M. Sarr, votre arrestation a fait le tour ce matin, vous avez été libéré ?
Non. En fait, je n’ai jamais été arrêté. J’étais dans le combat. Il y avait beaucoup de gaz lacrymogènes et on avait d’autres plans. Nous avons appliqué ces plans pour ne pas faire arrêter certains, c’est tout. Je n’ai pas été arrêté ! Disons que j’étais juste entre de bonnes mains. Nous avons des astuces aussi…
Qui se trouve alors entre les murs du Commissariat central ?
Actuellement, nous avons 23 de nos camarades à l’intérieur ; principalement des militants et responsables du Pds. Il y a aussi deux conseillers municipaux de Rewmi de Dakar qui étaient à la manifestation. Il y a aussi des Khalifistes arrêtés. Decroix, Marie Sow Ndiaye aussi ont été arrêtés. Voilà la situation. Nous espérons que d’un moment à l’autre, ils seront libérés. Parce que, quand même, c’est pénible pour la démocratie du Sénégal, d’attendre du matin jusqu’à maintenant (20h passées)… pour montrer qu’il y a la force de l’Etat. C’est quand même triste. Pour une simple manifestation, dans la paix, ils en font une montagne. Si on ne peut pas dans la rue exprimer nos revendications, c’est le Sénégal qui fout le camp.
Au regard de ce qui s’est passé aujourd’hui, est-ce que l’opposition va continuer à manifester ?
Absolument. Très rapidement d’ailleurs. A chaque fois, ils nous sortent un arrêté signé en 2011 qui dit qu’on a ceinturé le plateau et qu’il ne doit pas y avoir de manifestations. Ce sont des bobards. Nous allons lutter pour que cet arrêté là soit rapporté et que les manifestations puissent se tenir au Plateau et partout au Sénégal. C’est un droit constitutionnel et nous nous battrons pour ce droit constitutionnel-là.
Propos recueillis par Madou MBODJ