Aux Parcelles-Assainies, le président de Pastef Ousmane Sonko a soldé ses comptes avec Macky Sall qui, dit-il, ‘’veut l’empêcher d’être candidat en 2024’’ ; mais aussi contre son Premier ministre, Amadou Ba, qu’il traite de ‘’poltron qui s’est senti pousser des ailes’’. A l’en croire, si force devait rester à la loi, il serait en ce moment devant une juridiction en train de justifier l’origine de ses milliards. S’agissant de l’emprisonnement de ses militants, il a annoncé des manifestations dans chaque commune pour exiger leur libération.
Le président de Pastef et maire de Ziguinchor, était hier dans les locaux de la mairie des Parcelles-Assainies pour rencontrer l’édile de cette commune, Aboubacar Djamil Sané, dans le cadre d’un programme d’intercommunalité entre leurs deux municipalités. Au terme de la rencontre, Ousmane Sonko s’est adressé aux militants venus nombreux à sa rencontre. «Si nous avons réussi à conquérir les cœurs des Sénégalais, ce n’est pas à cause de l’argent ou des promesses fantaisistes. C’est tout simplement parce que nous avons, dans un discours de vérité, levé le voile sur les malversations et autres maux qui plombent la gestion étatique ; ainsi que le remède pour sortir le pays du gouffre dans lequel il a été plongé par ces hommes politiques. Il ne reste plus que 12 mois pour permettre aux Sénégalais de se départir de ce régime. Malheureusement, ce régime, à la tête duquel le Président Macky Sall, veut freiner cette dynamique victorieuse. Par des subterfuges, il a décidé de m’écarter de la présidentielle de 2024 et annihiler tous vos espoirs», accuse d’emblée Ousmane Sonko, avant de poursuivre dans cette logique : «il sait qu’il ne lui reste plus que 12 mois et il a décidé, en complicité de certains magistrats, d’empêcher Ousmane Sonko d’être candidat. Dans tous les pays développés, il y a une génération qui s’est sacrifiée pour que leurs enfants puissent vivre dans un pays prospère. Dans cette entreprise machiavélique, Macky Sall ne doit pas être plus courageux que nous», martèle le président de Pastef sous les ovations de la foule.
«Ils sont allés payer 2000 et 5000 francs à des personnes pour…»
Poursuivant, c’est le Premier ministre Amadou Ba, qui a présidé le meeting de Pikine dimanche, qui en a pris pour son grade. «Dimanche, pour relever le pari de la mobilisation, ils sont allés payer 2000 et 5000 francs à des personnes qui n’étaient présents que pour l’argent. Or, dans nos meetings, les gens viennent spontanément. Lors de ce meeting de Pikine, Amadou Ba est subitement devenu courageux ; mais je le connais mieux que quiconque : c’est un poltron. Maintenant, il se croit pousser des ailes au point de nous menacer. Cet homme politique a dit que force restera à la loi. Si force devait rester à la loi, il serait en ce moment devant la justice pour justifier de l’origine de ses milliards. Au Sénégal, malheureusement, ceux qui doivent la fermer sont ceux qui piaffent», charge le leader de Pastef.
Des manifestations dans chaque commune pour exiger la libération des militants en prison
En outre, il est revenu sur le meeting de Keur Massar où il avait appelé à la loi du Talion : œil pour œil, dent pour dent. « Nous serons à Mbacké et nous allons encore démontrer qu’on ne boxe pas dans la même catégorie du point de vue mobilisation. Après le meeting de Mbacké, nous allons lancer des manifestations nationales et internationales. Dans chaque commune, il y aura des manifestations pour exiger la libération de nos compatriotes en prison. Nous n’allons plus donner à Macky Sall le plaisir d’emprisonner nos militants comme bon lui semble. C’est fini ce règne de la terreur. S’il veut la paix, il aura la paix, s’il veut le contraire, on va lui montrer qu’il n’a pas hérité du pays de ses ancêtres », martèle Ousmane Sonko va-t’en guerre. A l’en croire, les responsables de l’Apr constituent une minorité sociologique et politique qui se réfugie derrière des gendarmes pour exhiber une force qu’ils n’ont pas. «S’ils croient qu’ils seront en paix en emprisonnant les gens, ils se trompent. Qu’ils se le tiennent pour dit. Nous sommes des mortels et nous ne faisons que passer dans cette vie. On n’acceptera pas que Macky Sall nous empêche d’être candidat», Ousmane Sonko dixit.
M. CISS