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A l’occasion du lancement du New Deal Technologique, le directeur de cabinet du ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique est revenu sur les enjeux de ce projet innovant et stratégique du gouvernement. « Nous avons défini une feuille de route ambitieuse pour hisser le Sénégal parmi les trois pays exportateurs africains des services numériques à l’horizon 2034 », lance Mamadou Seck qui ajoute, dans la foulée, que le New Deal Technologique vise la création de 500 startups technologiques labellisés et l’émergence de 50 e-champions africains afin de stimuler l’innovation et la compétitivité. Le projet ambitionne de mettre sur le marché du numérique 100 mille jeunes qui seront issues des cursus scolaires et universitaires et vont contribuer à la croissance d’une économie digitale dynamique avec plus de 350 mille emplois cumulés. Poursuivant, Mamadou Seck annonce un taux de connectivité de 95% pour garantir l’inclusion de tous. « Nous digitaliserons 90% des services pour une administration plus performante au service des citoyens et des entreprises et une contribution du numérique à hauteur de 15% de notre Pib pour consolider le rôle de ce secteur dans le développement national », ajoute le directeur de cabinet. En sus, il est revenu sur les quatre axes stratégiques qui structurent le New Deal Technologique, ainsi que les orientations qui découlent de chacun de ces axes.
12 programmes stratégiques déclinés en 50 projets
Pour sa part, Mouhamed Diaby de Delivery Unit, dans sa présentation de cette nouvelle stratégie numérique du Sénégal, a décliné la feuille de route du New Deal Technologique articulée autour de 12 programmes prioritaires et déclinée en une cinquantaine de projets en vue de transformer notre pays en un leader africain. « Ces initiatives soigneusement élaborées visent à accélérer la transformation digitale du pays en répondant aux défis actuels et en anticipant les besoins futurs. Chacun de ces programmes s’inscrit dans une logique de complémentarité permettant de renforcer les trois piliers fondateurs : les infrastructures, les plateformes et services adaptés », explique Mouhamed Diaby. Ainsi, sur la première phase de la mise en œuvre de cette stratégie 2025-2026, il annonce la mise en place des infrastructures de base, la dématérialisation des services publics et le lancement des projets durables.
1105 milliards, le cout global de l’investissement
La seconde phase 2027-2028 sera consacrée au déploiement à grande échelle avec un accent sur la formation des compétences numériques et le développement de l’économie numérique. S’agissant de la dernière phase 2028-2029, il sera question de la consolidation des acquis et à l’évaluation des impacts. Ainsi, en termes de financement, la stratégie numérique représente, dit-il, un investissement global de 1105 milliards hors financement privé ; avec 950 milliards déjà identifiés dont 800 milliards prévus dans le cadre de l’agenda national de transformation Sénégal 2050 et le reste des 150 milliards prévus dans le cadre du financement privé et des partenariats public-privé sur des projets déjà en cours d’exécution. Pour les 150 milliards restants, les acteurs y travaillent activement avec les partenaires techniques et financiers pour combler ce gap. En outre, ce projet de New Deal Technologique sera piloté par 20 conseillers du numérique installés hier et rattachés à la Primature.
M. CISS