s’il venait à être élu chef d’Etat. «J’ai l’intention, au moins pour un certain nombre de corps, de prolonger l’âge de la retraite, parce que ce sont des gens qui ont encore la possibilité de servir, au moins pour les enseignants, pour les médecins, pour les officiers de l’Armée et pour les magistrats», a-t-il dit.
«Karim m’a dit…»
Concernant son récent entretien téléphonique avec Karim Wade, Idrissa Seck précise qu’il s’agit d’une affaire de famille et que cela n’a rien à voir la politique. «Entre Abdoulaye et moi, il n’y a plus de problème du point de vue familial. Quand Karim m’a appelé, il m’a dit : je veux, en tant que jeune frère, m’occuper personnellement de ta retrouvaille avec ton père», résume-t-il avant de quitter les lieux, sous l’escorte de milliers de supporters qui l’ont accompagné jusque devant sa résidence.
Sidy Djimby NDAO
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