Les cadres républicains, qui ont tenu un Panel de haut niveau samedi sur les réalisations du gouvernement, n’ont jamais joué leur véritable rôle. La constat est de Moustapha Diakhaté, qui dénonce «10 ans de fourvoiement sans gêne». Pour lui, à la place des «panels-meetings» qu’elle sert pour vanter les réalisations du gouvernement, la structure devait plutôt se poser en un cadre de diagnostics, de critiques, de propositions, de débats d’idées…, favorisant l’animation de l’espace public, mais aussi permettant à l’Apr d’apporter sa contribution au débat politique.
S’il revenait à Moustapha Diakhaté de faire le bilan de la Convergence des cadres républicains, la note serait largement en-deçà de la moyenne. Pour lui, la structure dirigée par le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr n’a fait que brasser dans le vide depuis sa création. «Plusieurs années après sa création, force est de constater que la Ccr, en dépit de la qualité de ses ressources humaines, n’arrive toujours pas à prendre toute sa place dans la nouvelle alternance en termes de diagnostics, critiques, propositions, débats d’idées et de création de lieux de rencontres pour l’animation de l’espace public sénégalais», soutient-il, dans une tribune publiée sur sa page Facebook. Poursuivant, il soutient qu’en lieu et place d’un «Panel-meeting» de vulgarisation de réalisations d'un gouvernement, qui est plus de la propagande politique, «c’est à travers des publications, séminaires, conférences contradictoires, travaux de recherche, qu’une structure de Cadres digne de ce nom doit participer au débat politique et faire des propositions de réformes pour faire avancer le Sénégal».
Convaincu que la structure des cadres du parti au pouvoir est passée à côté de ce qui devait être sa véritable mission, Moustapha Diakhaté d’affirmer : «comme cadre de réflexion, la Ccr doit contribuer au renouveau de la pensée en s’attaquant, sans tabou, aux défis et enjeux du Sénégal et en formulant de nouvelles voies de progrès». Ce qui, pour lui, permettra à l’Apr de «contribuer à l’amélioration de la vie des idées et politiques publiques». Ce qui est loin d’être le cas, à en croire Moustapha Diakhaté. Qui tire sa conclusion : «Ccr : 10 ans de fourvoiement, sans gêne».
Mbaye THIANDOUM