Assane Ndiaye peut aller voir ailleurs ! Le combat royal qu’il voulait organiser entre Bombardier et Eumeu Sène, après plusieurs reports, n’est plus d’actualité à l’écurie Mbour. Le staff technique du B52 a rangé cette affiche dans les tiroirs après l’expiration du délai (25 décembre) qui a été imparti au promoteur. Ce dernier, pour rappel, avait du mal à respecter ses engagements financiers vis-à-vis de Bombardier et Eumeu Sène, à savoir régler les frais d’organisation, assurer la sécurité et déposer les reliquats au Cng.
«Le combat que voulait Assane Ndiaye est derrière nous»
«Le combat est derrière nous. Il avait jusqu’au 25 décembre pour sauver le duel, il ne l’a pas fait, donc c’est fini», a déclaré Pape Dia, agent et frère de Bombardier, joint au téléphone. Pourtant, la structure Baol Production veut encore sauver le combat royal. Dans une sortie dans la presse, Assane Ndiaye avait émis son souhait de renouer le fil du dialogue avec les deux camps, pour enfin organiser ce combat. Mais, qu’il ne compte pas sur l’écurie Mbour. «On n’a plus de ses nouvelles. Donc nous sommes libres comme l’air», ajoute Pape Dia. A peine cette page fermée, le roi des arènes a reçu deux propositions de combat pour l’année 2018. «Nous avons reçu deux propositions de combat émanant de deux promoteurs différents. Nous ne pouvons pas entrer dans les détails, mais nous sommes très avancés dans les discussions», explique le frangin de Bombardier.
«Bombardier a l’embarras du choix, il peut prendre Eumeu comme attendre les autres»
Sur les potentiels adversaires, figure en tête Eumeu Sène, évidemment, mais aussi d’autres champions qui sont sous contrat. «Nous avons l’embarras du choix. On peut prendre Eumeu Sène, comme on peut aussi attendre les autres qui ont des combats pas éloignés», indique Pape Dia. Bombardier n’est plus descendu dans l’arène depuis sa victoire sur Modou Lô en 2015. Le roi des arènes avait engagé entre-temps un combat contre Rocky Balbao, mais le Cng n’a pas donné suite à ce duel. Ensuite, il a été approché par Malick Thiandoum (pour le compte de Assane Ndiaye) pour le combat royal contre Eumeu Sène, mais, après plusieurs reports, le duel n’a pas eu lieu. Maintenant, il veut se racheter. «Notre objectif est d’avoir deux combats dans la saison», lance Pape Dia qui poursuit : «rester des années sans lutter n’est pas une bonne chose pour lui. Ce sont des choses qui étaient indépendantes de notre volonté. Voilà. Maintenant, nous voulons lutter. Et je vous assure que sa prochaine sortie sera explosive. Rien ne sera facile, car Bombardier a faim de combat et de victoire. Il a repris les entrainements, car il peut à tout moment décrocher un combat».
«Cette année, il va alterner la lutte et les MMA»
Bombardier est certes le roi des arènes, mais il a toujours voulu embrasser d’autres disciplines, comme les MMA (Mixed Martial Arts ou les arts martiaux mixtes), (et anciennement combat libre ou free-fight), qui sont un sport de combat complet, associant pugilat et lutte au corps à corps. Les deux combattants peuvent utiliser de nombreuses techniques. Selon les fédérations, sont autorisées les techniques de percussion telles que coups de pied, de poing, de genou et de coude, mais aussi les techniques de corps à corps debout (clinch), de projections et de soumission (grappling) et quelquefois des techniques particulières de percussion au sol et autres.
Un combat contre Connor Mc Gregor, battu récemment par Floyd Mayweather, a été évoqué en 2016 par la presse anglaise, mais aujourd’hui, le colosse de Mbour va alterner la lutte et cette discipline. «La carrière d’un lutteur est trop courte. On a décidé cette année qu’il alterne les deux : la lutte et les MMA. Bombardier est le seul lutteur à être deux fois roi des arènes. Il sera aussi le premier à faire carrière dans cette discipline», indique Pape Dia.
Interrogé sur la situation actuelle de l’arène, Pape Dia souligne que la baisse des cachets est la seule solution pour redresser ce sport qui bat de l’aile. «Il faut redorer l’image de cette discipline, éviter la violence et faire tout pour que les athlètes compétissent. Il faut diminuer les cachets, je le dis depuis 2008, et supprimer les longues dates pour certains combats», explique Pape Dia.